ROYANS 2022

Rochechinard : son château, son église, son musée. Beauvoir-en-Royans : Couvent des Carmes, Château Delphinal. Saint-Jean-en-Royans : son église.

<center>Rochechinard.</center>Le château occupe une étroite et abrupte plate-forme rocheuse à 600 mètres d’altitude, dominant le village de Rochechinard. Le site fut probablement occupé dès le XIIe siècle par une rocca possédée par la famille des seigneurs du Royans. Durant cette période, le château n’est probablement qu’une modeste rocca, caractérisée par la présence d’une tour, d’une aula, d’une chapelle castrale dédiée à saint Georges et d’un bâtiment annexe matérialisé par une grande case-encoche.
Rochechinard.
Le château occupe une étroite et abrupte plate-forme rocheuse à 600 mètres d’altitude, dominant le village de Rochechinard. Le site fut probablement occupé dès le XIIe siècle par une rocca possédée par la famille des seigneurs du Royans. Durant cette période, le château n’est probablement qu’une modeste rocca, caractérisée par la présence d’une tour, d’une aula, d’une chapelle castrale dédiée à saint Georges et d’un bâtiment annexe matérialisé par une grande case-encoche.
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<center>Rochechinard.</center>Le château, vu de l'église. Vers 1480-1490, une campagne de travaux est engagée par la famille Alleman, transfigurant le site. Elle voit l’érection quasi simultanée d’au moins trois bâtiments : une tour à canon ouverte à la gorge et flanquée d’une barbacane souricière, une tour circulaire percée de canonnières et de baies à coussièges, et un vaste logis.
Rochechinard.
Le château, vu de l'église. Vers 1480-1490, une campagne de travaux est engagée par la famille Alleman, transfigurant le site. Elle voit l’érection quasi simultanée d’au moins trois bâtiments : une tour à canon ouverte à la gorge et flanquée d’une barbacane souricière, une tour circulaire percée de canonnières et de baies à coussièges, et un vaste logis.
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<center>Rochechinard.</center>Érigé hors de tout contexte militaire, ce « nouveau » château est avant tout l’emblème d’un lignage, celui des Alleman, qui y multiplie les marques identitaires (écus en chanfrein, motif de bâton écoté). À cette occasion la famille prend le nom de Allaman de Rochechinard. Aux XVIe et XVIIe siècles, les Mosnier réalisent les dernières transformations du site, avec la construction d’une galerie à l’italienne et plusieurs réaménagements internes. Les derniers travaux ont lieu en 1699 avec la réfection générale des toitures. Mais le site est totalement délaissé au début du XVIIIe siècle et en 1764 il est déjà inoccupé et en ruine. Au XIXe siècle le château, rendu aux éléments, suscite l’enthousiasme des peintres et poètes romantiques (E. Thuillier, D. Rahoult, Alexandre Debelle, V. Arnaud, A. Souchier, etc.). Comme beaucoup de châteaux, il sert au XIXe siècle de carrière de pierre et l’on retrouve de nombreux réemplois dans les maisons de la commune.
Rochechinard.
Érigé hors de tout contexte militaire, ce « nouveau » château est avant tout l’emblème d’un lignage, celui des Alleman, qui y multiplie les marques identitaires (écus en chanfrein, motif de bâton écoté). À cette occasion la famille prend le nom de Allaman de Rochechinard. Aux XVIe et XVIIe siècles, les Mosnier réalisent les dernières transformations du site, avec la construction d’une galerie à l’italienne et plusieurs réaménagements internes. Les derniers travaux ont lieu en 1699 avec la réfection générale des toitures. Mais le site est totalement délaissé au début du XVIIIe siècle et en 1764 il est déjà inoccupé et en ruine. Au XIXe siècle le château, rendu aux éléments, suscite l’enthousiasme des peintres et poètes romantiques (E. Thuillier, D. Rahoult, Alexandre Debelle, V. Arnaud, A. Souchier, etc.). Comme beaucoup de châteaux, il sert au XIXe siècle de carrière de pierre et l’on retrouve de nombreux réemplois dans les maisons de la commune.
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<center>Rochechinard.</center>Djem (dit Zizim), fils du sultan Mehmet II, battu par son frère Bayezid (Bajazet II) dans la lutte pour le trône de Constantinople, vint en 1482 demander l'aide des Chevaliers de l'Ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem à Rhodes Il voulait s'assurer de leur aide pour gagner les Balkans. Le grand maître confie alors le prince à la garde de trois chevaliers, dont Charles Allemand de Rochechinard. Leur mission est d'escorter Djem en France, sous le prétexte (entre autres) de lui faire rencontrer le Roi. Le but est en réalité de le retenir prisonnier et de l'utiliser comme otage pour se prémunir des attaques de Bayezid sur Rhodes. Débarqué à Villefranche-sur-Mer ,Djem est d’abord conduit dans la commanderie savoyarde des Échelles. À la fin de l'été 1483, à l'annonce de la mort du roi Louis XI, le commandeur amène Djem ici. Au printemps 1484 le prince est logé dans le château de la Bâtie-en-Royans. Le châtelain du lieu, Jacques Béranger de Sassenage, avait une fille Hélène. Entre celle-ci et Djem naquit un amour réciproque. Après quatre ou cinq mois de séjour, le prince fut amené à Bourganeuf jusqu'en 1488, date à laquelle il fut confié au Pape à Rome. En 1495 Charles VIII allant conquérir le Royaume de Naples demanda à Alexandre VI Borgia la garde du précieux otage. Djem mourut avant d'arriver à Naples dans des circonstances troublantes (poison ?).
Rochechinard.
Djem (dit Zizim), fils du sultan Mehmet II, battu par son frère Bayezid (Bajazet II) dans la lutte pour le trône de Constantinople, vint en 1482 demander l'aide des Chevaliers de l'Ordre des Hospitaliers de St Jean de Jérusalem à Rhodes Il voulait s'assurer de leur aide pour gagner les Balkans. Le grand maître confie alors le prince à la garde de trois chevaliers, dont Charles Allemand de Rochechinard. Leur mission est d'escorter Djem en France, sous le prétexte (entre autres) de lui faire rencontrer le Roi. Le but est en réalité de le retenir prisonnier et de l'utiliser comme otage pour se prémunir des attaques de Bayezid sur Rhodes. Débarqué à Villefranche-sur-Mer ,Djem est d’abord conduit dans la commanderie savoyarde des Échelles. À la fin de l'été 1483, à l'annonce de la mort du roi Louis XI, le commandeur amène Djem ici. Au printemps 1484 le prince est logé dans le château de la Bâtie-en-Royans. Le châtelain du lieu, Jacques Béranger de Sassenage, avait une fille Hélène. Entre celle-ci et Djem naquit un amour réciproque. Après quatre ou cinq mois de séjour, le prince fut amené à Bourganeuf jusqu'en 1488, date à laquelle il fut confié au Pape à Rome. En 1495 Charles VIII allant conquérir le Royaume de Naples demanda à Alexandre VI Borgia la garde du précieux otage. Djem mourut avant d'arriver à Naples dans des circonstances troublantes (poison ?).
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<center>Rochechinard.</center>Le château se compose de trois blocs, dont chacun a une date de construction différente et une fonction bien attribuée :

 -  un logis, éloigné de l'entrée, avec cuisine, fenêtre à meneau, tour-escalier et une vue sur le massif du Vercors ;
  - une tour d'artillerie « moderne », proche de l'entrée, avec d'imposantes canonnières ;
 -  enfin, une tour médiane pour la défense rapprochée.
Rochechinard.
Le château se compose de trois blocs, dont chacun a une date de construction différente et une fonction bien attribuée : - un logis, éloigné de l'entrée, avec cuisine, fenêtre à meneau, tour-escalier et une vue sur le massif du Vercors ; - une tour d'artillerie « moderne », proche de l'entrée, avec d'imposantes canonnières ; - enfin, une tour médiane pour la défense rapprochée.
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<center>Rochechinard.</center>Avant le Moyen Âge, les traces d'occupation humaines sont rares et ténues à Rochechinard contrairement au reste du Royans, seuls les agriculteurs du Néolithique et quelques gallo-romains semblent avoir fréquenté ce territoire.
C'est probablement à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe siècle que la famille des seigneurs du Royans choisit d'installer un premier château pour contrôler les circulations. Les montagnes de Rochechinard forment alors un espace de circulation important pour les transhumances vers la plaine rhodanienne comme l'atteste la première mention de « Rocha Chinart » en 1174 dans les Chartes de Léoncel. Les seigneurs du Royans cèdent en 1250 leur terre aux dauphins.
Rochechinard.
Avant le Moyen Âge, les traces d'occupation humaines sont rares et ténues à Rochechinard contrairement au reste du Royans, seuls les agriculteurs du Néolithique et quelques gallo-romains semblent avoir fréquenté ce territoire. C'est probablement à la fin du XIe siècle ou au début du XIIe siècle que la famille des seigneurs du Royans choisit d'installer un premier château pour contrôler les circulations. Les montagnes de Rochechinard forment alors un espace de circulation important pour les transhumances vers la plaine rhodanienne comme l'atteste la première mention de « Rocha Chinart » en 1174 dans les Chartes de Léoncel. Les seigneurs du Royans cèdent en 1250 leur terre aux dauphins.
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<center>Rochechinard.</center>En 1340 elle est rachetée par la puissante famille Alleman qui la conserve jusqu'en 1547. Les limites de la future commune, fixées par eux en 1367 ne bougeront plus. Cette famille marque l'histoire du lieu, avec la reconstruction du château, le passage d'un prince turc et deux frères illustres : Charles Alleman (1435-1512), chevalier Hospitalier, grand prieur de Provence et Antoine Alleman (1430-1493), évêque de Cahors. En 1547, après une série de successions difficiles, les Alleman vendent leur fief à Claude Mosnier, maître de la Monnaie à Romans-sur-Isère. Ce roturier sera ennobli par sa fidélité au Roi pendant les guerres de Religion. De 1572 à 1590, durant ces luttes fratricides qui marquent durement le Royans, les Mosnier assurent, non sans difficultés et avec l'aide de quelques soldats demandés au roi, le maintien d'une petite garnison catholique au château.
Rochechinard.
En 1340 elle est rachetée par la puissante famille Alleman qui la conserve jusqu'en 1547. Les limites de la future commune, fixées par eux en 1367 ne bougeront plus. Cette famille marque l'histoire du lieu, avec la reconstruction du château, le passage d'un prince turc et deux frères illustres : Charles Alleman (1435-1512), chevalier Hospitalier, grand prieur de Provence et Antoine Alleman (1430-1493), évêque de Cahors. En 1547, après une série de successions difficiles, les Alleman vendent leur fief à Claude Mosnier, maître de la Monnaie à Romans-sur-Isère. Ce roturier sera ennobli par sa fidélité au Roi pendant les guerres de Religion. De 1572 à 1590, durant ces luttes fratricides qui marquent durement le Royans, les Mosnier assurent, non sans difficultés et avec l'aide de quelques soldats demandés au roi, le maintien d'une petite garnison catholique au château.
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<center>Rochechinard.</center>Le pic qui dépasse, à droite, est la Grande Moucherolle.<br> À partir du XVIIe siècle les Mosnier délaissent Rochechinard au profit de leur demeure de Romans et ils s'éteignent en 1690. Joseph de Barral, président au Parlement de Grenoble, maître de forges et richissime seigneur d'Allevard va racheter sur les conseils de son cousin germain, le cardinal de Tencin, le fief de Rochechinard. Les Barral, seigneurs au XVIIIe siècle, viennent peu sur place et se contentent de percevoir les revenus agricoles mais aussi ceux des péages du fer sur l'Isère, métal dont ils possèdent les mines du mandement d'Allevard et dont ils cherchent à contrôler le trafic en amont et en aval de la fonderie royale de canons de Saint-Gervais. Après la Révolution se développe une petite commune rurale tranquille, qui connaît au XIXe siècle son plein démographique, et une éphémère activité de production de pierre marbrière (« brèche » utilisé à Notre-Dame de Fourvière.)
Rochechinard.
Le pic qui dépasse, à droite, est la Grande Moucherolle.
À partir du XVIIe siècle les Mosnier délaissent Rochechinard au profit de leur demeure de Romans et ils s'éteignent en 1690. Joseph de Barral, président au Parlement de Grenoble, maître de forges et richissime seigneur d'Allevard va racheter sur les conseils de son cousin germain, le cardinal de Tencin, le fief de Rochechinard. Les Barral, seigneurs au XVIIIe siècle, viennent peu sur place et se contentent de percevoir les revenus agricoles mais aussi ceux des péages du fer sur l'Isère, métal dont ils possèdent les mines du mandement d'Allevard et dont ils cherchent à contrôler le trafic en amont et en aval de la fonderie royale de canons de Saint-Gervais. Après la Révolution se développe une petite commune rurale tranquille, qui connaît au XIXe siècle son plein démographique, et une éphémère activité de production de pierre marbrière (« brèche » utilisé à Notre-Dame de Fourvière.)
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<center>Rochechinard.</center>Eglise Saint Georges. Elle se trouve en contrebas du château médiéval. Mentionnée dès le 14e, elle relève du diocèse de Valence. Remaniée à l'époque moderne et restaurée récemment, c'est un édifice simple aux formes trapues. La façade, percée d'un portail en plein cintre, est composée de piedroits agrémentés de colonnettes sur consoles et d'un tympan lisse sur lequel a été placée une croix. Le mur est flanqué de part et d'autre de contreforts d'angle.
Rochechinard.
Eglise Saint Georges. Elle se trouve en contrebas du château médiéval. Mentionnée dès le 14e, elle relève du diocèse de Valence. Remaniée à l'époque moderne et restaurée récemment, c'est un édifice simple aux formes trapues. La façade, percée d'un portail en plein cintre, est composée de piedroits agrémentés de colonnettes sur consoles et d'un tympan lisse sur lequel a été placée une croix. Le mur est flanqué de part et d'autre de contreforts d'angle.
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<center>Rochechinard.</center>Au nord, un clocher-tour de style alpin s'appuie contre la nef. Construit en moyen appareil plus ou moins régulier, le 1er niveau supporte un étage dans lequel sont installées les cloches. Celui-ci, souligné par un bandeau plat, est percé d'ouvertures en plein cintre sur chacune de ses faces. La toiture formée de 4 pans est en pierre de taille.
Rochechinard.
Au nord, un clocher-tour de style alpin s'appuie contre la nef. Construit en moyen appareil plus ou moins régulier, le 1er niveau supporte un étage dans lequel sont installées les cloches. Celui-ci, souligné par un bandeau plat, est percé d'ouvertures en plein cintre sur chacune de ses faces. La toiture formée de 4 pans est en pierre de taille.
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<center>Rochechinard.</center>Le chevet, avec l'abside semi-circulaire encadrée par les 2 chapelles de plan quadrangulaire.
Rochechinard.
Le chevet, avec l'abside semi-circulaire encadrée par les 2 chapelles de plan quadrangulaire.
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<center>Rochechinard.</center>Elle est composée d'une nef unique flanquée au nord et au sud de 2 chapelles de plan quadrangulaire. L'intérieur est éclairé par de rares fenêtres en plein cintre perçant les murs latéraux. A l'est, l'abside est semi-circulaire.
Rochechinard.
Elle est composée d'une nef unique flanquée au nord et au sud de 2 chapelles de plan quadrangulaire. L'intérieur est éclairé par de rares fenêtres en plein cintre perçant les murs latéraux. A l'est, l'abside est semi-circulaire.
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Rochechinard.</center>A gauche de l'entrée, les fonts baptismaux.
Rochechinard.
A gauche de l'entrée, les fonts baptismaux.
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<center>Rochechinard.</center>L'intérieur est éclairé par de rares fenêtres en plein cintre perçant les murs latéraux. Saint Georges terrassant le dragon.
Rochechinard.
L'intérieur est éclairé par de rares fenêtres en plein cintre perçant les murs latéraux. Saint Georges terrassant le dragon.
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<center>Rochechinard.</center>L'abside semi-circulaire.
Rochechinard.
L'abside semi-circulaire.
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<center>Rochechinard.</center>L'abside semi-circulaire.
Rochechinard.
L'abside semi-circulaire.
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<center>Rochechinard.</center>Chapelle sud : Saint Georges terrassant le dragon.
Rochechinard.
Chapelle sud : Saint Georges terrassant le dragon.
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<center>Rochechinard.</center>Saint Georges terrassant le dragon.
Rochechinard.
Saint Georges terrassant le dragon.
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<center>Rochechinard.</center>Chapelle nord. Vierge à l'Enfant.
Rochechinard.
Chapelle nord. Vierge à l'Enfant.
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<center>Rochechinard.</center>Chapelle nord. Saint Joseph.
Rochechinard.
Chapelle nord. Saint Joseph.
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<center>Rochechinard.</center>A quelques mètres se trouve le presbytère des 17e et 18e siècles. Il a fonctionné jusqu'en 1972, et abrite aujourd'hui le musée du Royans. Sont présentés dans sept pièces le passé paysan et l'artisanat du Royans, soit plus de 2 000 objets et la reconstitution d'un habitat du XIXe siècle (cuisine, chambre, magnanerie, etc)
Rochechinard.
A quelques mètres se trouve le presbytère des 17e et 18e siècles. Il a fonctionné jusqu'en 1972, et abrite aujourd'hui le musée du Royans. Sont présentés dans sept pièces le passé paysan et l'artisanat du Royans, soit plus de 2 000 objets et la reconstitution d'un habitat du XIXe siècle (cuisine, chambre, magnanerie, etc)
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<center>Rochechinard.</center>La porte du musée est sans doute l'une du château. Le seuil provient d'une cheminée.
Rochechinard.
La porte du musée est sans doute l'une du château. Le seuil provient d'une cheminée.
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<center>Rochechinard.</center>La cuisine.
Rochechinard.
La cuisine.
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<center>Rochechinard.</center>Dans la cheminée, une poêle au long manche est maintenue par une tige en fer, la servante. On faisait la soupe dans le chaudron, puis on retirait les légumes que l'on plaçait dans un grand plat et qu'on arrosait d'huile avec le petit récipient qui se trouve sur le coffre, à droite : c'est ce qu'on appelle le tiret. Le bouillon était alors versé dans la soupière, puis on coupait le pain dur, c'est ce qu'on appelle tremper la soupe. Accroché à la hotte, à gauche, petit récipient pour mouiller le sol avant de balayer.
Rochechinard.
Dans la cheminée, une poêle au long manche est maintenue par une tige en fer, la servante. On faisait la soupe dans le chaudron, puis on retirait les légumes que l'on plaçait dans un grand plat et qu'on arrosait d'huile avec le petit récipient qui se trouve sur le coffre, à droite : c'est ce qu'on appelle le tiret. Le bouillon était alors versé dans la soupière, puis on coupait le pain dur, c'est ce qu'on appelle tremper la soupe. Accroché à la hotte, à gauche, petit récipient pour mouiller le sol avant de balayer.
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<center>Rochechinard.</center>Sur la table, le plat où on mettait le tiret et la soupière pour le bouillon.
Rochechinard.
Sur la table, le plat où on mettait le tiret et la soupière pour le bouillon.
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<center>Rochechinard.</center>Le grilloir à café de
Rochechinard.
Le grilloir à café de "l'espicier", et un autre, plus petit, sur le banc. .
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<center>Rochechinard.</center>Plaque en fonte faite par les chartreux du val Ste Marie à Saint Laurent, avec le dauphin, car  la fonderie a été fondée par les dauphins du Viennois, et la fleur de lis quand elle est devenue royale en 1349. Devant le foyer, un support pour mettre un bol à réchauffer.
Rochechinard.
Plaque en fonte faite par les chartreux du val Ste Marie à Saint Laurent, avec le dauphin, car la fonderie a été fondée par les dauphins du Viennois, et la fleur de lis quand elle est devenue royale en 1349. Devant le foyer, un support pour mettre un bol à réchauffer.
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<center>Rochechinard.</center>Coffre pour conserver l'huile de noix. 150 litres, quantité consommée en un an.
Rochechinard.
Coffre pour conserver l'huile de noix. 150 litres, quantité consommée en un an.
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<center>Rochechinard.</center>La roue de la Vie et les branches de la descendance.
Rochechinard.
La roue de la Vie et les branches de la descendance.
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<center>Rochechinard.</center>Le coin cordonnerie. On faisait des semelles en bois pour les socques, et pas les sabots.
Rochechinard.
Le coin cordonnerie. On faisait des semelles en bois pour les socques, et pas les sabots.
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<center>Rochechinard.</center>Lavabo de cuisine en fer avec réservoir.
Rochechinard.
Lavabo de cuisine en fer avec réservoir.
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<center>Rochechinard.</center>La chambre.
Rochechinard.
La chambre.
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Rochechinard.</center>Coffre où on rangeait les papiers de famille, l'argent....
Rochechinard.
Coffre où on rangeait les papiers de famille, l'argent....
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<center>Rochechinard.</center>Le trotteur.
Rochechinard.
Le trotteur.
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<center>Rochechinard.</center>Le berceau monté sur un chevalet pour bercer l'enfant laissé au soin des grands-méres.
Rochechinard.
Le berceau monté sur un chevalet pour bercer l'enfant laissé au soin des grands-méres.
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<center>Rochechinard.</center>Coin médication.
Rochechinard.
Coin médication.
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<center>Rochechinard.</center>En haut, une paperolle.
Rochechinard.
En haut, une paperolle.
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Rochechinard.</center>Couronnes de communion : avec des épines d'acacia pour les garçons et des roses pour les filles. Dans le tableau, trois scènes religieuses : le baptême, la communion et la confirmation. En haut est marqué : souvenir précieux à l'âme fidèle. En bas, le nom de l'enfant et les dates de ces consécrations.
Rochechinard.
Couronnes de communion : avec des épines d'acacia pour les garçons et des roses pour les filles. Dans le tableau, trois scènes religieuses : le baptême, la communion et la confirmation. En haut est marqué : souvenir précieux à l'âme fidèle. En bas, le nom de l'enfant et les dates de ces consécrations.
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<center>Rochechinard.</center>Salle où se trouvaient les registres paroissiaux. Aujourd'hui, salle d'exposition.
Rochechinard.
Salle où se trouvaient les registres paroissiaux. Aujourd'hui, salle d'exposition.
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<center>Rochechinard.</center>Pianoforte.
Rochechinard.
Pianoforte.
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Rochechinard.</center>Sous-sol.
Rochechinard.
Sous-sol.
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<center>Rochechinard.</center>Moules à beurre, barattes, pots à crème.
Rochechinard.
Moules à beurre, barattes, pots à crème.
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Rochechinard.</center>Entrée du galetas ou petit grenier.
Rochechinard.
Entrée du galetas ou petit grenier.
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<center>Rochechinard.</center>La magnanerie. Au centre, la décoconeuse. A droite, une étuve pour l'éclosion des oeufs.
Rochechinard.
La magnanerie. Au centre, la décoconeuse. A droite, une étuve pour l'éclosion des oeufs.
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Rochechinard.</center>Boites à graines (oeufs de vers à soie)
Rochechinard.
Boites à graines (oeufs de vers à soie)
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<center>Rochechinard.</center>Rouets.
Rochechinard.
Rouets.
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<center>Rochechinard.</center>Bobineuse pour transformer l'écheveau de fil de soie en bobine avec plusieurs postes de travail. Début du travail à la chaîne ?
Rochechinard.
Bobineuse pour transformer l'écheveau de fil de soie en bobine avec plusieurs postes de travail. Début du travail à la chaîne ?
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<center>Rochechinard.</center>A droite, différentes mesures.
Rochechinard.
A droite, différentes mesures.
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<center>Rochechinard.</center>Pièce pour les animaux, moutons, chèvres ou l'âne du curé.
Rochechinard.
Pièce pour les animaux, moutons, chèvres ou l'âne du curé.
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<center>Rochechinard.</center>Au centre, la meule du rémouleur.
Rochechinard.
Au centre, la meule du rémouleur.
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Rochechinard.</center>Verre avec cuillère à absinthe, presse pour que les cartes  à jouer restent planes.
Rochechinard.
Verre avec cuillère à absinthe, presse pour que les cartes à jouer restent planes.
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<center>Rochechinard.</center>Jeu de la grenouille.
Rochechinard.
Jeu de la grenouille.
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<center>Rochechinard.</center>Jeu de boules.
Rochechinard.
Jeu de boules.
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<center>Rochechinard.</center>La fine équipe.
Rochechinard.
La fine équipe.
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Rochechinard.</center>A la ferme-auberge La Cottinette
Rochechinard.
A la ferme-auberge La Cottinette
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<center>Rochechinard.</center>A la ferme-auberge La Cottinette
Rochechinard.
A la ferme-auberge La Cottinette
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<center>Rochechinard.</center>A la ferme-auberge La Cottinette
Rochechinard.
A la ferme-auberge La Cottinette
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<center>Rochechinard.</center>
Rochechinard.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château de Beauvoir-en-Royans, résidence des dauphins de Viennois.
Rien ne destinait le château de Beauvoir à devenir résidence des princes du Dauphiné. Au XIIIe siècle, il n’est qu’un château seigneurial parmi d’autres, construit à l’extrémité d’un promontoire dominant la vallée de l’Isère et commandant l’accès de la plaine du Royans par le nord. Il devient delphinal en 1251, lorsque le dauphin Guigues VII, comte de Vienne et d’Albon, l’achète à Raymond Bérenger, seigneur de Royans. Les dauphins résident alors régulièrement à Beauvoir, mais c’est surtout à la faveur des trois derniers dauphins de Viennois (Jean II, Guigues VIII et Humbert II), entre 1308 et 1351, qu’il doit sa fonction de résidence d’agrément ou de palais, comme le nomment les textes. Humbert II apporte au château des aménagements conséquents et fait de Beauvoir, lieu de résidence de son épouse, le siège du Grand Conseil qu’il institue en 1336. En 1343, il donne une partie de ce palais.au couvent des carmes qu’il vient de fonder.
L’histoire de Beauvoir en tant que résidence princière s’arrête en 1351 lorsque Humbert II quitte définitivement le Dauphiné, devenu terre de France en 1349.
Beauvoir-en-Royans
Le château de Beauvoir-en-Royans, résidence des dauphins de Viennois. Rien ne destinait le château de Beauvoir à devenir résidence des princes du Dauphiné. Au XIIIe siècle, il n’est qu’un château seigneurial parmi d’autres, construit à l’extrémité d’un promontoire dominant la vallée de l’Isère et commandant l’accès de la plaine du Royans par le nord. Il devient delphinal en 1251, lorsque le dauphin Guigues VII, comte de Vienne et d’Albon, l’achète à Raymond Bérenger, seigneur de Royans. Les dauphins résident alors régulièrement à Beauvoir, mais c’est surtout à la faveur des trois derniers dauphins de Viennois (Jean II, Guigues VIII et Humbert II), entre 1308 et 1351, qu’il doit sa fonction de résidence d’agrément ou de palais, comme le nomment les textes. Humbert II apporte au château des aménagements conséquents et fait de Beauvoir, lieu de résidence de son épouse, le siège du Grand Conseil qu’il institue en 1336. En 1343, il donne une partie de ce palais.au couvent des carmes qu’il vient de fonder. L’histoire de Beauvoir en tant que résidence princière s’arrête en 1351 lorsque Humbert II quitte définitivement le Dauphiné, devenu terre de France en 1349.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>A l’orée du Vercors et du Royans, dans un site magnifique dominant la vallée de l’Isère, Beauvoir fut pendant la première moitié du XIVe siècle, l’une des résidences favorites des dauphins de Viennois, princes du Dauphiné avant que cette terre ne soit rattachée au royaume de France. Ils firent bâtir en ce lieu un château prestigieux qu’accompagnait un bourg prospère, entouré d’un rempart percé de trois portes. Mais cet état de choses ne survécut guère au départ d’Humbert II, dernier dauphin indépendant et fondateur du couvent des carmes, qui céda ses Etats au fils aîné du roi de France en 1349. Pour Beauvoir commence alors la décadence puis la ruine. Il faut attendre la personnalité de César Filhol pour que Beauvoir émerge à nouveau de l’ombre. C’est lui qui engagea les premières restaurations, obtint le classement des ruines au titre des Monuments Historiques en 1922 et créa en ce lieu même, l’ancien couvent des carmes, le premier Musée delphinal de Beauvoir.
Beauvoir-en-Royans
A l’orée du Vercors et du Royans, dans un site magnifique dominant la vallée de l’Isère, Beauvoir fut pendant la première moitié du XIVe siècle, l’une des résidences favorites des dauphins de Viennois, princes du Dauphiné avant que cette terre ne soit rattachée au royaume de France. Ils firent bâtir en ce lieu un château prestigieux qu’accompagnait un bourg prospère, entouré d’un rempart percé de trois portes. Mais cet état de choses ne survécut guère au départ d’Humbert II, dernier dauphin indépendant et fondateur du couvent des carmes, qui céda ses Etats au fils aîné du roi de France en 1349. Pour Beauvoir commence alors la décadence puis la ruine. Il faut attendre la personnalité de César Filhol pour que Beauvoir émerge à nouveau de l’ombre. C’est lui qui engagea les premières restaurations, obtint le classement des ruines au titre des Monuments Historiques en 1922 et créa en ce lieu même, l’ancien couvent des carmes, le premier Musée delphinal de Beauvoir.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Jardin médiéval : - Le jardin des simples (herbularius) construit en damier, abrite des plantes condimentaires aromatiques et médicinales ; 
- Le jardin potager (horus) abrite des légumes anciens et de nombreux confiments ;
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. Jardin médiéval : - Le jardin des simples (herbularius) construit en damier, abrite des plantes condimentaires aromatiques et médicinales ; - Le jardin potager (horus) abrite des légumes anciens et de nombreux confiments ;
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Le verger conservatoire (viridarium) abrite des plantations de plus de 200 arbres fruitie.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. Le verger conservatoire (viridarium) abrite des plantations de plus de 200 arbres fruitie.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. La reine des prés.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. La reine des prés.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. La cour. A gauche, la chapelle, avec une fenêtre gothique. Le nom de Dauphiné, qui désigne ce territoire depuis 1285 seulement, vient du surnom de dauphin, donné aux princes qui le gouvernèrent. Mais cette principauté indépendante connut une constitution lente et difficile. Alors qu'ils ne tiennent au XIe siècle qu’une dizaine de châteaux, les dauphins de Viennois s’imposent comme les premiers parmi la noblesse, grâce à une politique habile d'acquisition de biens et de droits, à des mariages prestigieux apportant en dot de nouveaux territoires et à la mainmise sur les évêchés. Leur puissance est cependant limitée, surtout en raison des conflits avec la Savoie voisine et rivale.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. La cour. A gauche, la chapelle, avec une fenêtre gothique. Le nom de Dauphiné, qui désigne ce territoire depuis 1285 seulement, vient du surnom de dauphin, donné aux princes qui le gouvernèrent. Mais cette principauté indépendante connut une constitution lente et difficile. Alors qu'ils ne tiennent au XIe siècle qu’une dizaine de châteaux, les dauphins de Viennois s’imposent comme les premiers parmi la noblesse, grâce à une politique habile d'acquisition de biens et de droits, à des mariages prestigieux apportant en dot de nouveaux territoires et à la mainmise sur les évêchés. Leur puissance est cependant limitée, surtout en raison des conflits avec la Savoie voisine et rivale.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. La cour. Devenu français en 1349, le Dauphiné s’intègre sans difficulté au royaume, tout en gardant une forme d’indépendance. L’événement majeur pour l’histoire de la constitution du Dauphiné, c’est le traité de Paris de 1355, qui met fin aux conflits avec la Savoie par un échange de terres et lui donne une vraie cohésion géographique. L’acquisition du Valentinois en 1446 vient compléter un territoire qui possède dès lors des limites qu'il garde jusqu'à la fin de l’ancien Régime. La province s’efface lors de la Révolution française, pour donner naissance à trois départements : Isère, Drôme, Hautes-Alpes.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. La cour. Devenu français en 1349, le Dauphiné s’intègre sans difficulté au royaume, tout en gardant une forme d’indépendance. L’événement majeur pour l’histoire de la constitution du Dauphiné, c’est le traité de Paris de 1355, qui met fin aux conflits avec la Savoie par un échange de terres et lui donne une vraie cohésion géographique. L’acquisition du Valentinois en 1446 vient compléter un territoire qui possède dès lors des limites qu'il garde jusqu'à la fin de l’ancien Régime. La province s’efface lors de la Révolution française, pour donner naissance à trois départements : Isère, Drôme, Hautes-Alpes.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. En 1343, le dauphin Humbert II cède aux religieux de l’ordre des carmes, les parties basses de son « domicile » de Beauvoir, pour y installer un couvent. Vestige imposant, le chœur de la grande chapelle, voûté, dont la fenêtre gothique est devenue symbole du site.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. En 1343, le dauphin Humbert II cède aux religieux de l’ordre des carmes, les parties basses de son « domicile » de Beauvoir, pour y installer un couvent. Vestige imposant, le chœur de la grande chapelle, voûté, dont la fenêtre gothique est devenue symbole du site.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. En 1343, 1e dauphin Humbert il cède aux religieux de l’ordre des Carmes, une partie de son château pour y installer un couvent. La fondation prévoyait que soixante religieux soient installés à Beauvoir, chiffre tout à fait considérable pour un monastère au Moyen Âge et les débuts du couvent furent en effet ambitieux puisque les frères sont alors 22. Par la suite, ce nombre stagne autour d’une dizaine d’individus, voire moins. Pour entretenir cette communauté, le prince avait remis aux frères des biens (bâtiments du château, terres, vignes et prés, jardins, verger; moulins) et des revenus en argent et sous forme de rentes. A quoi s’ajoutait legs et dons des particuliers, surtout pour des messes anniversaires de décès.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. En 1343, 1e dauphin Humbert il cède aux religieux de l’ordre des Carmes, une partie de son château pour y installer un couvent. La fondation prévoyait que soixante religieux soient installés à Beauvoir, chiffre tout à fait considérable pour un monastère au Moyen Âge et les débuts du couvent furent en effet ambitieux puisque les frères sont alors 22. Par la suite, ce nombre stagne autour d’une dizaine d’individus, voire moins. Pour entretenir cette communauté, le prince avait remis aux frères des biens (bâtiments du château, terres, vignes et prés, jardins, verger; moulins) et des revenus en argent et sous forme de rentes. A quoi s’ajoutait legs et dons des particuliers, surtout pour des messes anniversaires de décès.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Le couvent connaît un sort tragique pendant les guerres de Religion : les moines l’abandonnent et les bâtiments très abîmés, doivent être reconstruits. Guère plus de trois à quatre religieux résident ensuite à Beauvoir jusqu’à la Révolution française : le monastère et ses propriétés sont vendus au titre des biens nationaux. L'édifice, complété et transformé, abrite logis et dépendances d'une ferme, jusqu'à la fin du XXe siècle.
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Couvent des Carmes. Le couvent connaît un sort tragique pendant les guerres de Religion : les moines l’abandonnent et les bâtiments très abîmés, doivent être reconstruits. Guère plus de trois à quatre religieux résident ensuite à Beauvoir jusqu’à la Révolution française : le monastère et ses propriétés sont vendus au titre des biens nationaux. L'édifice, complété et transformé, abrite logis et dépendances d'une ferme, jusqu'à la fin du XXe siècle.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Emplacement du château delphinal : en face, le donjon ; à droite, l'entrée de la chapelle. Occupant toute la partie nord du bourg fortifié le palais des dauphins reste mal connu : les archives mentionnent toutes sortes de bâtiments aujourd’hui disparus, qu'il est bien difficile de situer dans le grand pré, aujourd’hui désert, où ils se dressaient au Moyen Âge.
Un grand espace consacré au verger et au jardin d’agrément, séparait les bâtiments princiers du village, limite symbolique autant que matérielle ; on y accédait par un élégant pont de pierre, encore conservé. Le palais lui-même, protégé par un mur d’enceinte, était défendu par quatre grandes tours, dont une seulement a subsisté.
Beauvoir-en-Royans
Emplacement du château delphinal : en face, le donjon ; à droite, l'ogive de la chapelle. Occupant toute la partie nord du bourg fortifié le palais des dauphins reste mal connu : les archives mentionnent toutes sortes de bâtiments aujourd’hui disparus, qu'il est bien difficile de situer dans le grand pré, aujourd’hui désert, où ils se dressaient au Moyen Âge. Un grand espace consacré au verger et au jardin d’agrément, séparait les bâtiments princiers du village, limite symbolique autant que matérielle ; on y accédait par un élégant pont de pierre, encore conservé. Le palais lui-même, protégé par un mur d’enceinte, était défendu par quatre grandes tours, dont une seulement a subsisté.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Emplacement du château delphinal : restes d'un mur des salles d'apparat. La résidence proprement dite comptait un grand nombre de bâtiments organisés autour d’une cour, reliés par des galeries parfois voûtées d’arcades et par des escaliers. Il existait au moins deux ou trois « grandes salles », pièces d’apparat et de prestige sans doute richement décorées, où l’on reçoit, mange, danse. Enfin, des pièces à usage domestique doivent être évoquées : cuisine au et basse, four, cellier et réserves.
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Emplacement du château delphinal : restes d'un mur des salles d'apparat. La résidence proprement dite comptait un grand nombre de bâtiments organisés autour d’une cour, reliés par des galeries parfois voûtées d’arcades et par des escaliers. Il existait au moins deux ou trois « grandes salles », pièces d’apparat et de prestige sans doute richement décorées, où l’on reçoit, mange, danse. Enfin, des pièces à usage domestique doivent être évoquées : cuisine au et basse, four, cellier et réserves.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Buste de six dauphins de Viennois.
Les originaux de ces bustes (portraits de complète fantaisie) ont été réalisés au XVIe siècle pour être placés dans le palais du Parlement de Grenoble. Les moulages ont été commandés par César Filhol en 1914. Les dates sont celle des règnes.
De gauche à droite, de bas en haut : Guigues VII (1236-1270) ; Jean Ier (1270-1282) ; Humbert Ier de La Tour (1282-1307) ; Jean II (1307-1319) et son épouse Béatrix de Hongrie ; Guigues VIII (1319-1333) ; Humbert II (1333-1349).
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Couvent des Carmes. Buste de six dauphins de Viennois. Les originaux de ces bustes (portraits de complète fantaisie) ont été réalisés au XVIe siècle pour être placés dans le palais du Parlement de Grenoble. Les moulages ont été commandés par César Filhol en 1914. Les dates sont celle des règnes. De gauche à droite, de bas en haut : Guigues VII (1236-1270) ; Jean Ier (1270-1282) ; Humbert Ier de La Tour (1282-1307) ; Jean II (1307-1319) et son épouse Béatrix de Hongrie ; Guigues VIII (1319-1333) ; Humbert II (1333-1349).
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Portraite de Zizime. L'opéra Bajazet de Vivaldi est relatif à Bajazet Ier et pas Bajazet II, le frère de Zizim.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. Portraite de Zizime. L'opéra Bajazet de Vivaldi est relatif à Bajazet Ier et pas Bajazet II, le frère de Zizim.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Evier d’une des cellules occupées par les moines.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. Evier d’une des cellules occupées par les moines.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. L’ordre des Carmes trouve son origine su XIIe siècle au pied du Mont-Carmel, en Terre Sainte. Un groupe d’ermites, s’inspirant du prophète Elie, gravit la montagne pour vivre une vie centrée sur la solitude, la spiritualité et la prière.
En 1226, saint Albert patriarche de Jérusalem, rassemble les ermites du Mont-Carmel autour d’une formule (une règle) de vie qui réunit les moines autour des seuls offices liturgiques quotidiens. En 1238, les ermites carmes doivent émigrer en Europe. Vers la fin du XIIIe siècle, environ 150 couvents carmélitains sont recensés. En 1247, le Pape Innocent IV apporte une correction de la formule de vie édictée par saint Albert et l’élève au statut canonique de Règle définitive. Reconnu ordre mendiant, les carmes adoptent alors un mode de vie communautaire.
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Couvent des Carmes. L’ordre des Carmes trouve son origine su XIIe siècle au pied du Mont-Carmel, en Terre Sainte. Un groupe d’ermites, s’inspirant du prophète Elie, gravit la montagne pour vivre une vie centrée sur la solitude, la spiritualité et la prière. En 1226, saint Albert patriarche de Jérusalem, rassemble les ermites du Mont-Carmel autour d’une formule (une règle) de vie qui réunit les moines autour des seuls offices liturgiques quotidiens. En 1238, les ermites carmes doivent émigrer en Europe. Vers la fin du XIIIe siècle, environ 150 couvents carmélitains sont recensés. En 1247, le Pape Innocent IV apporte une correction de la formule de vie édictée par saint Albert et l’élève au statut canonique de Règle définitive. Reconnu ordre mendiant, les carmes adoptent alors un mode de vie communautaire.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Exposition du peintre hollandais Bob ten Hoope. Vue du Vercors. Huile sur toile.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. Exposition du peintre hollandais Bob ten Hoope. Vue du Vercors. Huile sur toile.
86
<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Exposition du peintre hollandais Bob ten Hoope. Vue du Vercors. Huile sur carton.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. Exposition du peintre hollandais Bob ten Hoope. Vue du Vercors. Huile sur carton.
87
<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Exposition du peintre hollandais Bob ten Hoope. Nature morte avec légumes et fleurs. Huile sur toile.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. Exposition du peintre hollandais Bob ten Hoope. Nature morte avec légumes et fleurs. Huile sur toile.
88
<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Exposition du peintre hollandais Bob ten Hoope. Levensavond. Au déclin de la vie. Aquarelle, fusain et pastel.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. Exposition du peintre hollandais Bob ten Hoope. Levensavond. Au déclin de la vie. Aquarelle, fusain et pastel.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Exposition du peintre hollandais Bob ten Hoope. Portrait de jeune fille. Dessin aquarellé.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. Exposition du peintre hollandais Bob ten Hoope. Portrait de jeune fille. Dessin aquarellé.
90
<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. Claude Como. Révolutions, 2021.
Laine touffetée sur toile.
Depuis les années 1980, Claude Como (née en 1964, vit et travaille à Marseille) s’empare aussi bien de la peinture à l’huile, de la céramique, de la résine, du fusain ou encore de la laine pour sonder sa propre histoire et expérimenter son rapport aux réalités du monde, où le vivant trouve une place centrale. En 2019, Claude Como débute une série de tapisseries réalisée à l’aide d’un pistolet à tufter, traditionnellement utilisé par des artisans pour la réalisation de tapis, qui figurent des éléments végétaux foisonnants, des micro-organismes luxuriants, intitulée Supernature. Par leur souplesse, ces tapisseries s’extraient du cadre pour littéralement coloniser les murs et donner un caractère organique à l’architecture qui les abrite. Le choix du touffetage inscrit l’artiste dans une histoire de la tapisserie. En effet, depuis le Moyen Âge, sont tissées des œuvres qui représentent le monde végétal et floral.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. Claude Como. Révolutions, 2021. Laine touffetée sur toile. Depuis les années 1980, Claude Como (née en 1964, vit et travaille à Marseille) s’empare aussi bien de la peinture à l’huile, de la céramique, de la résine, du fusain ou encore de la laine pour sonder sa propre histoire et expérimenter son rapport aux réalités du monde, où le vivant trouve une place centrale. En 2019, Claude Como débute une série de tapisseries réalisée à l’aide d’un pistolet à tufter, traditionnellement utilisé par des artisans pour la réalisation de tapis, qui figurent des éléments végétaux foisonnants, des micro-organismes luxuriants, intitulée Supernature. Par leur souplesse, ces tapisseries s’extraient du cadre pour littéralement coloniser les murs et donner un caractère organique à l’architecture qui les abrite. Le choix du touffetage inscrit l’artiste dans une histoire de la tapisserie. En effet, depuis le Moyen Âge, sont tissées des œuvres qui représentent le monde végétal et floral.
91
<center>Beauvoir-en-Royans</center>L’histoire de la tapisserie conjugue des approches symboliques, religieuses, naturalistes, décoratives, figuratives ou abstraites. Claude Como s’insère volontiers dans une histoire de l’art occidentale qu’elle se plaît à explorer pour retravailler les grandes classifications ou les sujets considérés comme traditionnels. Les œuvres touffetées participent d’une réactivation et d’un prolongement d’une histoire de la tapisserie. Rien n’est fixe, tout y est redéfinissable. Les formes découpées s’articulent entre elles au profit d’installations tentaculaires, mouvantes et rhizomiques. Avec un sentiment mêlé d’émerveillement et de gravité, elle présente des corps décontextualisés, des scènes privées d’horizons, des écosystèmes suspendus. L’artiste construit son œuvre à partir de notions telles que le déracinement, le mouvement, l’absence, I impermanence, la mort et les renaissances possibles.
Julie Crenn, Docteure en histoire de l’art, critique d’art (AICA) et commissaire d’exposition indépendante. Extraits de texte (2022)
Beauvoir-en-Royans
L’histoire de la tapisserie conjugue des approches symboliques, religieuses, naturalistes, décoratives, figuratives ou abstraites. Claude Como s’insère volontiers dans une histoire de l’art occidentale qu’elle se plaît à explorer pour retravailler les grandes classifications ou les sujets considérés comme traditionnels. Les œuvres touffetées participent d’une réactivation et d’un prolongement d’une histoire de la tapisserie. Rien n’est fixe, tout y est redéfinissable. Les formes découpées s’articulent entre elles au profit d’installations tentaculaires, mouvantes et rhizomiques. Avec un sentiment mêlé d’émerveillement et de gravité, elle présente des corps décontextualisés, des scènes privées d’horizons, des écosystèmes suspendus. L’artiste construit son œuvre à partir de notions telles que le déracinement, le mouvement, l’absence, I impermanence, la mort et les renaissances possibles. Julie Crenn, Docteure en histoire de l’art, critique d’art (AICA) et commissaire d’exposition indépendante. Extraits de texte (2022)
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. En 1343, le dauphin Humbert II cède aux religieux de l’ordre des carmes, les parties basses de son « domicile » de Beauvoir, pour y installer un couvent. Dans ses testaments successifs, il dote cette fondation de revenus destinés à la construction du monastère. Pourtant, l’observation de la chapelle actuelle révèle un édifice remontant seulement au XVe siècle. Il s’agit d’un bâtiment de plan simple, de deux travées voûtées sur croisées d’ogives aujourd’hui disparues ; une nef prolongeait sans doute l’édifice côté nord. Le chœur est éclairé par une grande baie à remplage que remplace un vitrail contemporain. De part et d’autre de l’autel placé sous cette fenêtre, deux petites chapelles présentaient des décors sculptés de grande qualité. On suppose qu’un clocher flanquait l’église, et qu’un cloître organisait l’ensemble des bâtiments monastiques.
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Couvent des Carmes. En 1343, le dauphin Humbert II cède aux religieux de l’ordre des carmes, les parties basses de son « domicile » de Beauvoir, pour y installer un couvent. Dans ses testaments successifs, il dote cette fondation de revenus destinés à la construction du monastère. Pourtant, l’observation de la chapelle actuelle révèle un édifice remontant seulement au XVe siècle. Il s’agit d’un bâtiment de plan simple, de deux travées voûtées sur croisées d’ogives aujourd’hui disparues ; une nef prolongeait sans doute l’édifice côté nord. Le chœur est éclairé par une grande baie à remplage que remplace un vitrail contemporain. De part et d’autre de l’autel placé sous cette fenêtre, deux petites chapelles présentaient des décors sculptés de grande qualité. On suppose qu’un clocher flanquait l’église, et qu’un cloître organisait l’ensemble des bâtiments monastiques.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Couvent des Carmes. La chapelle.
Beauvoir-en-Royans
Couvent des Carmes. La chapelle.
94
<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château delphinal. Au Xe siècle, le pouvoir se trouve entre les mains de riches et nobles familles, qui l'exercent pour leur compte personnel. C'est le cas de celle dont sont issus les dauphins : un certain Guigues apparaît dans les textes en 996. Ses successeurs se parent du titre de « comte », porté anciennement par les représentants de la puissance publique, puis de « comte d’Albon », du nom d’un de leurs châteaux dans la vallée du Rhône, où d’importantes fouilles ont été conduites. On ne connaît pas l’origine du surnom de « dauphin », attesté en 1110 et qui devient le titre de la famille ; l’animal « dauphin » est par la suite adopté comme blason. On le rencontre sur les monnaies, les sceaux et les vêtements. Trois dynasties se succèdent jusqu’en 1349, car la succession - tombée en quenouille - s’est retrouvée par deux fois entre des mains féminines, qui apportent alors le Dauphiné à la famille de leur époux. En 1349, Humbert II qui n'a pas d’enfant, cède le Dauphiné (acte appelé Transport) au fils aîné du roi de France, qui porte dès lors le titre de dauphin et le blason écartelé aux lys de France et au dauphin.
Beauvoir-en-Royans
Le château delphinal. Au Xe siècle, le pouvoir se trouve entre les mains de riches et nobles familles, qui l'exercent pour leur compte personnel. C'est le cas de celle dont sont issus les dauphins : un certain Guigues apparaît dans les textes en 996. Ses successeurs se parent du titre de « comte », porté anciennement par les représentants de la puissance publique, puis de « comte d’Albon », du nom d’un de leurs châteaux dans la vallée du Rhône, où d’importantes fouilles ont été conduites. On ne connaît pas l’origine du surnom de « dauphin », attesté en 1110 et qui devient le titre de la famille ; l’animal « dauphin » est par la suite adopté comme blason. On le rencontre sur les monnaies, les sceaux et les vêtements. Trois dynasties se succèdent jusqu’en 1349, car la succession - tombée en quenouille - s’est retrouvée par deux fois entre des mains féminines, qui apportent alors le Dauphiné à la famille de leur époux. En 1349, Humbert II qui n'a pas d’enfant, cède le Dauphiné (acte appelé Transport) au fils aîné du roi de France, qui porte dès lors le titre de dauphin et le blason écartelé aux lys de France et au dauphin.
95
<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château delphinal. L'ogive de la chapelle. Construite sans doute sur les vestiges de l'enceinte primitive du château delphinal (vers 1250). L'édifice, orienté et à chevet plat, comporte une nef unique et vraisemblablement deux chapelles latérales superposées, situées sur le mur gouttereau nord (le mur portant une gouttière ou un chéneau). Le chœur est couvert par une voûte à croisée d'ogives (tuf pour les voûtains) et éclairé par une grande baie (faite en molasse) dite à remplage (qui a une armature de pierre qui, dans le style gothique, encadre de ses festons les vitraux des fenêtres à plusieurs lobes). Dans le mur nord, on constate à l'emplacement de boulins qui supportaient une traverse d'échafaudage, formant une possible loggia pour que la famille des dauphins assiste à la messe depuis leurs appartements.
Beauvoir-en-Royans
Le château delphinal. L'ogive de la chapelle. Construite sans doute sur les vestiges de l'enceinte primitive du château delphinal (vers 1250). L'édifice, orienté et à chevet plat, comporte une nef unique et vraisemblablement deux chapelles latérales superposées, situées sur le mur gouttereau nord (le mur portant une gouttière ou un chéneau). Le chœur est couvert par une voûte à croisée d'ogives (tuf pour les voûtains) et éclairé par une grande baie (faite en molasse) dite à remplage (qui a une armature de pierre qui, dans le style gothique, encadre de ses festons les vitraux des fenêtres à plusieurs lobes). Dans le mur nord, on constate à l'emplacement de boulins qui supportaient une traverse d'échafaudage, formant une possible loggia pour que la famille des dauphins assiste à la messe depuis leurs appartements.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château delphinal. L’enceinte du château.
Même si l’on peut restituer l’emplacement de l’ancien rempart sur la plus grande part de son tracé, le seul pan de mur encore en élévation se trouve au-dessus de la rampe d’accès au château, connu sous le nom de «grande muraille».
Il présente deux étapes de construction bien identifiables. La première consistait en un mur de défense, couronné de larges merlons (partie de mur pleine entre deux créneaux). Dans un second temps, le mur fut rehaussé tandis que des ouvertures, à encadrement de molasse, étaient aménagées dans les créneaux primitifs. Ces fenêtres s’ouvraient sur un nouveau corps de bâtiment étroit et allongé, sans doute la «grande salle» ou salle haute (aula alta). Deux à trois grandes salles de réception, les aulae, sont mentionnées dans les textes anciens. Appelées salle des dauphins et salle des Babouins, elles attestent de la magnificence du palais de Beauvoir. Ainsi, en 1338, Humbert II lance-t-il la construction d’une grande galerie de vingt arcades et acquiert dans le même temps plusieurs maisons du bourg pour agrandir le verger.
Beauvoir-en-Royans
Le château delphinal. L’enceinte du château. Même si l’on peut restituer l’emplacement de l’ancien rempart sur la plus grande part de son tracé, le seul pan de mur encore en élévation se trouve au-dessus de la rampe d’accès au château, connu sous le nom de «grande muraille». Il présente deux étapes de construction bien identifiables. La première consistait en un mur de défense, couronné de larges merlons (partie de mur pleine entre deux créneaux). Dans un second temps, le mur fut rehaussé tandis que des ouvertures, à encadrement de molasse, étaient aménagées dans les créneaux primitifs. Ces fenêtres s’ouvraient sur un nouveau corps de bâtiment étroit et allongé, sans doute la «grande salle» ou salle haute (aula alta). Deux à trois grandes salles de réception, les aulae, sont mentionnées dans les textes anciens. Appelées salle des dauphins et salle des Babouins, elles attestent de la magnificence du palais de Beauvoir. Ainsi, en 1338, Humbert II lance-t-il la construction d’une grande galerie de vingt arcades et acquiert dans le même temps plusieurs maisons du bourg pour agrandir le verger.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château delphinal. Le donjon. Élément de défense principal de la forteresse, le donjon est, avec la chapelle, l’ouvrage le plus évocateur de l’ancien palais. C’est la seule des quatre tours, sans doute identiques et attestées par les textes, qui soit parvenue jusqu’à nous.
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Le château delphinal. Le donjon. Élément de défense principal de la forteresse, le donjon est, avec la chapelle, l’ouvrage le plus évocateur de l’ancien palais. C’est la seule des quatre tours, sans doute identiques et attestées par les textes, qui soit parvenue jusqu’à nous.
98
<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château delphinal. Le donjon. Placé en flanquement sur la courtine ouest, le donjon, sur plan carré d’environ huit mètres de côté, s’élève sur cinq niveaux, dont deux se trouvent plus bas que la terrasse. Les étages supérieurs étaient destinés à l’habitation comme le montre l’existence de fenêtres et un accès à des latrines, petit édifice en bois autrefois accroché à l’extérieur du bâtiment. Une plate-forme protégée par un crénelage couronnait l’ensemble.
Beauvoir-en-Royans
Le château delphinal. Le donjon. Placé en flanquement sur la courtine ouest, le donjon, sur plan carré d’environ huit mètres de côté, s’élève sur cinq niveaux, dont deux se trouvent plus bas que la terrasse. Les étages supérieurs étaient destinés à l’habitation comme le montre l’existence de fenêtres et un accès à des latrines, petit édifice en bois autrefois accroché à l’extérieur du bâtiment. Une plate-forme protégée par un crénelage couronnait l’ensemble.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château delphinal. Le dessus du pont donnant accès au château.
Beauvoir-en-Royans
Le château delphinal. Le dessus du pont donnant accès au château.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château delphinal. Le dessus du pont donnant accès au château.
Beauvoir-en-Royans
Le château delphinal. Le dessus du pont donnant accès au château.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château delphinal. Le pont et l’accès au château.
L’un des quatre accès au château et bourg fortifié de Beauvoir passait par le fossé, sous ce pont. Une porte barrait probablement le chemin un peu plus haut. Un second fossé, aujourd’hui comblé, se retournait jusqu’à la chapelle afin d’isoler complètement le château du reste du village. Placé dans le prolongement du mur d’enceinte du bourg, le pont, que protégeait un système de défense en bois (chaffal), servait de chemin de ronde.
Beauvoir-en-Royans
Le château delphinal. Le pont et l’accès au château. L’un des quatre accès au château et bourg fortifié de Beauvoir passait par le fossé, sous ce pont. Une porte barrait probablement le chemin un peu plus haut. Un second fossé, aujourd’hui comblé, se retournait jusqu’à la chapelle afin d’isoler complètement le château du reste du village. Placé dans le prolongement du mur d’enceinte du bourg, le pont, que protégeait un système de défense en bois (chaffal), servait de chemin de ronde.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château delphinal. Le pont et l’accès au château. Il permettait également de faire communiquer le château proprement dit avec les jardins, propriété du dauphin. Une vaste zone de prés et de jardins séparait en effet la résidence princière de celles de ses sujets, groupées le long de la rue principale qui relie les portes de Ville et Champeverse. L’unique arche du pont laisse un passage de onze mètres de large.
Beauvoir-en-Royans
Le château delphinal. Le pont et l’accès au château. Il permettait également de faire communiquer le château proprement dit avec les jardins, propriété du dauphin. Une vaste zone de prés et de jardins séparait en effet la résidence princière de celles de ses sujets, groupées le long de la rue principale qui relie les portes de Ville et Champeverse. L’unique arche du pont laisse un passage de onze mètres de large.
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château delphinal. La «grande muraille»..
Beauvoir-en-Royans
Le château delphinal. La «grande muraille»..
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<center>Beauvoir-en-Royans</center>Le château de Beaumont.
La construction de cet édifice eut constitué d'un grand corps logis quadrangulaire flanqué d’une tour circulaire, fin du XVIe siècle. L’arc en tiers-point et son bel appareil en pierres de brossage, qui rappellent la porte de Ville datée du XIVe siècle, doit donc être un remploi. En 1691; le propriétaire de la bâtisse est en procès avec les carmes qui accusent son prédécesseur, le vice-bailli de Garagnol, de s’être indûment emparé du jardin de Beauvoir, en l'absence des moines durant les guerres de Religion, pour y construire son château à l'aide des pierres de l'ancien delphinal. Le château est aujourd'hui une propriété privée.
Beauvoir-en-Royans
Le château de Beaumont. La construction de cet édifice eut constitué d'un grand corps logis quadrangulaire flanqué d’une tour circulaire, fin du XVIe siècle. L’arc en tiers-point et son bel appareil en pierres de brossage, qui rappellent la porte de Ville datée du XIVe siècle, doit donc être un remploi. En 1691; le propriétaire de la bâtisse est en procès avec les carmes qui accusent son prédécesseur, le vice-bailli de Garagnol, de s’être indûment emparé du jardin de Beauvoir, en l'absence des moines durant les guerres de Religion, pour y construire son château à l'aide des pierres de l'ancien delphinal. Le château est aujourd'hui une propriété privée.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Aux environs de l'An mil les moines de l'abbaye de Montmajour près d'Arles en Provence s'installent à Saint-Jean-en-Royans et fondent un grand prieuré.

En 1686, l'importance de la population du bourg nécessite la construction d'une nouvelle église. Le chœur et la maison curiale, aujourd'hui la sacristie, de l'ancien édifice sont conservés.

Le clocher placé initialement à l'entrée de la nef est reconstruit à l'identique à la gauche du chœur. Il est de style roman montagnard et classé par les monuments historiques.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Aux environs de l'An mil les moines de l'abbaye de Montmajour près d'Arles en Provence s'installent à Saint-Jean-en-Royans et fondent un grand prieuré. En 1686, l'importance de la population du bourg nécessite la construction d'une nouvelle église. Le chœur et la maison curiale, aujourd'hui la sacristie, de l'ancien édifice sont conservés. Le clocher placé initialement à l'entrée de la nef est reconstruit à l'identique à la gauche du chœur. Il est de style roman montagnard et classé par les monuments historiques.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. A l'extérieur, l'édifice se caractérise par sa façade baroque, avec la niche, cassant le fronton, et dans laquelle se trouve la statue de Saint Jean-Baptiste, avec le mouton à ses pieds.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. A l'extérieur, l'édifice se caractérise par sa façade baroque, avec la niche, cassant le fronton, et dans laquelle se trouve la statue de Saint Jean-Baptiste, avec le mouton à ses pieds.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Le clocher de type roman alpin  succède à l'ancien clocher autrefois situé à l'entrée de l'église médiévale. Aujourd'hui placé au nord, il est constitué d'un moyen appareil régulier à joints fins. Sans doute n'a-t-il pas pu être achevé au moment de la consécration de la nouvelle église en 1700 mais au début du XIXe siècle.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Le clocher de type roman alpin succède à l'ancien clocher autrefois situé à l'entrée de l'église médiévale. Aujourd'hui placé au nord, il est constitué d'un moyen appareil régulier à joints fins. Sans doute n'a-t-il pas pu être achevé au moment de la consécration de la nouvelle église en 1700 mais au début du XIXe siècle.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Le clocher de type roman alpin  succède à l'ancien clocher autrefois situé à l'entrée de l'église médiévale. Aujourd'hui placé au nord, il est constitué d'un moyen appareil régulier à joints fins. Sans doute n'a-t-il pas pu être achevé au moment de la consécration de la nouvelle église en 1700 mais au début du XIXe siècle.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Le clocher de type roman alpin succède à l'ancien clocher autrefois situé à l'entrée de l'église médiévale. Aujourd'hui placé au nord, il est constitué d'un moyen appareil régulier à joints fins. Sans doute n'a-t-il pas pu être achevé au moment de la consécration de la nouvelle église en 1700 mais au début du XIXe siècle.
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<center>Saint-Jean-en-Royans. La nef est divisée en quatre travées, qui s'ouvrent à l'est sur une abside quadrangulaire. Cette dernière abrite depuis la Révolution des boiseries peintes de style baroque, commandées en 1710 par les chartreux du Val-Sainte-Marie. Les peintures sont des huiles sur toile. Les quatre panneaux sur les côtés représentent les quatre évangélistes avec leurs allégories.</center>Eglise Saint-Jean.
Saint-Jean-en-Royans. La nef est divisée en quatre travées, qui s'ouvrent à l'est sur une abside quadrangulaire. Cette dernière abrite depuis la Révolution des boiseries peintes de style baroque, commandées en 1710 par les chartreux du Val-Sainte-Marie. Les peintures sont des huiles sur toile. Les quatre panneaux sur les côtés représentent les quatre évangélistes avec leurs allégories.
Eglise Saint-Jean.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Ces superbes sculptures en bois représentent l'ange de l'annonciation faisant face  à la colombe du Saint-Esprit, des paniers de fleurs, les objets du culte et la passion du Christ. Le tout entoure huit peintures : les quatre évangélistes, L'Annonciation faite à Marie et son Assomption, la Résurrection du Christ et son Ascension.
De style baroque, datées de 1710 ces  boiseries, classées par les monuments historique, sont l'un des joyaux du Royans. Elles ont été rachetées à l'État par la commune de Saint-Jean-en-Royans après l'expulsion des Chartreux de Bouvante en 1791.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Ces superbes sculptures en bois représentent l'ange de l'annonciation faisant face à la colombe du Saint-Esprit, des paniers de fleurs, les objets du culte et la passion du Christ. Le tout entoure huit peintures : les quatre évangélistes, L'Annonciation faite à Marie et son Assomption, la Résurrection du Christ et son Ascension. De style baroque, datées de 1710 ces boiseries, classées par les monuments historique, sont l'un des joyaux du Royans. Elles ont été rachetées à l'État par la commune de Saint-Jean-en-Royans après l'expulsion des Chartreux de Bouvante en 1791.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. La colombe du Saint-Esprit, Saint Luc, Saint Marc, l'Assomption de la Vierge,  l'Ascension du Christ. Jean. Les panneaux inférieurs et les cimiers sont ornés de vases, de paniers fleuris et des objets du culte et de la passion du Christ.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. La colombe du Saint-Esprit, Saint Luc, Saint Marc, l'Assomption de la Vierge, l'Ascension du Christ. Jean. Les panneaux inférieurs et les cimiers sont ornés de vases, de paniers fleuris et des objets du culte et de la passion du Christ.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean.Ll'ange de l'annonciation, Saint Jean, Saint Matthieu, l'Annonciation faite à Marie, la Résurrection du Christ.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean.Ll'ange de l'annonciation, Saint Jean, Saint Matthieu, l'Annonciation faite à Marie, la Résurrection du Christ.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. La chaire à prêcher en noyer, 1864.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. La chaire à prêcher en noyer, 1864.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. A gauche, le panneau en bois sculpté présente un ange de l’Annonciation dont les mains tenaient autrefois un phylactère où était écrit : « Ave maria gratia plena » (Je vous salue Marie pleine de grâce).
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. A gauche, le panneau en bois sculpté présente un ange de l’Annonciation dont les mains tenaient autrefois un phylactère où était écrit : « Ave maria gratia plena » (Je vous salue Marie pleine de grâce).
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Sur le panneau de droite, on voit un Triomphe du Saint-Esprit avec des angelots joufflus.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Sur le panneau de droite, on voit un Triomphe du Saint-Esprit avec des angelots joufflus.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Saint Jean avec l'aigle.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Saint Jean avec l'aigle.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Saint Mathieu avec l'homme.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Saint Mathieu avec l'homme.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. L'Annonciation.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. L'Annonciation.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. La Résurrection.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. La Résurrection.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. L'Ascension.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. L'Ascension.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. L'Assomption.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. L'Assomption.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Saint Marc avec le lion.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Saint Marc avec le lion.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Saint Luc avec le taureau.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Saint Luc avec le taureau.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. L'autel a été racheté le 20 octobre 1791 ainsi que les boiseries . Il est en marbre avec dessus des objets qui servent à la prière ( ciboire...). Pour y accéder il faut monter quelques marches. Cet ancien autel date de 1710 et provient de la Chartreuse de Bouvante.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. L'autel a été racheté le 20 octobre 1791 ainsi que les boiseries . Il est en marbre avec dessus des objets qui servent à la prière ( ciboire...). Pour y accéder il faut monter quelques marches. Cet ancien autel date de 1710 et provient de la Chartreuse de Bouvante.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Saint Jean-Baptiste.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Saint Jean-Baptiste.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Les vitraux de l’église de Saint-Jean-en-Royans présentent les seize prophètes de la religion chrétienne : les quatre grands et les douze petits, accompagnés d’une de leurs citations. Les quatre grands prophètes sont Isaïe, Jérémie, Ezechiel, et Daniel (photo).
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Les vitraux de l’église de Saint-Jean-en-Royans présentent les seize prophètes de la religion chrétienne : les quatre grands et les douze petits, accompagnés d’une de leurs citations. Les quatre grands prophètes sont Isaïe, Jérémie, Ezechiel, et Daniel (photo).
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Isaïe.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Isaïe.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Ezechiel.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Ezechiel.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Jérémie.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Jérémie.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Osée.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Osée.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Joël.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Joël.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Amos.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Amos.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Abdias.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Abdias.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Jonas.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Jonas.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Michée.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Michée.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Nahum.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Nahum.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Sophonie.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Sophonie.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Habacuc.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Habacuc.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Aggée.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Aggée.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Zacharie.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Zacharie.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Malachie.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Malachie.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>Eglise Saint-Jean. Notre Dame du Sacré Coeur. Souvenir de la mission de 1874.
Saint-Jean-en-Royans.
Eglise Saint-Jean. Notre Dame du Sacré Coeur. Souvenir de la mission de 1874.
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<center>Saint-Jean-en-Royans.</center>L'esplanade où se trouve la Vierge domine l'église Saint-Jean.
Saint-Jean-en-Royans.
L'esplanade où se trouve la Vierge domine l'église Saint-Jean.
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