Château-Abbaye de Cassan, Château de Margon
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Château-Abbaye de Cassan
La tourelle de gauche est construite sur un puits. La tour carrée est une tour de flanquement des murs fortifiés, érigés au XIVe siècle.
Selon toute vraisemblance, Cassan fut d’abord un site celte, puis les gallo-romains s’y installèrent. Après la chute de Rome en 410, vint la période d’occupation par les Wisigoths. Après la défaite des Goths par Clovis, en 507 (bataille de Vouillé), le repli du royaume wisigoth commença jusqu’au-delà des Pyrénées. Dès lors, l’occupation du site de Cassan se perpétra en royaume franc sous les mérovingiens, puis sous les carolingiens.
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Entrée de l'abbaye.
De façon certaine, on sait qu’il existait déjà à Cassan en 1066 une église dédiée à la Vierge appartenant à la famille de Guilhem Alquier, d’ascendance comtale carolingienne. En 1066, cinq chanoines venus du chapitre cathédral de Béziers, alors décadant, et vivant sous la règle de Saint-Augustin, rejoignirent l’église de Cassan dont ils reçurent un peu plus tard donation de la famille Alquier, puissante famille de la région de Béziers, en 1080. Ils y fondèrent un Prieuré indépendant.
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La Cour d’honneur. Antérieurement, le premier cloître était fermé sur quatre côtés. Le palais qui le remplace, construit au XVIIIe siècle, a ouvert son côté Est (Le muret marque sa position). Ainsi, la cour ouvre sur la perspective des jardins du cloître et sur les façades du palais. L’emplacement de la cour recèle de nombreuses traces de bâtiments et d’enceintes, construits et reconstruits.
Après le décès du prieur fondateur, le second prieur, saint Guiraud (1106-1121), fait édifier un nouveau monastère et une nouvelle prieurale, solennellement consacrée le 6 octobre 1115, et bâtir en 1118 un hôpital-hôtellerie pour les nombreux pèlerins de passage, les pauvres et les malades. Il augmente grandement les richesses et la renommée du prieuré, qui devient l’un des phares de la spiritualité en Bas-Languedoc. Ce lieu servira de nécropole pour de célèbres prélats, de seigneurs et des Trencavel, vicomtes de Béziers.
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La Cour d’honneur. A gauche la tour carrée est attenante à l’aile sud dite « bâtiment des hôtes », ancien hôpital-hôtellerie construit au XIIe siècle par Saint Guiraud.
Au tout début du XIIIe siècle, le pape Innocent III rattache directement Cassan au Saint Siège : le prieuré échappe ainsi à la juridiction des évêques de Béziers. Et, pour ce qui est du temporel, Cassan se donne à la couronne de France sous Louis IX en 1268, d’où son appellation ancienne de « Prieuré Royal de Cassan ». Le prieuré est rattaché en 1364 par le pape Urbain V à l’ordre des chanoines de Saint-Ruf d’Avignon. Malgré la réforme réalisée lors de ce rattachement, le déclin amorcé au XIVème siècle s’aggrave fortement dans les siècles suivants.
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La Cour d’honneur. L'aile sud, la façade du palais et le jardin de cloitre médiéval. Le muret marque à l’est l’ancienne position du quatrième côté du cloitre.
Au XIVe siècle, la peste noire et la guerre de Cent Ans frappent durement le prieuré. Le monastère est fortifié pour protéger la communauté des méfaits des routiers. En 1384, il ne reste plus que quarante chanoines. En 1605, lorsque l’évêque de Béziers, Jean de Bonsy, fait sa visite pastorale de l’église, il ne reste plus que 7 ou 8 chanoines. En 1620 apparaissent les premières tentatives de rattachement du prieuré à la Congrégation de France dirigée par la puissante abbaye Sainte-Geneviève de Paris. Mais ce n’est seulement qu’après un demi-siècle de procès qu’il est réalisé en 1671, sous le priorat de Mgr. François Fouquet, évêque d’Agde puis archevêque de Narbonne, frère de Nicolas Fouquet, célèbre surintendant des finances de Louis XIV, ennemi juré de Colbert.
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La Cour d’honneur. L'aile nord. Ces bâtiments abritaient les écuries de Cassan au XIXe siècle. Ils servent d’ateliers et d’espace traiteur.
Dans la seconde moitié du XVIIIème siècle, le prieur commendataire François Pas de Beaulieu (1750-1790) engage la réfection du monastère. Les bâtiments conventuels médiévaux sont entièrement rasés et rebâtis dans le style mondain de l’époque. Le majestueux ensemble architectural que nous connaissons pourrait bien avoir été réalisé par l’un des Giral, illustre famille d’architectes montpelliérains. Quant à la prieurale, son chevet est lui aussi entièrement reconstruit. Pour le reste, elle n’est heureusement que remaniée, ce qui en fait à l’heure actuelle le seul témoin architectural du monastère roman élevé par saint Guiraud. Seulement cinq chanoines vivent alors dans ce très riche prieuré, vitrine de la Congrégation de France.
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La Cour d’honneur. L'aile nord, avec la lanterne de l’Espérance.
En août 1790, les cinq derniers chanoines sont chassés, le prieuré et ses 200 hectares de terres proches sont déclarés biens nationaux et vendus le 24 mars 1791 à Marc Antoine Thomas Mérigeaux. Cet avocat de Pézenas, député aux Etats généraux puis à l’Assemblée Constituante (1789-1791), est en fait l’homme de paille de Louis François Joseph de Bourbon, dernier Prince de Conti, cousin du roi, qui fait de Cassan la maison de sa maîtresse, Marie-Claude Gauché-Dailly, dite Mme de Brimont, et de leurs deux filles, Stéphanie Decour et Benjamine J. de Valville. De par sa nouvelle et définitive affectation laïque, le monastère Notre-Dame de Cassan devient le Château de Cassan. La prieurale perd sa fonction sacrée et subit ensuite maints dommages au cours des travaux qui vont la transformer en cave de vinification.
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La Cour d’honneur. La galerie du cloitre était légérement en avant de la façade. Sous le sol, des tombes en coffre de lauzes ont été découvertes lors du passage de canalisations. Des pèlerins morts au retour de Compostelle, identifiables par les coquilles Saint-Jacques présentes sur leur poitrine, y reposaient
Aux XIXe et XXe siècles, plusieurs familles de châtelains se succèdent avant que le château ne soit acheté par l’État pour devenir Collège d’Enseignement Technique des Arts Ménagers (1946-1975) puis Centre de Réinsertion des Travailleurs Français d’Outre-mer (1975-1985). À partir de 1994, il repasse dans le domaine privé et va connaître deux propriétaires successifs, jusqu’à son acquisition en 2002 par Dominique Lebel.
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La tour carrée est une tour de flanquement, ronde à l’origine, des murs fortifiés, érigés au XIVe siècle, dont on aperçoit des traces. Elle a été surmontée d’un pigeonnier carré au XVe siècle. En 1732, un campanile en fer forgé a été installé pour recevoir la dernière cloche de Cassan, datée de 1549. Cette tour a été transformée en château d’eau à l’époque du collège d’enseignement technique en 1947.
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La tour carrée est attenante à l'aile sud dite " bâtiment des hôtes ", ancien hôpital-hôtellerie construit au XIIe siècle par Saint Guiraud ; les pauvres et les pèlerins de passage venaient s'y faire soigner et trouver nourriture et réconfort.
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Le jardin de l’ancien cloître est situé côté sud près de l’herboristerie, initialement jardin médiéval de plantes médicinales. Au milieu, le bassin n’existait pas au XVIIIe siècle ; il a été rajouté au XIXe siècle, reconstitué à partir des bordures de deux bassins situés dans le jardin à la française côté ouest.
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Le basin. Lors de la campagne de fouilles archéologiques de l’INRAP en 2008, les fondations de l’ancien cloître ont été mises à jour, les vestiges laissent apparaître un ensemble monastique médiéval monumental. De nombreuses sépultures y ont été découvertes dans les galeries de l’ancien cloître. Deux puits sont présents dans le jardin. Le système de récupération des eaux de pluie puis leur adduction vers l’aval du domaine passe par des aqueducs sous le château.
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La porte principale du château.
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La porte principale du château est ornée d’une représentation iconographique du «Lion de Némée» au-dessus de la porte qui invite à l’humilité par sa posture écrasée.
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Le fronton.
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La lanterne de l’Espérance. Vue du jardin du cloître. Elle reste difficilement accessible par ce qui reste de l’ancien clocher. La tradition indique qu’un feu continu y était entretenu la nuit pour guider les pèlerins vers le monastère ; ce feu symbolisait l’immortalité de l’âme et signalait la nécropole illustre de Cassan.
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La lanterne de l’Espérance. Elle possède six fenêtres, douze trous d’aération aux formes géométriques ; elle est coiffée d’une cheminée à douze baies. Une roche basaltique la rehausse et des sphères de pierre ornent en cintre ses ouvertures : un bijou d’ornementation.
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La lanterne de l’Espérance. Elle possède six fenêtres, douze trous d’aération aux formes géométriques ; elle est coiffée d’une cheminée à douze baies. Une roche basaltique la rehausse et des sphères de pierre ornent en cintre ses ouvertures : un bijou d’ornementation.
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Entrée de l'aile sud, vers l'herboristerie, la cuisine.
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L’herboristerie a été reconstituée.
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L’herboristerie. A l’époque du premier cloître, ici étaient préparés les potions, onguents, pommades et remèdes à partir de plantes médicinales issues des « simples » cultivées dans la partie sud du jardin du cloître. Les chanoines secouraient et soignaient les malades dans les hospices attenants au monastère.
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L’herboristerie. Son plafond est en voûte d’arête d’ogive avec une clé pendante et sculptée.
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L’herboristerie. Retombée de l'ogive.
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L’herboristerie.
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L’herboristerie.
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L’herboristerie.
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L’escalier d’apparat. Le travail de maçonnerie et de ferronnerie est superbe. Cet ouvrage est remarquable du point de vue stéréotomique. Les marches sont usées par le passage, c’est un escalier suspendu à voûtes plates, il monte sur plus de quatre mètres pour atteindre la galerie supérieure. Les marches et les dalles du palier sont assemblées en voûte plate, sans autre support que la première volée. Le plafond de gypseries est d’époque Louis XVI. La rampe de ferronnerie est d’époque Louis XV.
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L’escalier d’apparat. Quelques gypseries ornent les plafonds.
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Couloir du château. Construite au XVIIIe siècle, la grande galerie, de plus de 60 mètres de long, reprend symboliquement la forme du cloître médiéval. On a une voûte surbaissée à lunettes et des arcs en anse de panier
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Arc en anse de panier. De chaque côté, les lunettes.
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La cuisine. Elle a été reconstituée et décorée (selon un inventaire du XVIIe siècle). Il ne subsistait que la voûte d’arêtes sur piliers d’angle, la cheminée à hotte en carène de bateau inversée, typiquement languedocienne, ainsi que la façade du four à pain en pierre de lave. Quelques ustensiles ont des noms extraordinaires.
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La cuisine.
Un repas dans un monastère. Au XIe siècle, le repas principal - pris vers midi - était le suivant : deux plats cuits (l’un de fèves. l’autre de légumes), un plat de légumes frais ou de fruits, une livre de pain et une hémine de vin. A ces plats s'ajoutait selon les jours une pitance de fromage et d'œufs (les lundis, mercredis et vendredis) ou une générale d'œufs (les mardis et samedis) ou de poissons (les jeudis et dimanches). La pitance se partageait entre deux moines, la générale était pour un seul moine. Au réfectoire, le moine restait debout derrière sa chaise, sans aucun geste, jusqu'à l'arrivée de l'abbé. La nappe était pliée de façon précise.
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La cuisine.
La distribution des mets se faisait dans un ordre défini ; il était par exemple décidé que pour telle tête au début de service, on commençait de servir les plus anciens, puis au second service les plus jeunes ... Le repas avait un caractère solennel, c'était une sorte de communion collégiale, rythmée par des psaumes, des prières et des lectures précises.
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La cuisine.
Quelques règles à suivre par les moines lorsqu'ils étaient attablés : le moine devait manger sans faire de bruit ; il devait boire en prenant son verre des deux mains, sans aucun bruit ; quand l'abbé donnait le signal, le moine s'arrêtait de manger, se levait, se plaçait devant la table, prononçait l’action de grâce, s’inclinait et se retirait en silence ; il devait prendre le sel avec son couteau ; il devait manger tout ce qui était mis dans son assiette et remercier en s’inclinant le frère qui l’avait servi.
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La cuisine.
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La cheminée à hotte en carène de bateau inversée, typiquement languedocienne.
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La cuisine. Le four a été reconstruit.
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La cuisine. Système pour faire tourner le tourne-broche.
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La salle des Costumes. Ancienne salle à manger d'hiver. Imaginez ces costumes portés lors de soirées étincelantes données par les Prieurs du XVIIIe siècle.
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La salle des Costumes. Ancienne salle à manger d'hiver. Imaginez ces costumes portés lors de soirées étincelantes données par les Prieurs du XVIIIe siècle.
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La fontaine-lavabo d'époque Louis XVI en marbre de Carrare, oeuvre de Carlo Panzetta, posée en 1785 dans le vestibule, à laquelle les moines se lavaient les mains avant d'entrer dans le réfectoire. Cette fontaine se désignait autrefois d'un mot, réservé au vocabulaire religieux, en latin " lavabo " : je laverai… et trouve tout naturellement sa place au seuil de la salle à manger.
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Les quatre salons en enfilade, avec la salle à manger en premier.
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La salle à manger. L'ancien réfectoire devenu le grand salon aux boiseries. La salle à manger était toujours située à l'opposé de l'église pour marquer la séparation entre le spirituel et le matériel. Elle devait toujours être sobre et, selon la règle de Saint-Augustin, sans cheminée.
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La salle à manger.. Ainsi que le voulait la règle, il n’y avait pas de cheminée dans les salles à manger. Les lambris du XVIIIe siècle sont classés, soigneusement sculptés en bas-relief de feuilles d’acanthe, ils apportent chaleur et confort.
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La salle à manger
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La salle à manger
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La salle à manger
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Le petit salon bibliothèque. Salle capitulaire, la Bibliothèque est la pièce dans laquelle les chanoines prenaient toutes les décisions concernant le domaine de Cassan ainsi que les propriétés et exploitations lui appartenant. Au XVIIIe siècle, Cassan possède plus de 80 exploitations. A la Révolution Française, on retrouvera près de 1000 manuscrits concernant Cassan (gestion des exploitations, ordonnances...) et qui furent détruits.
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Le petit salon bibliothèque. Boiseries à la façon du grand salon. Les sols, pillés, sont à reconstituer.
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Le petit salon bibliothèque.
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Le petit salon bibliothèque. Magnifique cheminée d'origine, de style Louis XVI, donc du XVIIIe siècle, en marbre gris de Faugères à dessus monolithique. Elle fut volée du temps de l’école du cirque, retrouvée et réinstallée…
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Le petit salon bibliothèque. Au-dessus des portes nous avons fait peindre des scènes bibliques touchant à la vigne et au vin. La première cuite de Noé, père de la vigne, copie d'une fresque de la chapelle Sixtine réalisée par Michel-Ange,
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Le petit salon bibliothèque. les émissaires de Moïse revenant de terre promise avec des grappes géantes de raisin, copie de « L’Automne », une des « Quatre Saisons » peintes par Poussin au soir de sa vie. On y voit les envoyés de Moïse rapportant de Canaan, la Terre promise des Hébreux, les fruits attestant de la fertilité de cette terre
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Le petit salon bibliothèque. les noces de Cana.
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Le vestibule central. Il commande la galerie, les salons en enfilade de part et d’autre et l’accès aux terrasses des jardins. Simple et classique avec ses gypseries d’origine, à pilastres et frises grecques, qui rappellent les péristyles antiques. Il est fermé à l’ouest par une grille en fer forgé à volutes cerclant des fleurs de lys.
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Le salon de Madame de Brimont ou le grand salon de musique ou le Salon jaune. Il exprime le faste des prieurs commendataires qui ne priaient pas, dit-on, mais percevaient la dîme et menaient grand train au point qu’ils firent une voie « royale » à la Révolution. A la vente du domaine à la Révolution, le prince de Conti, seigneur de Pézenas, a fait racheter ce dernier en sous-main pour y installer sa maîtresse Madame de Brimont qui en deviendra propriétaire après 1791. Madame de Brimont y vécut quelques années avec ses deux filles qui assureront la prospérité du domaine au début du XIXe siècle. Le parquet et les cheminées sont d'origine, soit du XVIIIème siècle, et le piano de la dame est toujours utilisé lors de récitals.
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Les pilastres sont sagement cannelés et coiffés de chapiteaux ioniques. Michel Deguil est l’auteur des fresques panoramiques. Elles reprennent les thèmes environnementaux du Prieuré : la bergerie, les vendanges, la rivière en aval appelée la Thongue. Sur les bords cette rivière, au XVIIe siècle, les Evêques de Béziers exploitaient une résurgence naturelle de pétrole qui surnageait sur l’eau. Les prieurs de Cassan vendirent cette « huile de Gabian » en fioles, en guise de remède.
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Les cheminées ornées de feuilles d’acanthe sont classiques. Les boiseries, typiquement néo-classiques, sont d’origine avec des palmes et des couronnes de lauriers.
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Les cheminées ornées de feuilles d’acanthe sont classiques. Les boiseries, typiquement néo-classiques, sont d’origine avec des palmes et des couronnes de lauriers.
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Les parquets polychromes à bâtons rompus sont classés ; les essences nobles qui les composent sont le citronnier, le palissandre, le noyer et l’acajou.
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Le piano de Madame de Brimont au salon de musique. Ce salon accueille régulièrement des récitals. Le fameux piano de Madame de Brimont est un piano contemporain mais dessiné comme son clavecin, fabriqué en pièce unique. On dit de Madame de Brimont qu’elle vient s’asseoir ici parfois, que son fantôme hante certains soirs de pleine lune les salons de Cassan, qu’elle fulmine toujours dans le dédale sous l’escalier et que, calmée par un beau prince ou plus souvent par un saint homme qui lui fredonne un air, elle se met au piano du salon et berce le palais de tous les airs du temps, appris au long des siècles de tous ses chevaliers…..
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Les impostes des portes chantent les saisons : le printemps, avec un vase de fleurs et un putti avec une ceinture fleurie, l'été avec la moisson.
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Dessus de porte : l'hiver avec le brasero et l'automne avec le vin.
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Le salon de Madame de Brimont ou le grand salon de musique ou le Salon jaune.
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La chambre des évêques. Cette reconstitution rend hommage au lieu que le Prieur réservait aux dignitaires de passage. Sa cheminée est en marbre, dit de griotte rouge à oeil de perdrix, issu des carrières de Féline-Caunes Minervois dans l’Aude. Ce marbre rare et coûteux était un signe ostentatoire de richesse, témoin de l'opulence dans laquelle vivaient les chanoines de Cassan au XVIIIe siècle. Il était très apprécié des architectes et était un matériau privilégié dans de prestigieux édifices.
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La chambre de l'Evêque. Une chambre était toujours réservée aux hauts dignitaires religieux ou laïcs à Cassan, un cadre champêtre et luxueux propice au repos. Cette scénographie met en valeur un lit «à la polonaise» en bois mouluré et sculpté.
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Le lit «à la polonaise» en bois mouluré et sculpté.
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La chambre des évêques.
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La chambre des évêques. Cette tapisserie est fidèle à celle de Renaud dans le jardin d’Armide, Carrache, vers 1601, Musée de Capodimonte : les deux chevaliers, cachés derrière les arbres, contemplent cette scène voluptueuse : au côté de l’amant (amante) pend une arme étrange, un miroir. Armide soulève et place aux mains de son amant ce confident des amoureux mystères. La Jérusalem délivrée, poème épique écrit en 1581 par Le Tasse : au livre XVI, Armide retient donc Renauld prisonnier, par les sortilèges d’un miroir magique, dans un jardin enchanté où deux compagnons d’arme (Ubalde et Charles) vont venir le délivrer.
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La chambre des évêques.
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A droite, la grande galerie, avec son grand escalier d’apparat tout au bout, au sud. A gauche, le vestibule Nord et sa fresque de la Vierge à l’Enfant.
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La galerie Nord. Une cheminée sur votre gauche témoigne des aménagements que le XIXe siècle a offert à Cassan, suite à un héritage, coupant les lieux en deux. En 1833, consécutivement à la succession Decour épouse Castilhon, le château est scindé en deux parties. La partie nord échoit à Léon Martel, la partie sud tombera bientôt dans les mains de Me Ferdinand Lautier, notaire et maire de Gabian. Dans le parc, cette séparation était marquée par un mur d’Est en Ouest, aujourd’hui heureusement détruit. L’héritier de l’aile Nord avait été dans la nécessité de faire bâtir une nouvelle cuisine et de remodeler, par le fait, l’accès à l’église.
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En janvier 2007, à la suite de travaux de dégagement des issues murées de l’église dans la galerie nord, une peinture ornant le dessus de la porte canoniale a été remise à jour après deux siècles et demi d’oubli mais aussi de préservation. Cette vierge à l’Enfant, dite en Majesté, caractéristique de l’art byzantin et de ses continuateurs, présente un travail remarquable des plis de la tunique bleue, ils surprennent par leur réalisme.
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L’observation de la peinture et de son support laissent supposer une exécution en giornata, caractérisant la réalisation à fresco. Cette mise en œuvre des enduits est typique de la peinture à fresque qui nécessite un travail sur surface humide. Le principe de la giornata permet au peintre de n’appliquer que de petites surfaces d’enduit pour avoir le temps de peindre à fresque. Une série de prélèvements, réalisée par un laboratoire d’analyses (le C.I.C.R.P. à Marseille), a mis en évidence la présence d’aérinite, pigment d’origine minérale dont la seule mine connue se situe en Espagne, près de Huesca. On l’a identifié dans les célèbres décors muraux de Taüll et du Val de Boí, il a été très utilisé à la fin du XIe siècle et au début du XIIe. En bas de la composition figure une légende, partiellement lisible : « QVI TOLLIT » ... On peut la rapprocher de la formule « Ecce agnus dei qui tollit peccata mundi » (Voici l’agneau de Dieu celui qui enlève les péchés du monde).
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Comme dans la plupart des Majestés Mariales, on y retrouve un trône d’orfèvrerie encadré par deux archanges dont les vêtements sont nettement byzantinisant. Le visage de l’ange de gauche, le seul particulièrement bien conservé présente des ombres bien marquées par des terres brunes. Notez les plis du cou de la vierge et de l’ange, symboles orientaux de richesse et de bonne santé, caractéristiques de l’art byzantin. La création de l’œuvre date vraisemblablement d’une période située entre 1115, date de la consécration de l’église, et le tout début du XIIIe siècle.
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La toile de fond que les deux anges soutiennent est d’inspiration orientale (lion, éléphant, rapace, colombe, homme près d'un arbre y sont discernables). L'Enfant, assis sur les genoux de la Vierge, qui porte un manteau pourpresur sa tunique bleue, tient un livre. Tous les personnages sont nimbés.
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De bas en haut : un rapace, un lion, un homme près d'un arbre.
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Une colombe, un éléphant qui symbolise la sagesse, la chasteté, l'innocence ou la force.
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Dix-neuf rangs de fenêtres sur trois niveaux, c’est la plus grande façade XVIIIe du Languedoc. La légende dit que Cassan compte autant de fenêtres que de jours de l’année. Actuellement nous en comptons 306 sur l’ensemble du domaine mais de nombreux bâtiments ont été rasés. Pure merveille d’harmonie, cette façade illustre tout le talent des architectes Génovéfains qui ont réussi à bannir tout sentiment d’uniformité. Ce résultat fut obtenu en diminuant progressivement, de bas en haut, la dimension des fenêtres, en variant le dessin de leurs appuis et en jouant habilement sur les ressauts. Aux avant-corps latéraux, fortement marqués, répond un corps central en très légère saillie, richement décoré ; cet arrangement élégant donne un air de palais italien à l’ensemble. La façade recouvre d’un bon tiers celle de l’église. Il n’y a pas de lutte mais un savant mariage entre ces deux époques distantes de 600 ans. A son extrémité sud, un bâtiment en ciment et briques, des années 50, amena aux pensionnaires du collège d’alors le confort sanitaire moderne. Les épis de faîtage en terre cuite vernissée du XVIIIe, savoir-faire languedocien sur le territoire de St Jean-de-Fos, ont été rénovés.
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La pierre utilisée est un grès bigarré tiré d’une carrière de Gabian dont les chanoines se réservaient l’usage exclusif; sous le soleil couchant, elle se pare de tons pastel allant du rose au mordoré. Un chantier en 2018 rendi au bâtiment ses descentes d’eaux pluviales ainsi que ses épis de faîtage. Quant à la balustrade, coiffant le corps central, elle fut nettoyée et ses pots à feu restaurés. La toiture fut rénovée sur le corps principal.
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Le corps central en très légère saillie.
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La grille en fer forgé à volutes cerclant des fleurs de lys du vestibule. En haut, le Sacré-Coeur.
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Le jardin de repos, le potager et le verger au sud (à gauche). Agréablement planté de cyprès d’Italie disposés en rotondes, le jardin de repos invite à la méditation. Il commande le potager et le verger qui longent au sud les jardins en terrasse d’un côté et les vignes du coteau de la colline Sainte-Marthe de l’autre. Le verger se termine par le pavillon dit « du billard » où le corps religieux venait jouer et se détendre avec ses invités.
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Au fond du parc, un mignon petit pigeonnier a été construit par les héritiers de Madame de Brimont au XIXème siècle. Il peut être aussi vu comme un pastiche grossier de la lanterne qui surplombe l’église.
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Devant l'entrée de l’église , une fontaine ?
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A droite, la façade de l’église, plusieurs fois remaniée, raconte mille ans d’histoire. En contournant l'église, on entre dans la zone nord ombragée et fraîche. Là, sous nos pieds, s'étend le cimetière. La route départementale qui borde Cassan, réalisée en 1840, traverse celui-ci. En 2011, une campagne de fouilles préventives du cimetière menée par l'INRAP, hors les murs de Cassan, a permis la découverte de 162 sépultures. 4 sépultures de pèlerin présentant des individus portant des coquilles saint-jacques, référence à l'utilisation de cet insigne comme symbole de pèlerinage ou de dévotion à Saint-Jacques.
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La façade de l'église et un des épis de faîtage du château en terre cuite vernissée du XVIIIe, savoir-faire languedocien sur le territoire de St Jean-de-Fos.
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La façade nord de l’église n’a subi que peu de modifications depuis le XIIe siècle. Toute son ornementation est de type funéraire. La porte des morts, rehaussée, porte sur son tympan une inscription en latin exhortant au repentir. Sur le contrefort de droite, un animal représente la vie terrestre ; de l’autre côté, un peu plus haut, une croix ancrée, entourée de disques solaires, représente l’espérance en la résurrection. Entre les deux, une console portait un coffret de cendres, rappelant le passage à l’état de poussière avant la résurrection. Cette console est richement ornée du symbole de la trinité au travers de trois états de la vigne ; le bourgeon, la fleur et le fruit. La vigne donne le vin symbole du sang du Christ versé pour laver le péché et préparer la résurrection. On peut voir des contreforts pour lutter contre les poussées horizontales
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Château-Abbaye de Cassan
Au XIIe siècle, l’église avait un clocher côté nord, lequel a été détruit après la révolution. On en voit les vestiges, qui furent utilisés pour la construction d'une glacière. A l’origine, elle ne se terminait pas en abside unique mais par une abside principale flanquée au nord et au sud de deux ttoutes petites absidioles, symbole de la sainte Trinité. Le chevet date de 1785.
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Château-Abbaye de Cassan
Devant l'entrée de l’église, on peut voir des fonts baptismaux monolithiques en grés ouvragé, d'époque romane. La cuve, ressemblant à un chapiteau monumental, est ornée dans ses angles de volutes symbolisant une tête de bélier. Elle se trouvait à l’intérieur de l’église et était vraisemblablement équipée d’un couvercle.
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L'entrée de l’église.
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L’église prieurale. Consacrée en 1115 par le prieur Saint-Guiraud, le prieuré devînt une nécropole de renom. Raymond Trencavel et son fils Roger II, comtes de Béziers et de Carcassonne y élirent sépulture en 1154. Cette église de style roman a connu des modifications tout au long de l'histoire. Ainsi, au XVIIIe siècle, les piliers seront re-sculptés dans le style corinthien (finesse de la taille) tandis que les quatre piliers à l'entrée de l'église conserveront leur style roman. Après la Révolution Française, les chanoines ont été chassés de Cassan en 1791. L'église est alors oubliée et fera office de cave à vin dès 1845 jusqu'en 1875.
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La voûte de la nef unique a 11,40 mètres de portée et 43 mètres de long. La clef de voûte culmine à 15 mètres. Les poussées horizontales sur les murs sont énormes. Pour lutter contre l’écartement, les architectes de l’époque eurent recours à la technique de chargement des murs. Ainsi, contrairement aux églises gothiques, il n’y a pas de charpente au-dessus de la voûte romane mais un remplissage de pierres et de gravois sous un toit de pierre, plus tard rechargé encore et couvert de tuiles. Ce poids vient s’ajouter au poids propre des murs, de 2 à 3 mètres d’épaisseur, côté galerie et des contreforts au nord, à l'extérieur.
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Château-Abbaye de Cassan
Au niveau du berceau de la voûte et au droit de chaque arc doubleau, filent les chapiteaux qui couronnent des pilastres du XVIIIe siècle. Des pilastres arrachés pour y mettre des barriques de vin, des trous dans les murs pour planter des poutres de mezzanine, un ciel de voûte noirci par les vapeurs de fermentations vinicoles, plus aucun vitrail, la terre dont l’humidité ronge les murs, des montées à l’extérieur jusqu’au ras des fenêtres pour y basculer le raisin, des sols pillés, plus de portes, plus d’autel ni de stalles, dispersés dans les églises environnantes, que de plaies à panser !
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L'envers de la façade d'entrée.
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Chapiteaux et tailloirs du XIIe siècle. Par miracle ces quatre chapiteaux et leurs fûts échappèrent à la retaille en style corinthien, intervenue au XVIIIe siècle lors de la construction du château. Ils couronnent quatre colonnes semi-engagées.
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Chapiteaux et tailloirs du XIIe siècle. Par miracle ces quatre chapiteaux et leurs fûts échappèrent à la retaille en style corinthien, intervenue au XVIIIe siècle lors de la construction du château. Ils couronnent quatre colonnes semi-engagées.
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Les morts étaient enterrés au nord de l’église. Les corps des chanoines étaient passés symboliquement par « la porte des morts », sans être accompagnés des vivants qui faisaient le tour pour les reprendre et les mettre en terre. La porte des morts invite au recueillement comme au repentir.
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Au sol est représenté le tracé de l'abside principale, flanquée au nord et au sud de deux toutes petites absidioles, symbole de la sainte Trinité. Des tombes anthropomorphes ont été découvertes dans le chœur de l’église. La tombe de Pierre Amiel, archevêque de Narbonne et ancien chanoine de Cassan se trouvait tout près du maître-autel roman. Cassan fut une très grande nécropole tant la réputation des saints hommes fut immense pendant plus de deux siècles. Les prières pour le rachat des âmes étaient plus efficaces si l’on pouvait reposer au plus près des lieux de dévotion. Le sol récent en marbre de Carrare est conforme à celui prévu par les Génovéfains.
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Le choeur. Les pilastres cannelés supportent des chapiteaux corinthiens.
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Le choeur. Les pilastres cannelés supportent des chapiteaux corinthiens.
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Le choeur. Les pilastres cannelés supportent des chapiteaux corinthiens.
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Le choeur.
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Le choeur. On peut y apercevoir le triangle de la Sainte Trinité entouré de nuées d'où sortent des rayons de lumière.
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Le pilier d'origine de l'hôtel principal consacré le 6 octobre 1115. Lors de la cérémonie célébrant les 900 ans de l'église prieurale, ce pilier a été installé à l’emplacement exact qu'il occupait voici 900 ans. L’Autel principal fut dédié à la Vierge Marie et à saint Jean Baptiste ; l'Autel mineur sud à saint Michel et saint Augustin et l’Autel mineur nord aux apôtres Pierre, Paul, Jacques, André et à sainte Foy.
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Château-Abbaye de Cassan
Redonner au Prieuré de Cassan sa table d’autel. : l’association des Amis du Prieuré Royal de Cassan est soucieuse de voir ce beau projet se réaliser. Inspiré des rares documents des tables de la région, nous avons tracé une nouvelle table, en suivant les principes de géométrie sacrée. Pour cela, Dominique Lebel s'est appuyé sur divers documents historiques. La table sera fabriquée dans un bloc de marbre blanc. Les dimensions de la table sont 1777 x 1045 mm. Elle présente 18 lobes avec des croix centrales pour accueillir les pains eucharistiques. Au centre, un cercle entourant le Chrisme. La gorge périphérique compte 12 losanges sur son petit côté et 24 sur le grand soit 72 pour le pourtour. 72 est un nombre signifiant dans les traditions judéo-islamo-chrétiennes. Les fleurs à 3 pétales dans la gorge sont au nombre de 70, le nombre des compagnons de Moïse.
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Mas conchylicole du Mourre-Blanc
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Mas conchylicole du Mourre-Blanc
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Mas conchylicole du Mourre-Blanc
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Mas conchylicole du Mourre-Blanc
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Château de Margon
Emergeant tel un îlot au milieu de l’océan de vignes, Margon tient ses maisons serrées autour de l’imposant château. Ce dernier est déjà mentionné en 1080, lorsque Pierre Alquier assiste à la donation que Marie, sa femme, et leurs enfants font de la paroisse de Cassan aux chanoines réguliers de St Augustin. A la faveur de la Croisade des Albigeois, la terre de Margon, siège d’une ancienne baronnie, passe sous la souveraineté du Roi en 1221, alors que la province du Languedoc ne sera rattachée à la France que 50 ans plus tard. Cette particularité territoriale et politique a toujours été revendiquée par ses seigneurs qui ne manquaient pas de rendre hommage au roi à chaque nouveau règne et par ses habitants, dotés d’un caractère peu accommodant, fidèles à la tradition qui avait fait donner à leur commune le nom de République de Margon.
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Château de Margon
La forteresse imposante du XIIe siècle se compose d'un corps de bâtiment rectangulaire flanqué de trois tours rondes et surmonté d'une échauguette. Elles sont réunies entre elles, d’un côté par un grand corps de bâtiment servant d’habitation et des trois autres côtés par des courtines (c’est-à-dire des passages permettant de faire le tour complet de l’édifice). Lors de la Révolution, en 1793, le château est mutilé, les toitures sont détruites et le chemin de ronde est rendu inutilisable.
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Château de Margon
L'entrée du château.
Aux familles féodales Alquier, de L'Isle et d'Antignac, ont succédé à partir de la Renaissance, les Plantavit de la Pauze dans le négoce, puis à partir de 1719 les Le Moine dans la finance. Cette famille qui a pris le nom de Le Moine de Margon est toujours propriétaire du château.
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Château de Margon
Deux ailes latérales sont ajoutées à l'intérieur de la cour d'honneur au XVIe siècle, remodelées au XIXe et XXe siècles. L'aile nord est limitée à l'est par une tour ronde. L'aile sud, en partie détruite, était reliée à une grosse tour carrée dont seules subsistent les bases.
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Château de Margon
Les tours sont réunies entre elles par un grand corps de bâtiment servant d’habitation. Côté cour, en son centre, se trouve une tour ronde dont la porte, qui était protégée par une herse, assure la distribution des niveaux par un large escalier en vis.
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Château de Margon
Côté jardin, les deux autres tours délimitent la façade principale large d'environ 34 mètres. Le bâtiment rectangulaire est sur trois étages avec quatre lignes de pierre entourant le château, comme signe du droit de justice que possédait le seigneur. Le château du Moyen-Âge a été transformé à la Renaissance en château élégant : ouverture de fenêtres à meneaux, un chemin de ronde sans mâchicoulis, mais avec gargouilles ouvragées et bestiaires sculptés, des échauguettes en nids d’aronde et des petits parapets crénelés.
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Château de Margon
Les trois tours se prolongent d'un niveau au-dessus du corps principal. Ce dernier étage, du moins pour les tours nord-ouest et sud-ouest, est réservé à la fonction défensive du château. La partie du chemin de ronde, située aujourd'hui dans œuvre, est en parfait état de conservation, de même que les consoles qui le supportent. L’absence de mâchicoulis sur les chemins de ronde montre qu’ils sont davantage destinés au maintien d’une apparence militaire héritée des époques antérieures, qu’à une réelle défense rapprochée.
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Château de Margon
Le château du Moyen-Âge est transformé à la Renaissance en demeure élégante. On greffe sur la structure médiévale, un décor gothique flamboyant avec de grandes fenêtres à meneaux et leurs encadrements terminés par des culots représentant des animaux fantastiques.
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Château de Margon
Cul de lampe.
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Château de Margon
Cul de lampe.
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Château de Margon
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Cul de lampe.
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Cul de lampe.
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Château de Margon
Fenêtre de la tour.
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Cul de lampe.
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Cul de lampe.
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Château de Margon
Une canonnière.
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Château de Margon
Les gargouilles de la tour centrale.
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Les gargouilles de la tour centrale.
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Les gargouilles de la tour centrale.
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Les gargouilles de la tour centrale.
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Château de Margon
Les gargouilles de la tour centrale.
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Château de Margon
C’est en comblant, au XVIIe siècle, un fond de vallée et déplaçant un ruisseau qui y coulait, qu’a été crée un véritable parc. Il est maintenant restauré depuis une trentaine d’années. Ce sont des jardins réguliers de composition classique à la française avec le côté structuré du jardin à l’italienne. On y trouve des cyprès en colonne, des topiaires en lauriers sauce, des allées bordées de lauriers roses, des grenadiers à fruit ou à fleur, des oliviers taillés en tambour et une collection d’iris.
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Château de Margon
Façade principale du château côté ouest. A l'ouest, au-delà de l'ancien fossé et en contre-bas, se développe le parc. Il est relié au château par un ensemble de terrasses en gradin et d'escaliers à volées divergentes ou convergentes, avec un buffet d'eau au bas entre les escaliers symétriques. Sous les escaliers, des arceaux ont été jetés sur le fossé en 1719 par Jean de Plantavit, permettant par-dessous le passage dans l'espace public (rue des banastes) et par-dessus, la communication directe entre le château et les jardins.
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Château de Margon
Jean de Plantavit, en 1682, « modernisa » les intérieurs en remplaçant les grandes cheminées « à l’antique » par de plus petites, les petites portes par des grandes, puis s’adressa à des « barbouilleurs » tel Pezet pour peindre murs et plafonds. Au début du XVIIIe siècle, les filles de René Le Moine continuèrent d’aménager les intérieurs et de les moderniser : création de couloirs pour obtenir des chambres moins grandes et indépendantes, remplacement des cheminées gothiques par des moins imposantes et remplacement des fenêtres à meneaux par des portes fenêtres dites à l’italienne.
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Château de Margon
Tour nord-ouest. Des campagnes annuelles de restauration sont entreprises depuis 1981. Entre 2013 et 2015, les deux tours face au jardin ont été restaurées.
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Tour nord-ouest.
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Château de Margon
Tour nord-ouest.
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Château de Margon
Tour sud-ouest.
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Château de Margon
Tour sud-ouest.
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Château de Margon
Fronton rénové.
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Château de Margon
Des gargouilles.
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Château de Margon
Le buffet d'eau.
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Château de Margon
Une des quatre croix installées en 1501 aux quatre coins du village.
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