Le théâtre municipal de Castres et le musée Goya vus du jardin de l'évêché.
1
Castres. Le théâtre municipal de Castres.
Dès 1784, M. de Labarthe réunit la haute société castraise dans son hôtel Frascaty, pour y faire donner des représentations théâtrales. L'année suivante, le conseil de la communauté autorise une troupe itinérante à se produire en ville. Il ne fallut qu'une année de plus pour que deux salles de spectacles se développent à Castres. Dès 1891, la municipalité de Castres commence à réfléchir à la construction d'une salle de spectacle pour distraire une importante garnison et donner un lieu de représentation aux sociétés musicales locales. Lyre et blason de la ville de Castres sur le fronton du Théâtre. Des têtes de lion sont sculptées dans l'angle de l'entrée.
2
Castres. Le théâtre municipal de Castres.
Le théâtre est construit d'après un plan établi par l'architecte toulousain Joseph Galinier, élève de Charles Garnier, qui s'est déjà occupé du théâtre d'Albi. Jean-Paul Laurens est mandé pour peindre la coupole et les différents tableaux du théâtre. Le théâtre de Castres dispose de l'unique coupole peinte par Jean-Paul Laurens puisque celle du théâtre de l'Odéon à Paris a été déposée lors de sa restauration. Les travaux durent jusqu'en 1904, et l'inauguration a lieu le 17 avril 1904.
3
Castres
Jardin à la française de l'Évêché avec parterres de buis et ifs, bassins, bosquets. Après la création du diocèse de Castres en 1317 par le pape Jean XXII, l'évêque de Castres loge tout d'abord à la cathédrale Saint-Benoit, avant de s'installer en 1666 dans le palais épiscopal tout juste édifié selon les plans de Jules Hardouin-Mansart. Depuis la disparition du diocèse en 1801, il sert de mairie et accueille aussi le musée Goya.
4
Castres
Jardin à la française de l'Évêché avec parterres de buis et ifs, bassins, bosquets. Ce jardin « à la française » a été dessiné par André Le Nôtre dans la pure tradition du classicisme français du XVIIe siècle. Son emprise, sa composition d'ensemble et le dessin de ses broderies ont traversé trois siècles sans avoir été fondamentalement modifiés. Les parterres de broderies tirent leur nom de leurs motifs inspirés des travaux des dames de la cour du XVIIe siècle. Ce dessin est inchangé depuis la création du jardin. Il représente de manière très stylisée la fleur de lys surmontée d'un chapeau d'évêque, réunis par une croix occitane. Ces symboles peuvent évoquer l'association du pouvoir royal et du pouvoir épiscopal en pays occitan, notamment à Castres. Ces broderies sont ceinturées par un massif fleuri ponctué de topiaires d'ifs vénérables taillés en des formes très diverses. Les parterres à l'anglaise comportent une pièce de gazon au centre ceinturée de massifs fleuris. Ces massifs sont actuellement plantés de vivaces et de petits arbustes.
5
Castres
Intérieur de la cour de l'Évêché construit à partir de 1669 par J.H. Marsart, le portique avec une grille surmonté d'un cadran solaire du palais et donnant sur la Cathédrale Saint-Benoît.
6
Castres
Intérieur de la cour de l'Évêché avec la tour romane St-Benoît du XIe siècle, le portique avec cadran solaire du palais et la Cathédrale Saint-Benoît. La tour Saint-Benoît, du XIe siècle, qui fait office de clocher de la cathédrale, s’intègre aujourd’hui dans l’enceinte de la Mairie. Vestige de l’abbaye, c’est le plus ancien monument de Castres. Seuls les deux premiers étages sont d’époque. Le premier étage, très élevé, est fait en petit appareil régulier en grès de Navès, orné de bandes lombardes. Le second étage, raccourci, se termine par une frise d’arcatures. Le dernier étage date du XVIIe siècle avec de larges ouvertures et une balustrade.
7
Castres
Entrée du Palais de l'Évêché.
8
Castres
Entrée du Palais de l'Évêché. Blason de Castres : quatre emmanches, trois fleurs de lys et en cimier une chausse-trappe et la devis Debout. Vers la fin du XVIe siècle, «on a ajouté aux armes de Castres une Chausse-trape, en mémoire de quelque victoire obtenue par le moyen de ces instruments de guerre. On a mis la devise DEBOUT, parce que cet instrument ne peut jamais tomber sans avoir une pointe en haut, et pour indiquer que les hommes devaient être toujours DEBOUT pour le service de Dieu et de leur Roy».
9
Castres
La tour carrée, servant à l'origine aussi de porte à l'église, présente un portail à tympan avec un arc en plein cintre et quatre personnages bibliques sculptés sur l'archivolte. Il a été grandement remanié au XVIIe siècle. Ainsi, l’édifice dans son ensemble présente un langage architectural baroque des plus aboutis.Dans le tympan, le Christ est entouré des quatre allégories des évangélistes.
10
Castres. La cathédrale Saint-Benoit,
Les premiers plans de cet édifice ont été réalisés à l’initiative de Monseigneur de Tubœuf en 1678, à remplacement de l’ancienne abbaye Saint-Benoît, détruite par les Guerres de Religion. Les travaux furent ensuite arrêtés par manque de financement. La construction fut reprise sous Monseigneur de Beaujeu. La cathédrale a été consacrée en 1718. Elle est de style baroque, très sobre. Les premiers plans prévoyaient un édifice de taille très supérieure.
11
Castres. La cathédrale Saint-Benoit,
L'entrée de la cathédrale se trouve sur le côté. C'est la plus grande église de Castres. Elle a été bâtie à l'emplacement de l’abbatiale fondée au IXe siècle par les bénédictins. Après que les guerres de Religion eurent détruit les deux premiers édifices, la construction fut confiée à l'architecte Caillau en 1677, puis Eustache Lagon reprit les travaux en 1710. Elle fut consacrée en 1718. Pour des raisons financières, elle n'a pas été terminée, et l'édifice actuel correspond à ce qui aurait seulement dû être un chœur de cathédrale.
12
Castres. La cathédrale Saint-Benoit,
Croix de la Passion.
13
Castres.
14
Castres
Colonnes de cloitre de l'église de Saint-Vincent.
15
Castres
Grand Hôtel, siège de la Kommandantur lors de l'occupation de Castres jusqu'en 1944.
16
Castres. Vieilles Maisons sur l'Agoût
La rivière Agout était autrefois le centre vital de la ville. Ces maisons ont été dès le Moyen Âge le lieu d'activité principal des habitants. Ces maisons d'artisans abritaient différents corps de métiers tels que tanneurs, teinturiers, parcheminiers, papetiers et tisserands. Il y avait des maisons sur les deux rives de l'Agout, mais après l'incendie des halles en 1917, la moitié fut détruite.
17
Castres. Vieilles Maisons sur l'Agoût
Toutes ces maisons ont des bases médiévales dont les ouvertures sont en berceau ou en ogive. Les caves appelées «caoussino» en occitan (littéralement cela signifie usine à chaux) ouvrent sur la rivière et possédaient des lavoirs. Après avoir nettoyé et rincé les peaux dans l'Agout, on les déposait dans les cuves emplies de chaux. Au rez-de-chaussée étaient situés les appartements des ouvriers puis ceux des maîtres. Cependant, il n'était pas systématique de trouver sous le même toit l'habitat et l'activité professionnelle de l'artisan. Dès l'époque de Louis XIV, les documents cadastraux indiquent fréquemment des propriétaires différents pour les «caoussino» et les étages supérieurs. Chaque ouvrier au Moyen Âge utilisait une couleur différente pour se distinguer.
18
Castres. Vieilles Maisons sur l'Agoût
Aux deux derniers étages, se trouvaient les séchoirs, l'un plus haut que les pièces d'habitation elles-mêmes afin que les cuirs ne traînent pas par terre. Ces pièces sont pourvues de petites ouvertures qu'il devait être aisé de fermer avec des volets de bois pour, en été, défendre les cuirs des ardeurs du soleil et en hiver de la force de la gelée. Sous les toits, le deuxième séchoir portait le nom de « soleiller », largement ouvert pour laisser pénétrer la lumière et l'air. Ces maisons, appelées aussi « la petite Venise » ont conservé leurs encorbellements de bois et leurs balcons. Depuis les années 1980, ces maisons ont été restaurées et sont entrées dans la catégorie HLM, dans le cadre d'une réhabilitation du centre-ville. Les portes, avant la construction du barrage situé un peu plus loin, étaient 1 m au-dessus du niveau de l'eau.
19
Castres. Vieilles Maisons sur l'Agoût
Trois ponts relient les deux berges de l'Agout et le centre historique de la ville de Castres dont les maisons sur l'Agout constitue le centre névralgique. Ici, le pont Neuf, qui, malgré son nom est le plus ancien pont de Castres. C'était une simple passerelle de bois jusqu’en 1368 où il fut construit en pierre.
20
Castres. La place Jean Jaurès
Elle tient son nom du député Jean Jaurès. C'est la place principale de Castres, positionnée en bordure de l'Agout et construite entre 1833 et 1872.
21
Castres. La place Jean Jaurès
Autrefois appelée place Royale sous la monarchie de Juillet (1830-1848), puis place Impériale sous le Second Empire (1852-1870), et enfin place Nationale sous la IIIe République (1871-1920), elle est rebaptisée place Jean-Jaurès en 1925, après l'assassinat de Jean Jaurès en 1914 à Paris.
22
Castres. La place Jean Jaurès
Une statue de Jean Jaurès (né à Castres le 3 septembre 1859) est placée entre les Arcades et la place en hommage à cet homme politique français (originaire de Castres), homme-d'état, orateur et parlementaire socialiste, qui s'est notamment illustré par son pacifisme et son opposition au déclenchement de la Première Guerre mondiale. Une plaque rappelle qu'il naquit à Castres. On doit cette statue à Gabriel Pech, un sculpteur né à Albi en 1854 (et mort cinq ans après l’inauguration). Jean Jaurès fut un de ses modèles. Au point qu’il réalisa son masque mortuaire en bronze (conservé par le musée Toulouse-Lautrec). Le frère ou la femme de Jean Jaurès ont aussi eu droit à des statues du sculpteur albigeois.
23
Castres. La place Jean Jaurès
À l'autre extrémité de la place se trouve une fontaine, don du député Eugène Pereire.
24
Castres. La place Jean Jaurès
Plaque indiquant l'endroit où fut enterré Pierre de Fermat.
25
Castres. La place Jean Jaurès
La fontaine, don du député Eugène Pereire, se composant de vasques, d'un bassin et de chérubins montés sur des poissons, de têtes de lions...
26
Castres. La place Jean Jaurès
La fontaine, don du député Eugène Pereire.
27
Castres. La place Jean Jaurès
Un des chérubins monté sur un poisson.
28
Castres. La place Jean Jaurès
Un des chérubins monté sur un poisson.
29
Castres. La place Jean Jaurès
30
Castres. La place Jean Jaurès
31
Castres. La place Jean Jaurès
32
Castres
Porte de l'hôtel des Thomas.
33
Castres
Henri III de Navarre, qui plus tard deviendra roi de France sous le nom d'Henri IV, entre dans Castres le 14 mars 1585, par la porte de l'Albinque. Il est en compagnie de grands chefs protestants comme le Duc de Sully, le Prince de Condé et le vicomte de Turenne. Il séjourne en ville chez le 1er consul Antoine de Thomas.
34
Castres
Vestiges de l'hôtel d'Antoine de Thomas.
35
Castres
Souvenir du passage d'Henri de Navarre, futur Henri IV, le 15 mars 1585 à Castres où se tenait une réunion entre Protestants.
36
Castres
Le passage d'Henri IV à Castres est marqué par l'inscription au sol de la lettre blanche H majuscule, avec quatre barres, surmontée d'une couronne royale
37
Castres. Hôtel de Nayrac
L'hôtel de Nayrac date du début du XVIIe siècle. À cette époque, Castres est en pleine reconstruction après les dégâts occasionnés par les guerres de Religion. Henri IV, passé à Castres, y a créé un tribunal de la chambre de l'édit (pour régler les différends entre catholiques et protestants), et de belles demeures sont construites pour loger les magistrats. Les riches commerçants, dont le sieur Oulès, ne veulent pas être en reste et commandent aussi de riches demeures, d'autant plus que le développement économique l'autorise. A droite, se trouvait le palais épiscopal
38
Castres. Hôtel de Nayrac
Édifié en 1635 pour la famille Oulès, une riche famille de drapiers, l'hôtel de Nayrac servait alors de résidence et de boutique. Il tient son nom de la famille de Nayrac, qui le rachète en 1753. Appelé Hôtel Oulès, il est acheté le 27 août 1643 par Jean de Thomas de Labarthe, Premier consul de Castres en 1656, puis Monsieur de Nayrac achètera l'hôtel à Pierre de Thomas de Labarthe (petit-fils de Jean). Il est construit en pierre blanche et brique foraine de terre cuite, rare alliage pour une ville de la pierre. Un donjon carré, dit tour-belvédère, s'élève au-dessus du bâtiment et une logette rectangulaire monte en encorbellement depuis le plancher du premier étage. L'aile nord s'ouvre sur la rue par deux arcades, vestiges de l'activité commerciale du commanditaire de l'hôtel.
39
Castres. Hôtel de Nayrac
L'hôtel particulier est constitué de trois ailes de même taille en U, entourant une cour d'honneur dotée d’un petit puits. Le quatrième côté est fermé par un mur ouvert sur la rue par un portail, surmonté d'un oculus. Le style architectural correspond à la Renaissance à la mode toulousaine. Son dépouillement annonce déjà le style Louis XIII. Les trois façades sont symétriques : les baies à croisillon sont successivement surmontées de frontons en triangle et en arc de cercle. L’ensemble est souligné par des bandeaux calcaires. Deux tourelles d’angle en quart de cercle, reposant sur une coquille en trompe, assurent le passage d’une façade à l’autre. L'ordonnance des trois façades sur cour est semblable : rez-de-chaussée éclairé par trois fenêtres à meneaux et croisillons ; pilastres, corniches et frontons. L'étage noble est également percé de fenêtres à meneaux et croisillons. Les allèges, les murs, les remplissages sont en brique apparente avec joints "à ruban". Un étage plus bas couronne l'édifice, éclairé par une seule fenêtre à meneau central, sans croisillon.
40
Castres. Hôtel de Nayrac
Le portail monumental sur rue, en plein cintre, est flanqué de doubles pilastres à bossages et couronné d'une corniche avec frise, fronton coupé et motif central dont il ne reste que l'amorce.
41
Castres. Hôtel de Nayrac
Le portail et son oculus (œil-de-bœuf) qui est utilisé comme point de fuite.
42
Castres. Hôtel de Nayrac
Tourelle d'angle avec son support en coquille.
43
Castres. Hôtel de Nayrac
Sous la fenêtre, des têtes de lions.
44
Castres. Hôtel de Nayrac
Le portail et le perron sont disposés selon les ordres d’architecture. Sur l'aile droite, une porte monumentale décorée de doubles pilastres, corniche, fronton coupé, cartouche sculpté, est placée dans l'axe, répond aux fenêtres des autres faces et donne accès aux intérieurs. Deux coupes de fruits symbolisent l’abondance ; les lions, la puissance et la notoriété.
45
Castres. Hôtel de Nayrac
Détail de la porte d'entrée, armoiries. Les léopards symbolisent la justice.
46
Castres.
Maison à pans de bois et colombage en brique.
47
Castres
Portail en demi lune, du XVIIe. Rue Montledier.
48
Castres
Portail en demi lune, du XVIIe. Rue Montledier.
49
Castres
Construite au XVIe siècle par le consul de Castres Jacques de Fos, la maison Defos présente une porte très particulière. Le portail est une porte en plein-cintre, à un vantail, avec encadrement mouluré et clef saillante, en forme de console, décorée d'une feuille d'acanthe et d'une palmette rabattue en coquille. Deux colonnes cannelées, galbées, supportent des chapiteaux comportant une astragale, un gorgerin ou frise chargé de marguerites, une échine à oves soulignée par un chapelet de Patenotre et un abaque décoré de baguettes inclinées. Les écoinçons sont rehaussés par des pointes de diamant. Au-dessus règne une architrave saillante dont la face inférieure est décorée de petits caissons. La frise fait alterner, avec des triglyphes, soulignées de six gouttes, des métopes contenant des emblêmes guerriers. Au-dessus, un fronton triangulaire à larmier présente un cartouche dont les enroulements enserrent des guirlandes de fleurs et de fruits autour d'un écu central ovale.
50
Castres
51
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Elle apparaît pour la première fois dans un texte de la fin du IXe siècle, Platé venant de sa position sur un petit plateau. Elle sera démolie puis reconstruite plusieurs fois avant de prendre sa forme actuelle. L'église d'aujourd’hui, qui date de 1755, est la 5e construite sur l'emplacement de la chapelle du IXe siècle, détruite par les calvinistes pour renforcer les murailles de ses pierres. La façade de cette église baroque se compose de deux étages (l'un dorique, l'autre ionique) couronnés d'un fronton triangulaire. La baie centrale a été obturée par la mise en place de l’orgue en 1980. Les portes latérales ont été ouvertes dans un second temps, au XIXe siècle
52
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
C’est la plus ancienne église de la ville. Les Protestants détruisent tous les édifices catholiques et réutilisent les pierres pour renforcer les défenses de la ville. À chaque retour des Catholiques en ville, ceux-ci reconstruisent leurs lieux de culte, et ainsi de suite. Seuls les clochers sont préservés afin de leur servir de poste de guet, ils sont aujourd’hui les édifices les plus anciens de Castres. Le clocher de Notre-Dame est réutilisé en dépôt de poudre, munitions, etc., mais est frappé par la foudre en 1622. L’explosion détruit les maisons alentours et fait une douzaine de victimes. Suite à la Révocation de l’Édit de Nantes, la communauté catholique grandit rapidement, au rythme des nouvelles conversions de Réformés repentis (plus ou moins forcés. Ni la cathédrale (consacrée en 1718) ni l’église la Platé, terminée avec de maigres moyens fin 1643 ou début 1644, ne peuvent répondre aux besoins de tous les fidèles. Un projet est finalement validé en janvier 1742
L’édifice actuel de style baroque jésuite, a été terminé de 1743 à 1755. La façade, imposante, plus large que le reste de l’édifice, est dite « ordonnée » car elle reprend les ordres à l’antique. Au rez-de-chaussée, les pilastres sont surmontés de chapiteaux doriques accompagnés de leur frise alternant les métopes (cases vides) et les triglyphes (trois éléments verticaux). Le second niveau, plus étroit et en retrait, présente des colonnes aux chapiteaux corinthiens et est surmonté d’un fronton triangulaire. Elle rappelle l’église du Gesu à Rome.
53
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
A l'étage dorique, deux statues plus anciennes (représentant possiblement les apôtres Pierre et Paul) sont placées dans des alcôves. Selon une tradition huguenote rapportée par M. D. Célié et notée par François Maffre, ces statues proviendraient de l'ancien temple de Castres, construit peu après l'Edit de Nantes, à l'emplacement des maisons de la rue de Brettes et de la rue Tuboeuf. Il fut démoli en 1685. Mais cela étonne, car les Protestants n’ont pas pour habitude de décorer ainsi leurs édifices...
54
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Saint Paul ?
55
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Saint Pierre ?
56
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Deuxième étage ioniqie avec son fronton triangulaire.
57
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Le plan de l’église est en croix latine, c’est-à-dire qu’il s’inscrit dans un parallélépipède.
Le plan se divise donc entre la nef à trois travées, le transept perpendiculaire et le chœur. Il est encadré par la chapelle du Sacré Cœur au nord et par celle des Fonts baptismaux au sud.
Si aujourd’hui, la nef est encadrée d’étroits bas-côtés, à l’origine des chapelles, cloisonnées entre elles, encadraient la nef. Le changement est intervenu semble-t-il à la fin du XIXe siècle, tout comme la fermeture des fenêtres du rez-de-chaussée qui n’apportaient pas suffisamment de lumière.
58
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
L’église est bâtie sur un plan basilical avec une nef et un transept surmonté d’une coupole. Les peintures du plafond ont été réalisées au pastel.
59
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
L'orgue, dû au sculpteur Chabbert, ajouté en 1764, a été restauré dans les années 1980 par l'entreprise Kern.
60
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Les voûtes de la nef avec les portraits des douze apôtres.
61
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
62
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
63
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
64
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Coupole du transept avecla gloire de Marie au centre et les allégories des quatre évangélistes dans les pendentifs. Ces peintures sont réalisées en 1857 par les peintres castrais Charles Valette (1813-1888) et Ricard (XIXe siècle). Puis le reste de la coupole, les chapelles et le chœur reçoivent en 1869 un décor plus orientalisant, œuvre de Jacques-Hippolyte Serres (1816-1892), peintre décorateur castrais. Contrairement à ce que l’on pense, les étoiles n’ont pas été peintes à l’aide de pochoirs, comme le reste du décor. En réalité, il s’agit simplement d’étoiles collées. De chaque côté, quatre autres apôtres.
65
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Le choeur et les deux derniers apôtres.
66
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Dans le chœur de l'église se trouve un imposant baldaquin en bois doré à la feuille, qui repose sur six grosses colonnes en Marbre de Caunes-Minervois. La Vierge de l'Assomption et les anges adorateurs ont quant à eux été sculptés sur place dans des blocs de Marbre de Carrare par Isidore et Jean Baratta, tous deux originaires d'Italie (en 1756). Ils se sont inspirés de celui de l’église des Chartreux de Belbèze (la « Chartreuse de Saïx »). Des angelots jouent dans les nuages, réalisés en stuc pour imiter le marbre.
67
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Un des anges adorateurs.
68
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
L’autel est mis en valeur par le baldaquin surmontant les colonnes en marbre griotte de Caunes. Il est constitué d’accolades en bois doré supportant la statue de Saint-Michel terrassant le Démon, réalisée par le menuisier Baptendier.
69
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
La clôture du choeur.
70
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Chapelle du Sacré-Coeur.
71
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
72
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Monument aux Morts de la paroisse.
73
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
La chapelle de la Vierge.
74
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
La chapelle de la Vierge.
75
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
La chapelle de la Vierge.
76
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
La chapelle de la Vierge.
77
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
La chapelle de Saint-Joseph
78
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
La chapelle de Saint-Joseph.
79
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
La chapelle de Saint-Joseph.
80
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
81
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Jean Baratta a également réalisé la représentation du Baptême du Christ dans la chapelle des fonts baptismaux, aménagée vers 1770. Sculpté dans du marbre de Carrare, il n’est pas dans son emplacement d’origine. Auparavant situé dans la chapelle du baptistère (probablement à droite de l’entrée principale), il présentait alors deux têtes de chérubins face-à-face. Son déplacement a nécessité l’enlèvement de l’une des têtes (visible au pied de la Pietà dans la chapelle côté nord).
82
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
À l’origine, la chaire à prêcher était en bois mais elle semble avoir disparu au XIXe siècle. Celle présente aujourd’hui dans l’église est réalisée en grès cérame (mélange d’argile et de silice, matériau très compact) et date du XIXe siècle. La date de 1872 est d’ailleurs gravée sur la chaire, œuvre des ateliers Virebent. Cette manufacture de Toulouse est également à l’origine de la Pietà du Monument aux Morts réalisée en terre cuite patinée en ton pierre (réalisée après 1918).
83
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Au début du XIXe siècle, Emilie de Villeneuve, sainte de l'église catholique, prononce ses vœux dans l'église. Un retable commémore l'événement. Les bas-reliefs de ce retable expriment des moments-clés de la vie de sainte Émilie de Villeneuve. Au centre du retable, la statue de sainte Émilie en marche, revêtue de bleu et blanc (couleurs de la Vierge), tenant d’une main le pain et de l’autre le livre, symbole de la Parole de Dieu. En bas, à gauche, le château de Hauterive où a vécu Émilie. A droite, la table de pierre où elle annonça à son père son désir d’entrer chez les Sœurs de la Charité de Saint-Vincent de Paul. Notre-Dame de la Platé où elle a prononcé ses vœux le 8 décembre 1836 et fondé la congrégation de Sœurs bleues. L’ouvroir, ou atelier de couture, c'est le symbolede ce que doite être notre vie : tisser des liens d'unité et de fraternité. La maison d’accueil
le Refuge et laPréservation fondée 1846 pour accueillir les jeunes filles en difficulté, le son de la cloche annonçant l'arrivée d'une jeune fille. le puits qui représente symboliquementle source de notre charisme et spiritualié. Le port de Brest : elle a préparé quatre sœurs et les a accompagnées elle-même jusqu’à Brest où les Sœurs devaient voyager à bord du bateau surnommé l’Infatigable pour débarquer en terre sénégalaise le 11 janvier 1848. Dernière victime du choléra, Emilie meurt à Castres le 2 octobre 1854. Le 5 juillet 2009, elle est béatifiée par le pape Benoit XVI et le 17 mai 2015, le pape François la canonise. Elle est fêtée le 3 octobre.
84
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Une Vierge de Lourdes.
85
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
86
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
87
Castres. Église Notre-Dame-de-la-Platé.
Le clocher. En 1847, le curé de l'époque, M. Houlès, passe commande au fondeur toulousain Louison d'un carillon de 14 cloches, qui rejoignent la grande cloche "Louise" (600 kg), provenant du temple protestant détruit en 1685. En 1976, les cloches furent, à l'exception de deux, descendues du clocher et refondues. Cette même année, la fonderie Paccard d'Annecy-le-Vieux livra un ensemble campanaire neuf de 24 cloches. Un nouveau clavier manuel coup-de-poing de type flamand fut également installé. Au fil des années, de nouvelles cloches furent ajoutées pour étoffer la tessiture de l'instrument. La particularité de cet instrument réside dans le fait qu'il est entièrement manuel, aucun système de tintement ou de volée électrique n'est présent. Il est l'un des rares carillons du sud de la France à ne s'être jamais arrêté de sonner régulièrement depuis sa création.
88
Castres. L'hôtel Leroy.
Dès 1592, un immeuble, appartenant à Jean Le Roy (lieutenant de la judicature royale de Castres), est cité au compoids, même si rien ne prouve qu'il s'agisse déjà de la bâtisse actuelle.
La demeure actuelle daterait du XVIIe siècle.. Lorsque Castres devint le siège de la Chambre de l'Édit en 1595, elle attira de nombreuses personnalités nommées par le Roi ou représentant tel parti. Leur autorité se devait d'être incontestée et leur demeure devait être représentative de ce pouvoir. Édifié au début du XVIIe siècle, cet hôtel frappe par sa tourelle d'angle en encorbellement et à cul-de-lampe fait en briques, et dont les fenêtres à meneaux ont un encadrement en pierre. Cet appareillage de briques et pierres montre à la fois l'inspiration de l'architecture toulousaine et du XVIIe siècle.
89
Castres. L'hôtel Leroy.
Il possède de nombreuses fenêtres à meneaux, ainsi qu'une tourelle d'angle en brique rouge donnant sur la rue.
90
Castres. L'hôtel Leroy.
Une devise à double sens. L'hôtel conserve sur la rue une porte à fronton à rouleaux encadrant une devise caractéristique de cette période. Cette inscription latine, au-dessus de la porte d'entrée de l'hôtel Jean Leroy, a deux traductions possibles. L'une édifiante : «Le ciel et non la terre». L'autre, plus libertine, au sens du XVIIe siècle «Pas seulement le ciel».
91
Castres. L'hôtel Leroy.
La tourelle d'angle.
92
Castres. L'hôtel Leroy.
Un peu plus loin, l'hôtel Viviès, tous les deux situés dans la rue de la Chambre de l’Édit. La Chambre de l'édit ou Chambre mi-partie de Languedoc est un tribunal dont les magistrats appartiennent aux confessions catholique et protestante, qui a existé de 1579 à 1679. La localité s'est déplacée, d'abord à Lisle-sur-Tarn, puis Castres, et enfin Castelnaudary. Elle est parfois qualifiée de façon résumée : chambre de l'édit de Castres. Dans tout le royaume de France de telles instances ont été créées à la suite de l'édit de Beaulieu de mai 1576 et consolidées par l’édit de Nantes (1598) sous le règne du roi Henri IV. Leur rôle est de juger les procès dans lesquels une des parties appartient à la religion réformée. La chambre de l'Edit juge « en souveraineté et en dernier ressort » et rend des arrêts non susceptibles d'appel, pour la plus grande partie des affaires civiles et criminelles. L'existence de cette chambre de justice a joué un rôle pacificateur. L'existence de cette chambre, par la venue d'un grand nombre de personnes qualifiées, a favorisé la création de l'Académie de Castres, qui est une académie culturelle, littéraire et scientifique de la ville de Castres en France ayant fonctionné au milieu du XVIIe siècle. En 1660, Gaspard de Fieubet en tant que premier président du Parlement de Toulouse, demande la réunion de cette chambre au parlement. En 1679, en application d'un édit royal, les magistrats catholiques de la chambre de l’Édit sont intégrés au parlement. Les magistrats protestants doivent abandonner leurs charges ou abjurer, en application de la révocation de l'Édit de Nantes en 1685. La chambre de l’Édit est alors dissoute. Parmi les conseillers, on peut citer plusieurs membres de la famille de Scorbiac, ou encore Pierre de Fermat, nommé en 1637 en tant que conseiller catholique. Il y est nommé à nouveau en 1642, 1644, 1645, 1648 et 1649.
93
Castres. L'hôtel de Viviès.
L'hôtel de Viviès est construit au XVIe siècle par un avocat, monsieur de Rozel. Il est racheté ultérieurement par la famille de Viviés, d'où il tient son nom. Le majestueux portail de la cour est surmonté du blason sculpté de la famille de Rozel. De plein cintre, à bossages, il est flanqué de pilastres à consoles et couronné par une corniche.
94
Castres. L'hôtel de Viviès.
L'hôtel a été construit au XVIe siècle par monsieur de Rozel, avocat à la chambre de l'édit. Il reprend le style Renaissance dit à la toulousaine. Appuyé contre l'ancien mur d'enceinte de la ville, il passa ensuite aux mains de la famille de Saint-Rome, puis de la famille de Viviès. L'hôtel est bâti sur les plans des hôtels particuliers de l'époque, trois ailes autour d'une cour d'honneur. Le quatrième côté donne sur la rue et est clos d'un haut mur ouvert par un grand portail.
95
Castres. L'hôtel de Viviès.
L'aile gauche comporte une tour carrée abritant une cage d'escalier à la française, à deux volées parallèles et pilastres. Cette tour-belvédère est ouverte sur chaque côté par un œil-de-bœuf surmonté d'une corniche avec fronton.
96
Castres. L'hôtel de Viviès.
97
Castres. L'hôtel de Viviès.
La porte d'entrée de l'hôtel, décalée dans l'angle à gauche, est précédée par un perron : la cour se devait de ménager la plus grande disponibilité aux cavaliers et véhicules hippomobiles.
98
Castres. L'hôtel de Viviès.
99
Castres. L'hôtel Poncet
Il date du XVIIe siècle, construit par Abel du Ligonier, grand-père du feld-maréchal protestant John Ligonier expatrié en Angleterre à la Révocation de l'édit de Nantes. Il mène toute sa carrière dans l'armée anglaise et termine feld-maréchal. Il meurt en 1770, comblé d'honneurs, aux côtés des rois et hommes célèbres d'Angleterre. L'hôtel Poncet recouvrait originellement une surface deux fois supérieure, mais a été coupé en deux par la rue actuelle.
100
Castres. L'hôtel Poncet
Il possède une loggia Renaissance, supportée par des cariatides et ornementée de quatre colonnes de style ionique, ainsi qu'une génoise et un œil-de-bœuf. À l'intersection des deux façades se trouve une gargouille marquée par le temps.
101
Castres. L'hôtel Poncet
L'hôtel Poncet date du XVIIe siècle, construit par Abel du Ligonier, grand-père du feld-maréchal protestant John Ligonier expatrié en Angleterre à la Révocation de l'édit de Nantes.
102
Castres. L'hôtel Poncet
À l'intérieur, un escalier monumental, doté d'une rampe en fer forgé, offre l'accès au premier étage. Des médaillons en trompe-l'œil imitant le marbre qui contenaient, autrefois, les portraits de famille.