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Ateliers de Nîmes.
Joseph André, grand industriel nîmois du XVIIe siècle fit rayonner la ville en établissant des comptoirs commerciaux à travers le monde. Les André, grande famille protestante nîmoise, bâtirent leur fortune sur le commerce de la soie et la commercialisation de la Serge de Nîmes, la fameuse “De Nîmes“, le denim. Cette célèbre toile, fabriquée en laine et en soie dès 1557 dans la région, servait à la fabrication de futaines et de casaquins pour la population locale. La laine provenait des élevages de moutons, et la soie, des magnaneries cévenoles. Soie et laine furent remplacées plus tard par le coton, moins coûteux, en provenance d'Amérique et d'Asie.
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Cette toile, appelée bleu de Gênes , était alors exportée dans toute l'Europe et la Méditerranée grâce à la fameuse foire de la Madeleine située à Beaucaire. Après la révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV en 1685 (décret qui protégeait les protestants de la région) la famille André dût s’exiler. C’est à Gênes qu’elle trouvera refuge, dans un de ses nombreux comptoirs. C’est aussi à Gênes que l’on pouvait se procurer le colorant bleu, l’indigo. Tout comme cette emblématique famille nîmoise, de nombreux protestants français quittèrent leur pays pour l’Italie, mais aussi l’Amérique, l’Angleterre, les Provinces-Unies, etc. exportant ainsi la toile de Nîmes avec eux.
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Dès le début du XVIIIème siècle au Royaume-Uni, la révolution industrielle, a été accélérée par l'apport massif du savoir-faire de ces réfugiés huguenots. La toile de Nîmes et son savoir-faire ont progressivement disparus de notre région au XIXe siècle. Pour se réinventer, cette dernière se spécialisera dans des articles de niche comme la soie, l'impression des indiennes ou les châles en cachemire.
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Un peu plus tard, un célèbre commerçant américain, d’origine bavaroise, Levi Strauss, associé d'un tailleur, Jacob Davis, né en Lettonie, qui faisait alors partie de l'Empire russe, récupérèrent un lot de toile de Nîmes, plus confortable que la toile de bâche qu'ils utilisaient pour confectionner des vêtements de travail. Ils posèrent des rivets sur les pantalons et les adaptèrent au goût des travailleurs américains. Le Jean tel qu’on le connait aujourd’hui était né, bien que Levi Strauss préférait l’expression overalls. Le bleu de Gênes devient alors, avec l’accent américain, Blue Jeans. Donc, le bleu de Gênes en sergé de Nîmes est teinté d’indigo d’Inde. Ce qui donne ensuite les Blue Jeans, Denim et Dungaree en anglais.
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Ateliers de Nîmes.
Créée en 2014, la marque « Ateliers de Nîme », a décidé de remettre en activité les métiers à tisser. La marque utilise donc aujourd’hui sa propre toile, adaptée aux enjeux et aux demandes de notre époque. Chaque pièce est pensée pour sa solidité, grâce à un fil retors, doublé et torsadé donc beaucoup plus solide lors du tissage, 100% coton. Ce dernier permet d’économiser 75% d’eau pour la fabrication du jeans. L’ennoblissement est, quant à lui, réalisé sans solvant, la teinture est rope and dye, le délavage est réalisé aux enzymes bio ou à l’ozone (ce qui garantit une absence de solvants, et une vraie économie d’eau). C’est évidemment une technique beaucoup moins rentable, plus contraignante et plus chère, mais bénéfique à l’environnement et à la qualité du produit. Le montage est réalisé au Portugal et l’ourdissage se fait à Romans-sur-Isère.
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Ateliers de Nîmes.
Un lanceur, qui remplace la navette.
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Ateliers de Nîmes.
Les cavaliers permettent d'arrêter la machine quand un fil se brise.
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Ateliers de Nîmes.
Tissus qui constitue le bord de la toile.
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La Maison Carrée.
La Maison carrée est un temple romain hexastyle achevé au début du Ier siècle apr. J.-C. Lors de sa construction, la Maison carrée est dédiée pour Auguste à la gloire de ses deux petits-fils : les consuls et chefs militaires Lucius Caesar et Caius Julius Caesar. Au fil des siècles, le temple est notamment devenu une maison consulaire, une église puis un musée des arts antiques. Il s'agit aujourd'hui du temple romain le mieux conservé au monde. La Maison carrée fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840. Depuis septembre 2023 elle est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco.
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La Maison Carrée.
La Maison carrée est un édifice hexastyle corinthien et pseudo-périptère, qui mesure 13,54 m de large sur 26,42 m de long4. Trente colonnes de 9 m de haut chacune enserrent la structure intérieure. Celle-ci est formée d’une cella, de 10,50 m par 16 m, précédée d’un pronaos. Les colonnes encadrant la cella sont demi-engagées.
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La Maison Carrée.
Cet édifice a été bâti entre 10 av. J.-C. et 4 apr. J.-C., à l’extrémité sud du forum, sous le règne d’Auguste. La place du forum où a été édifié le temple s’étendait sur 80 m de long et était encadrée par un double portique sur les côtés est et ouest. Au sud, la place était fermée par un mur aveugle orné de pilastres et au nord, par un bâtiment rectangulaire de 18 par 14 m, que l’on identifie aujourd’hui comme étant la curie. Le temple s'inscrivait ainsi dans un péribole délimité par cette place.
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La Maison Carrée.
La Maison Carrée doit son excellent état de conservation à son utilisation continue depuis le XIe siècle. Du XIe au XVIe, elle est utilisée comme maison consulaire de Nîmes, c'est-à-dire une sorte d'hôtel de ville — au Moyen Âge, les consuls sont certains échevins du Midi de la France. L'édifice devient ensuite une maison d'habitation, une écurie, puis une église, l'église des Augustins. Pendant l’époque révolutionnaire, elle est le lieu de réunion du Directoire, puis, entre 1800 et 1807, devient la préfecture du département du Gard. En 1824, elle devient un lieu d'exposition d'objets antiques. En 1992, elle reçoit une nouvelle toiture, reproduction fidèle de l'original antique, composée de grandes tuiles plates (tegulae) et de tuiles-canal (imbrices) moulées à la main.
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Carré d'Art.
En 1993, l'architecte britannique Norman Foster construisit face à la Maison carrée un bâtiment appelé Carré d'Art, prévu pour accueillir un musée d'art contemporain, et pensé comme le pendant moderne de la Maison carrée. Il réaménagea également la place attenante afin d'assurer une harmonie entre les deux édifices.
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La Maison Carrée.
Restaurée, comme les autres monuments nîmois, au XIXe siècle, l'édifice porte, gravé en lettres romaines sur le flanc ouest, un court texte en latin : « Réparé par la munificence du roi et l'argent offert par les citoyens, 1822 ».
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La Maison Carrée.
Ce temple est édifié sur un haut podium de 2,65 m qui lui donne une position dominante par rapport à son environnement. La structure du plan et l’utilisation de l’ordre corinthien dénotent une influence grecque. Même si l’architecte de la Maison Carrée reste inconnu, nous savons qu’elle est directement inspirée de temples importants à Rome : ceux d’Apollon et de Mars Ultor aujourd’hui disparus.
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La Maison Carrée.
L’accès à la cella se fait par un escalier unique de quinze marches (le nombre de marches est toujours impair). Cet accès était réservé aux prêtres. La cella a pour fonction d'abriter la statue du ou des dieux honorés.
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La Maison Carrée.
La Maison carrée porte ce nom depuis le XVIe siècle. En effet, dans la langue française de cette époque, toute figure géométrique ayant quatre angles droits était désignée par le mot « carré » : le « carré long » était le rectangle et le « carré parfait » notre carré actuel. C'est la raison pour laquelle, malgré sa forme rectangulaire, ce temple a reçu l'appellation de « Maison carrée ». Il est de type hexastyle, par ses six colonnes en façade.
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La Maison Carrée.
Le culte impérial revêt un aspect civique pour tous les actes de la vie publique. Entrées en charge des magistrats, spectacles... chaque réunion publique est associée à la célébration de l’Empereur. Dès l’époque d’Auguste, un culte est rendu au genius de l’Empereur, un double divin présent dans chaque individu. A Nîmes, il est rendu à la Maison Carrée. Comme pour tous les temples romains, seuls les prêtres peuvent accéder à la cella, pièce dans laquelle siègent la ou les statues cultuelles. Les cérémonies se déroulent devant le temple en présence de la population. Elles consistent en une offrande de vin et d’encens, complétée en certaines grandes occasions par un sacrifice animal.
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La Maison Carrée.
En ce qui concerne le décor, il est essentiellement formé par l’entablement et les chapiteaux des colonnes qui le soutiennent. Sa composition comprend une architrave divisée en trois bandeaux et ornée d’une frise à rinceaux.
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La Maison Carrée.
La composition de l’entablement comprend une architrave divisée en trois bandeaux blancs. Elle n'est pas décorée chez les romains. Au-dessus, on peut voir une frise à rinceaux de feuilles d’acanthe, symbolisant l’abondance et la prospérité garanties par la paix d’Auguste : la Pax Romana. Au-dessus, la corniche à modillons possède un larmier orné d’un méandre : elle est couronnée par une cimaise décorée de godrons et de mufles de lion. A gauche, un chapiteau de la restauration du XIXe qui est sculpté plus grossièrement que les autres.
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La Maison Carrée.
La dédicace recomposée par Jean-François Séguier en 1758 : « À Caius Caesar consul et Lucius Caesar consul désignés, fils d'Auguste, princes de la jeunesse ». Le temple est dédié aux héritiers d’Auguste, Caius et Lucius Caesar, qui sont les petits-fils et héritiers désignés d’Auguste avant qu’ils ne meurent prématurément. Caius et Lucius sont les fils d'Agrippa et Julie (fille d'Auguste). Agrippa fut le plus proche conseiller et auxiliaire d'Auguste.
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La Maison Carrée.
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La Maison Carrée.
L’an 2-5 après J.C. Un culte en l'honneur des empereurs romains divinisés et des membres de leur famille se met en place romain sous le règne d'Auguste. Suite à sa victoire à Actium, en 31 av. J.-C., Octave reçoit le titre honorifique d’Auguste. C’est le premier d’une longue série d’hommages visant à démontrer qu’il est un homme providentiel choisi et protégé par les dieux. A sa mort, le Sénat vote sa sacralisation qui en fait un divus (divin). A partir de ce moment-là, se met en place ce que les historiens modernes appellent le « culte impérial », constitué des honneurs dédiés aux empereurs et à la famille impériale de leur vivant et du culte de ceux, divinisés à leur mort.
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La Maison Carrée.
Le temple portait sur son frontispice, inscrite en lettres de bronze scellées dans la pierre, une dédicace expliquant le rôle de l'édifice. Cette dédicace a aujourd'hui disparu, mais grâce à la disposition des trous de scellement encore visibles, le grand érudit nîmois Jean-François Séguier est parvenu en 1758 à recomposer le texte original.
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La Maison Carrée.
Colonnes du pronaos.
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La Maison Carrée.
La cella constitue l'unique salle du temple. La porte actuelle en bois, qui date du XIXe siècle, est surmontée d’une corniche décorée. Les deux consoles de chaque côté recevaient les gonds de grands volets, destinés à protéger la porte d’origine, probablement en bronze, de près de sept mètres de haut.
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La Maison Carrée.
Plafond à caissons du pronaos. XIXe siècle.
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La Maison Carrée.
Plafond à caissons du pronaos. XIXe siècle.
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La Maison Carrée.
Sur la place actuelle,- conçue en 1820, réaménagée en 1992 par l'architecte-de Carré d'Art, Lord Norman Foster, sont conservées quelques bases des colonnes de ces portiques.
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La Maison Carrée.
À l’intérieur de la cella, on n’a conservé aucune trace du décor d’origine, bien qu’il ait été reconstitué. On suppose qu'elle était dotée d’un placage de marbre et d’une colonnade intérieure et qu’elle abritait les statues liées au culte impérial. Les effigies d’Auguste et de ses petits-fils ont dû y être exposées, d’autres portraits officiels les ont sans doute rejoints jusqu’à l’abandon du culte impérial. L’accès au temple était exclusivement réservé aux officiants du culte : les flamines et les flaminiques. Le flamine, élu pour un an parmi les notables de la cité, était le prêtre qui rendait le culte. Egalement choisie parmi les notables locaux, la flaminique est la prêtresse en charge du culte des épouses impériales (les divae).
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Carte de la Gaule Narbonnaise vers la fin du Ier siècle av. J.-C.
Peuple gaulois d’origine celte, les Volques Arécomiques sont installés depuis le IVe siècle av. J.-C. sur le territoire de Nîmes. Au IIe siècle av. J.-C., lorsque les Romains conquièrent la Gaule narbonnaise, les Gaulois de Nîmes, déjà hellénisés depuis leurs échanges avec les Grecs de Massalia, se rapprochent des Romains pour se défendre des autres peuples celtes du Nord. Se plaçant très tôt sous la protection de Rome, Nîmes devient son alliée, quand César (100 - 44 av. J.-C.) conquiert la totalité de la Gaule. A partir de la fin du Ier siècle av. J.-C., Nemausus, colonie de droit latin, se pare de monuments prestigieux à la faveur d’Auguste (63 av. J.-C. -14 ap. J.-C.) et reçoit le titre honorifique, associé à son nom : Colonia Augusta Nemausus.
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Le culte impérial
Suite à sa victoire à Actium, en 31 av. J.-C., Octave reçoit le titre honorifique d’Auguste. C’est le premier d’une longue série d’hommages visant à démontrer qu’il est un homme providentiel choisi et protégé par les dieux. A sa mort, le Sénat vote sa sacralisation qui en fait un divus (divin). A partir de ce moment-là, se met en place ce que les historiens modernes appellent le « culte impérial », constitué des honneurs dédiés aux empereurs et à la famille impériale de leur vivant et du culte de ceux, divinisés à leur mort. La Maison Carrée est l’un des rares temples d’époque romaine parvenu jusqu’à nos jours. Il est édifié entre les dernières années du Ier siècle av. J.-C. et les premières années du Ier siècle ap. J.-C.
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La Maison Carrée.
Le temple est dédié à Caius (au centre) et Lucius (à gauche), les petits-fils d’Auguste, patrons protecteurs de la cité de Nîmes et fils d’Agrippa (à droite). Le titre de « princes de la jeunesse », les assimile aux jumeaux Castor et Pollux, fils de Zeus-Jupiter, et leur confère le statut de héros.
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Un culte codifié.
A droite, portrait de l’empereur Auguste divinisé. La couronne comporte des trous pour l’insertion des rayons, signes de la divinisation, (27 av. J.-C.-14 ap. J.-C.)
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Le culte impérial
Le culte de l’Empereur divinisé est rendu à l’échelon municipal par un prêtre ; le flamine, élu pour un an parmi les notables de la cité. Egalement choisie parmi les notables locaux, la flaminique est la prêtresse en charge du culte des épouses impériales (les divae). Liés au culte impérial mais sans avoir la fonction de prêtre, les sévirs augustaux semblent être en charge de l’organisation de jeux en l’honneur de la famille impériale. Ils sont choisis parmi les affranchis et les plébéiens qui se voient ainsi offrir une promotion sociale. Tous les ans, les flamines de chaque cité se retrouvent dans la capitale de leur province pour rendre le culte à la déesse Rome et à Auguste, signe d’allégeance envers Rome et l’Empereur. Lors de ce conseil provincial, des doléances peuvent être adressées à l’Empereur, notamment en rapport avec les actions du gouverneur de la province. En Narbonnaise, ce conseil se met en place tardivement, dans les années 70 ap. J.-C. et se tient à Narbonne.
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La Maison Carrée : un chef d’œuvre d’architecture romane
La Maison Carrée est un temple d’ordre corinthien, un ordre d’architecture hérité des Grecs et caractéristique de l’architecture romaine. Temple romain posé sur un podium, la Maison Carrée mesure 17 m de haut sur 15 de large et 26 de long. Vitruve, contemporain d’Auguste, qualifie dans son traité d’architecture ce type de temple de pseudo-périptère : colonnes demi-engagées dans les murs de la cella ; et d’hexastyle, pour ses six colonnes en façades. Orienté nord-sud, il possède 30 colonnes cannelées de 9 m de haut, surmontées de chapiteaux de feuilles d’acanthe finement sculptées. Le pronaos précède la salle intérieure du temple, la cella. Le temple est bâti en grand appareil avec des blocs de pierre calcaire, disposés en assises horizontales. On accède au pronaos et à la cella par un escalier de 15 marches. La cella, où se trouvaient les statues du culte, n’était pas visible, ni accessible au public. Les sacrifices et offrandes se déroulaient sur un autel extérieur face au temple. La Maison Carrée est construite en pierre calcaire provenant d’une carrière à proximité de Nîmes. La corniche à modillons possède un larmier orné d’un méandre : elle est couronnée par une cimaise décorée de godrons et de mufles de lion. Au-dessus de l’architrave, se déroule sur trois côtés du temple, une frise végétale luxuriante habitée d’oiseaux. Le traitement très naturaliste des feuilles d’acanthe et l’épanouissement du feuillage dans la frise à rinceaux matérialisent symboliquement l’abondance et la prospérité garantie par la paix d’Auguste : la Pax Romana.
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La Maison Carrée.
Selon les travaux de l'historien Pierre Gros et de Gilles Sauron, la Maison Carrée fait la parfaite synthèse architecturale et stylistique d’ouvrages officiels à Rome : le temple de Mars Ultor (Mars vengeur) dédié par Auguste, alors Octavien, au dieu gardien de l'honneur, suite è sa victoire sur les assassins de Jules César. On y reconnaît le décor d'ordre corinthien de la colonnade engagée, les chapiteaux et les détails sur son entablement. Puis le temple d’Apollo in Circo, pour le plan pseudo-périptère et le schéma architectural. Et enfin, l’Autel de la Paix, l’Ara Pacis, édifié par Auguste en l’honneur de la déesse de la Paix. Le décor composé d'enroulement de rinceaux d'acanthe, se retrouve sur la frise monumentale de la Maison Carrée. Le style corinthien augustéen présente une évolution naturaliste, particulièrement développée dans la représentation décorative végétale. Sa forme et son esthétique raffinée caractérisent même les détails architecturaux de la période augustéenne. Compte tenu du contexte historique de son édification, de sa consécration éminemment politique, de sa fonction cultuelle et des orientations de style, la Maison Carrée démontre la volonté d’une qualité architecturale remarquable. Elle témoigne des valeurs de paix durable et d’union, impulsées et soutenues par l’Empire romain : la Pax Romana.
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La Maison Carrée.
Même si l’architecte de la Maison Carrée reste inconnu, nous savons qu’elle est directement inspirée de temples importants à Rome : ceux d’Apollon et de Mars Ultor aujourd’hui disparus. Ceci implique que des cartons d’architecture avec ces modèles furent envoyés directement de Rome. Le temple nîmois fut édifié avec la participation des populations locales, qui tenaient à marquer ainsi leur attachement à la dynastie du premier Empereur romain. On suppose que les magistrats nîmois ont dû en référer au pouvoir de Rome, pour obtenir cet agrément. En accordant l’autorisation de construire un bâtiment directement lié à sa personne et sa famille, dans des proportions et des ornements liés à sa figure protégée des dieux, Auguste a ainsi l’opportunité d’asseoir et de promouvoir un pouvoir dynastique. La Maison Carrée est « une des pièces maîtresses du dispositif du culte impérial à Nîmes », selon Pierre Gros, historien de l’architecture antique. Elle témoigne très tôt de l’acceptation par la population de la religion officielle, mêlant le politique et le religieux, capitale pour la cohésion de l’Empire. A ce titre, la Maison Carrée représente un témoignage précoce et unique à la fois du culte dynastique et de l’architecture impériale, diffusés dans les provinces de l’Empire.
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D'autres temples Augustéens.
Édifiée au tout début de notre ère, la Maison Carrée constitue l’un des plus anciens monuments gallo-romains en France. A. partir de cette époque, de nombreux temples dédiés à la famille impériale sont érigés à travers l’Empire romain comme à Pula en Croatie, Vienne en France ou Evora au Portugal. De nombreux autres ont été totalement détruits. Temple d'Auguste et de Livie, Ier siècle ap. J.-C., Vienne. A gauche. Temple d’Auguste, Ier siècle ap. J.-C, Pula. En haut. Temple de Diane, IIe siècle ap. J.-C, Evora. En bas.
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La Maison Carrée sur le forum.
Le forum constitue un lieu importent de la sociabilité urbaine à l’époque romaine. La Maison Carrée s’élève au cœur de la vaste place publique, qui mesure près de 145m sur 65m. Le forum est un lieu de vie où se pratiquent les échanges politiques, économiques, judiciaires et religieux. Toutes les catégories sociales s’y croisent et contrairement au temple, il est accessible à tous. La place est délimitée par des grands portiques à rangées de colonnes, à l’arrière de la Maison Carrée, elle est délimitée par un mur aveugle. Face au temple, marque du pouvoir de Rome, un bâtiment rectangulaire s’élève à l’extrémité de la place publique, probablement la Curie dédiée aux séances du Sénat local.
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La cella de la Maison Carrée.
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La Maison Carrée au fil des siècles.
La Maison Carrée a survécu grâce à une utilisation continue au fil des siècles. Après la chute de l’Empire romain avec les invasions « barbares », les cités gallo-romaines se replient derrière des remparts restreints, et abattent la plupart de leurs édifices antiques pour réutiliser leurs matériaux. Le plus vieux document connu concernant ce monument, daté du IXe siècle, indique qu’il s’agit d’un bâtiment public qui accueille une assemblée de justice. Au XVIe siècle, le temple est une propriété privée avec une cour intérieure, des écuries et d’autres dépendances. Dès 1670, le pouvoir royal fait acheter le monument aux Augustins pour y installer l’église de leur couvent. Avec la Révolution, la Maison Carrée devient le siège du nouveau département du Gard, avant d’être transformée en premier musée des Beaux-Arts, en 1823. La Maison Carrée, classée monument historique dès 1840, devient plus tard une galerie d’archéologie puis un espace d’exposition et de médiation jusqu’à nos jours. De très nombreuses traces de ses occupations successives sont encore visibles sur les murs de la cella.
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Une pierre d’origine locale
La Maison Carrée n’a pas été réalisée en marbre, matériau plutôt réservé aux colonies de droit romain, la pierre utilisée pour sa construction provient des carrières du bois des Lens, le podium lui a été réalisé en pierre de Barutel. Les blocs sont taillés à l’escoude puis séparés de la base à l’aide de coins en fer dont certains ont été retrouvés sur le site même des carrières. Composée à 99,75% de carbonate de calcium, la pierre de Lens bénéficie d’une grande homogénéité et d’une couleur naturelle très blanche, parfaitement adaptée pour la sculpture ; ses qualités sont proches de celles du marbre. Situées au nord de Nîmes, les carrières du bois des Lens sont toujours en activité et ont fourni les pierres utilisées pour la restauration du monument en 2006.
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La dédicace de la Maison Carrée.
Durant tout le Moyen Âge, la destination première de la Maison Carrée est inconnue. Jusqu’au XVIIIe siècle, la tradition en faisait un Capitole, c’est-à-dire un temple dédié à Jupiter. Il faut attendre 1758 pour que l’érudit nîmois Jean-François Séguier 0703-1784) s’attaque au mystère en grimpant sur la façade du bâtiment. A l’époque romaine, une inscription en lettres de bronze y était fixée. Disparues à la fin de l’Antiquité, seuls 367 trous de fixation disposés de manière irrégulière témoignent encore de ce texte. Sur un échafaudage, Séguier a minutieusement relevé avec un calque l’emplacement de chaque trou. Suivant leurs positions, il a déchiffré lettre par lettre l’inscription dédicatoire du temple : « A Caius César, fils d’Auguste, consul (et) à Lucius César fils d’Auguste, consul désigné. Princes de la jeunesse ». Cette dédicace indique clairement que le monument a été consacré aux fils de Julia et d’Agrippa, petits fils et fils adoptifs d’Auguste, ses héritiers présomptifs décédés prématurément, en 2 et 4 ap. J.-C. La dédicace en lettres de bronze a été restituée à l’échelle au XXIe siècle à l’extérieur de la Maison Carrée.
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La Maison Carrée.
Auguste et son gendre le général Agrippa (63-12 av. J.-C.) encouragent le développement de Nîmes située sur la Via Domitia, route reliant l’Italie à l’Espagne. Le site autour de la source associée au dieu local devient un sanctuaire dédié à Auguste et à la divinité désormais romanisée, Nemausus, qui donnera son nom à la ville. Cette source, encore visible dans les Jardins de la Fontaine, est intégrée dans un vaste ensemble architectural, l’Augusteum, où le culte du dieu nîmois est associé à celui du genius (double divin) de l’Empereur. L’Empereur finance la construction d’une des plus grandes enceintes du monde romain, avec une dizaine de portes, dont subsistent la Porte de France et la monumentale Porte Auguste. Le rempart intègre parmi ses 80 tours, la Tour Magne, qui signalait au loin la présence du sanctuaire. Au centre de la cité gallo-romaine, sur le forum se situe la Maison Carrée, temple dédié au culte impérial. La ville se dote d’un aqueduc acheminant l’eau depuis la fontaine de l’Eure jusqu’au Castellum aquae et dont le Pont du Gard demeure l’un des vestiges les plus célèbres. La majorité des monuments nîmois, hormis l’Amphithéâtre plus tardif, ont été édifiés au cours des quarante années du règne d’Auguste.
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Hôtel Besserié, XVIe-XVIIIe siècles, dit maison Nicot
La réalisation de cette remarquable porte au décor Renaissance ne peut être attribuée avec certitude à un de ses propriétaires du XVIe siècle : Thomas Besserié, conseiller au Présidial de Nîmes, ou le notaire Jean Nicot, qui avait une autre demeure en face. Un fils de ce dernier, également prénommé Jean, ambassadeur de France au Portugal, a introduit le tabac en France. Les façades avec leurs fenêtres en arc segmentaire ainsi que l'angle en pan coupé agrémenté d'un balcon en fer forgé sont réalisés entre 1770 et 1780 par la famille de Possac.
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La tour de l'horloge
C'est une tour de 31 mètres de hauteur dans le centre historique de la ville de Nîmes. La terrasse sommitale supporte un élégant campanile en fer forgé en forme de couronne enserrant la cloche des heures.
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La tour de l'horloge
L'édifice actuel fut reconstruit de 1752 à 1754, en lieu et place d'un beffroi plus ancien du XVe siècle.
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Hôtel Meynier de Salinelles, XVIe siècle.
Un bâtiment recomposé. Au milieu du XVIe siècle, Pierre de Rozel achète deux maisons qu'il réunit par un large escalier à vis dans la cour. La tour d'escalier se distingue par ses grandes fenêtres à meneau et son gracieux décor Renaissance composé de chapiteaux, rinceaux et cornes d'abondance. La façade sur rue a été refaite ultérieurement. Les Meynier de Salinelles, riches négociants en tissus à l'époque, possèdent cet hôtel au moins depuis le XVIIIe siècle. Etienne-David Meynier de Salinelles est membre des États Généraux et de l'Assemblée Constituante de 1789.
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Square Antonin. 1862.
Afin d'assainir et d'embellir la ville en vue de l'exposition régionale de 1863, le conseil municipal décide de supprimer l'abreuvoir -une mare insalubre- situé sur cet emplacement dans le prolongement du canal de la Fontaine. L'architecte Henri Révoil transforme le lieu en square, petit jardin public clôturé par des grilles en fer forgé du serrurier nîmois Marius Nicolas.
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Square Antonin. 1862.
En 1864, la Ville de Nîmes charge le sculpteur nîmois Auguste Bosc de la réalisation d'une statue de l'empereur Antonin le Pieux en marbre de Carrare mise en place en 1874.
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Hôtel Lagorce, XVIIIe siècle.
Un vaste hôtel au décor sage. L'hôtel de Lagorce, du nom de ses propriétaires au début du XIXe siècle, a été construit entre 1761 et 1767. La façade présente une version sage du décor architectural de cette période où formes compliquées et asymétrie ont été à la mode. Les fenêtres en arc segmentaire sont agrémentées d'agrafes, la porte -en léger avant-corps- est ornée d’un mascaron coiffé d’une coquille ; un balcon en ferronnerie la surmonte. Un mascaron joufflu, traité en grotesque, domine la porte-fenêtre.
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Castellum Aquae.
Milieu du Ier siècle ap. J.-C. L'aboutissement de l'aqueduc passant par le Pont du Gard. Après un parcours de 50 km, l'eau de la source d'Eure à Uzès arrivait dans ce bassin de répartition.
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Castellum Aquae.
Dix tuyaux en plomb assuraient la distribution dans les différents quartiers de la ville. Il est difficile de restituer l'aspect extérieur du bâtiment disparu. Un seul autre monument antique de ce type est conservé à Pompéi
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Castellum Aquae.
Une vanne sur la canalisation (dans l'ouverture carrée, à l'arrière du bassin) et plusieurs bondes de vidange au fond du bassin permettaient de réguler le débit de l'eau.
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Castellum Aquae.
Disposer d’eau en abondance est un signe du confort que l'on trouve dans la ville romaine. Les aqueducs, ouvrages d'art exceptionnels, assurent l'approvisionnement eau et montrent le savoir-faire des ingénieurs romains.
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Quai de la Fontaine
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Quai de la Fontaine
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Quai de la Fontaine
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Les Jardins de la Fontaine.
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Les Jardins de la Fontaine.
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Les Jardins de la Fontaine.
Au sud du nymphéa est installé un vaste parterre entouré de larges canaux reliés par des ponts à la partie centrale ainsi qu'à la grande avenue dans le prolongement du bassin.
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Les Jardins de la Fontaine.
XVIIIe siècle. Les statues et vases en marbre des allées sont achetés en 1747 lors du démantèlement du château de la Mosson, près de Montpellier. Selon la mode de l'époque, ces œuvres du XVIIIe siècle représentent des divinités antiques.
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À l’emplacement de la source originelle sur laquelle la ville a été fondée, la fontaine joue très certainement un rôle capital, puisqu’on y célèbre un culte au dieu Nemausus. Peu avant le début de notre ère, on y construit tout d'abord un autel dédié au culte d’Auguste, puis, progressivement, c’est un véritable sanctuaire dédié au culte impérial qui se met en place autour de la fontaine. Nymphée actuel Dans cet « Augusteum », en plus de cet autel aménagé au centre d’un nymphée, on trouve un théâtre ou odéon, et un curieux édifice voûté que l’on appelle aujourd’hui « temple de Diane ».
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Les armoiries de Nîmes : un crocodile enchaîné à un palmier où se trouve une couronne de laurier ; sous le crocodile, deux palmettes. Le crocodile est le symbole de l'Égypte enchaînée aux palmes (devenues palmier dans les armoiries) et à la couronne de laurier d'Auguste. En 31 avant J.C, Octave vainc la flotte d’Antoine et de Cléopâtre à la bataille d’Actium (en Grèce) et s’assure le contrôle de l’Empire.
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Ils se trouvent à l'emplacement de l’« Augusteum », vaste ensemble cultuel romain dont il ne subsiste plus que le temple de Diane. L'ancien sanctuaire dynastique consacré à l'empereur Auguste a été retrouvé à l'occasion de travaux de terrassement destinés à améliorer l'alimentation en eau de Nîmes, pour son commerce et son industrie. Dans le réaménagement du site pour en faire des jardins, Jacques Philippe Mareschal s'est imposé la contrainte de conserver les dispositions principales du complexe antique. Ces vestiges ont d'abord été pris pour des thermes, puis comme un sanctuaire de l'eau. C'est en 1984 que Pierre Gros a proposé d'identifier les vestiges à un Augusteum. Ce dernier occupait le centre de la ville antique, entre la fontaine et le forum.
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Seules les sculptures du nymphée sont des commandes : Dominique Raché crée le groupe central symbolisant la nymphe de la source du jardin.
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Les vases entourés de génies sont l'œuvre du sculpteur Pierre Hubert Larchevêque.
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Intégré à un Augusteum, sanctuaire consacré à l'empereur et sa famille, le « temple » jouait sans doute un rôle dans les célébrations d'un culte dynastique. La façade principale, percée de trois grandes baies cintrées, a conservé deux niveaux.
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Le Temple dit de Diane.
On sait que cet édifice est constitutif de l’Augusteum. Puis la romanité périclite au profit de l’ère chrétienne. En 991, il est transformé en abbaye : s’y installent les religieuses de Saint Sauveur de La Font, qui remanient un peu le bâtiment en y perçant des fenêtres. Elles prospèrent jusqu’au XVIe siècle grâce à leurs nombreux moulins. Puis leur monastère est détruit en 1567 lors des guerres de Religion. Au XVIIIe siècle il inspire de nombreux romantiques, Hubert Robert notamment.
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Le Temple dit de Diane.
Ce monument se compose d'une salle principale, la cella, couverte d'une voûte et flanquée de couloirs. Des plans inclinés dans les couloirs conduisaient aux niveaux supérieurs, aujourd'hui disparus, en forme (probable) de terrasse à l’arrière de l’édifice.
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Cette cella n’était à l’origine éclairée que par une petite ouverture au-dessus de sa porte d’entrée.
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Conçu en pierre locale de Barutel et du Bois de Lens, le monument présente des motifs et décors encore partiellement visibles, avec des mosaïques, des piliers ornés de chapiteaux. Les frontons de ces niches, qui alternent demi-cercles et triangles, ont inspiré l’architecture classique de la Renaissance, tout comme de nombreux édifices nîmois. Entre chaque niche s'élevait une colonne d'ordre composite adossée.
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Le Temple dit de Diane.
Était-ce une bibliothèque, comme le laissent supposer les nombreuses niches latérales de la salle principale ? Ces dernières auraient pu ainsi servir de rangements pour les manuscrits sur papyrus. Mais la proximité des bains et de l’eau n'est pas favorable à la conservation des papyrus. Alain Veyrac, historien nîmois, penche plutôt pour une salle dans laquelle les pèlerins venaient dormir pour qu’au matin, les oracles interprètent leurs songes inspirés par ce lieu sacré : une salle d’incubation similaire à d’autres identifiées dans l’empire romain.
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Le Temple dit de Diane.
Conçu en pierre locale de Barutel et du Bois de Lens, le monument présente des motifs et décors encore partiellement visibles, avec des mosaïques, des piliers ornés de chapiteaux. Les frontons de ces niches, qui alternent demi-cercles et triangles, ont inspiré l’architecture classique de la Renaissance, tout comme de nombreux édifices nîmois.
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Au fond, trois compartiments plus profonds présentent des plafonds ornés de caissons sculptés.
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Autre motif de caisson sculpté.
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Graffiti.
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La source. L'origine du site est la présence d'une source, émergence karstique permanente à débit irrégulier, alimentée par les infiltrations d'eau dans le sol et les roches de la garrigue nîmoise.
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Situés sur une colline en plein cœur de la ville, les jardins de la Fontaine ont été créés sur un magnifique site historique et naturel de 15 ha. Premier jardin public européen, il se compose de deux architectures paysagées : - un jardin classique du XVIIIe siècle ; - un jardin méditerranéen de style paysager. Sa création débute en 1745. A la demande du roi de France, Louis XV, Jacques Philippe Mareschal (ingénieur du roi, Directeur des fortifications des provinces du Languedoc) en est le concepteur. L’ambition de Mareschal est de mettre en scène la source et les vestiges antiques découverts, dans une composition inspirée des jardins à la Française : avec ses allées symétriques, ses alignements d’arbres, l’ensemble enrichi de balustres, vases, bancs (au centre, la sculpture allégorique représentant Nîmes).
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Le projet prévoyant plusieurs terrasses ne sera jamais finalisé. Début XIXe, Augustin Cavalier, Maire de Nîmes, met en œuvre l’aménagement de la colline et lui donne son nom. Une végétalisation est effectuée à partir de différentes essences, telles que le pin d’Alep, le chêne vert, le cyprès etc. Des cheminements sont réalisés permettant aux promeneurs de découvrir différentes mises en scène comme la grotte de style rocailleux. Au bout de ces sentiers, un monument remarquable domine le jardin : la Tour Magne.
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Les armoiries de Nîmes : un crocodile enchaîné à un palmier où sont accrochées deux couronnes de laurier ; sous le crocodile, deux palmettes. Le crocodile est le symbole de l'Égypte enchaînée aux palmes (devenues palmier dans les armoiries) et à la couronne de laurier d'Auguste.
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La tour Magne.
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