Temple Protestant, Exposition Le Rhône pour Mémoire.
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Temple protestant d'Arles
Le cercle de la Rotonde présente une double singularité dans le patrimoine architectural arlésien : sa vaste salle circulaire, d’où il tire son nom, et l’époque de sa construction. C’est en effet le seul édifice remarquable de la ville datant de la Révolution.
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Temple protestant d'Arles
A la fin du XVIIIe siècle, la société mondaine et raffinée se distrait dans des clubs, tel celui du Waux Hall, construit en 1769 et disparu aujourd’hui. Vers 1780, quelques membres issus de ce milieu se regroupent en société d’actionnaires, le club des cents puis association de la rotonde, afin d’édifier un nouveau cercle. Leur bâtiment, d’un néo-classicisme de grande qualité, est édifié entre 1786 et 1791, donc en pleine révolution. Il est construit en style néo-classique par Loison fils, architecte à Nîmes. Ce bâtiment rappelle les constructions de Claude Nicolas Ledoux, l’architecte d’Arc et Senans.
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Temple protestant d'Arles
On a deux façades à bossage, avec des portes cintrées. Sur le devant, elle est imposante, avec une terrasse et d’un fronton qui était surmonté d’un petit dôme aujourd’hui disparu. On a utilisé la pierre de Fontvieille et pour l’intérieur celle de Beaucaire
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Temple protestant d'Arles
On estime la population de la ville d'Arles à 15 000 âmes environ au XVI ème siècle. La ville est alors située au milieu d'un immense territoire agricole très fertile, gouvernée par une aristocratie foncière ainsi que de riches bourgeois qui élisent chaque année quatre consuls, deux nobles et deux bourgeois chargés de diriger la vie de la cité. Le premier consul est toujours un noble. Au XVIe siècle, la Réforme gagne en popularité en Provence, comme partout ailleurs, d'abord parmi le clergé : au monastère de Lérins puis parmi les soeurs Bénédictines de Tarascon. Puis la noblesse se joint au mouvement. La Réforme progressa un peu partout dans le pays et les réunions se passaient sur les places publiques avec célébration de la Parole et de la Cène. Un des grands noms qui a permis cette propagation est la famille Porcellet de Maillane (région de Beaucaire). Les lieux publics également comme la grande foire annuelle où des colporteurs et commerçants se retrouvent, venant de toute l'Europe. Mars 1563 : L'Édit de Pacification est signé par Catherine de Médicis à Amboise. Il accorde le libre exercice du culte privé et des offices protestants dans une ville par baillage seulement. L'Édit de Nantes (13 avril 1598) permet aux réformés d'obtenir la liberté de culte là où ils avaient déjà un lieu de culte. En 1789, par la loi de liberté de conscience, les protestants reçoivent le droit de pratiquer leur religion. En 1815, avec le retour de la monarchie, ils deviennent plus discrets. En 1830, des réunions se tenaient tous les lundis dans la rue neuve, proche du forum avec des pasteurs venus de Marseille, d’Uzès, des Alpilles.
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Temple protestant d'Arles
Façade arrière. Durant la révolution, deux partis se sont affrontés, l’un occupait la partie haute de la ville, l’autre la partie basse. En haut, il y avait les blancs, qu’on appelait les chiffonnites ou chiffonniers car au début ils se réunissaient dans la maison de l’abbé Giffon, qu’on a déformé en Chiffon, à coté du théâtre antique. Ils portaient à la boutonnière un chiffon couleur argent. Les autres, dans la partie basse (le port, la Roquette), c’étaient les partisans de la révolution, les monnailiers car ils se réunissaient dans une maison près de la rue de la monnaie. Ces deux partis se sont opposés durant plusieurs années. Ici, on était plus proche des chiffonnites qui ont alors choisi ce lieu pour se réunir. En 1792, la législative a envoyer un bataillon de Marseillais pour rétablir l’or, ils ont détruit le rempart, mais ce bâtiment est resté debout car les chiffonnites étaient partis mais aussi parce qu’il y avait une œuvre de charité, la convalescence des hommes, fondée par un Arlésien Mr Laugier, pour héberger, à leur sortie de l’hôtel Dieu, les hommes pas assez vaillants pour rentrer chez eux, pendant 3 à 6 jours durant lesquels des religieuses s’occupaient d’eux. Ce bâtiment a servi pour les assemblées révolutionnaires. L’association de la Rotonde, qui ne remboursait plus son prêt, est dissoute en 1803 et exproprié en 1806. Le bâtiment est vendu 3000 francs à un particulier. Il a ensuite servi de salle de bal, de concert, pour les réunions politiques, de magasin d’armes. Ce qui lui a redonné de l’importance, c’est qu’il est devenu le Temple de l’église réformée en 1860.
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Temple protestant d'Arles
Façade arrière. En 1847, les protestants obtiennent une subvention du ministère des cultes, et grâce à des donateurs une école protestante de garçons et une de fille furent ouvertes. Les ateliers du chemin de fer avaient besoin de beaucoup d’ouvriers qui venaient de la Grand Combe, d’Alès, du pays cévenol, et beaucoup étaient protestants. Il a fallu trouver un lieu de réunion suffisamment grand. Ce bâtiment était en vente pour 40000 francs, une dame anglaise a prêté 25000 francs et le reste a été obtenu par une souscription. Comme l’église réformée n’était pas reconnue officiellement, quelqu’un a servi de prête nom : il a acheté le bâtiment et l’a loué aux protestants. Les écoles seront hébergées dans les étages supérieurs. En 1862, un premier pasteur auxiliaire est nommé, et en 1867, Polydore Vesson est le premier pasteur officiel, malgré l’opposition du maire de l’époque, le Baron Laugier de Champouze, ainsi que celle de la population. La municipalité a obligé les protestants à rentrer par la petite rue de derrière et à murer les grandes portes qui donnent sur l’esplanade. Un siècle après, en 1966, elles furent rouvertes.
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Temple protestant d'Arles
La salle a 8 m de haut et 12 m de diamètre.
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Temple protestant d'Arles
Du coté de l’orgue, des alvéoles circulaires et près des portes des alvéoles triangulaires qui permettaient de s’isoler : ce sont des bouges.
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Temple protestant d'Arles
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Temple protestant d'Arles
Le plafond est en voûte plate.
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Temple protestant d'Arles
La salle est couronnée par une corniche supportée par des doubles colonnes ioniques, cannelées avec des chapiteaux en mouvement, le décor de la corniche et des chapiteaux est constitué d’oves et de fers de lance à la manière antique, puis des petits cubes, appelés des denticules, un ressaut (larmier) avec un décor de palmettes en feuilles d’acanthe.
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Temple protestant d'Arles
Une des portes de la façade principale.
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Vestiges du cirque devant le musée de l'Arles Antique.
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Le bouclier votif d'Auguste
Marbre de Carrare blanc à grain -très fin. Découvert en 1951 dans la galerie nord des Cryptoportiques, parmi les débris du dépotoir de marbres 26 avant J.-C SENATVS POPVLVSQVE ROMANVS IMP(eratori) CAESARI DIVI F(ilio) AVG VSTO CO(n)S(uli) VIII DEDIT CLVPEVM VIRTVTIS CLEMENTIAE IVSTITIAE PIETATIS ERGA DEOS PATRIAMQVE Le Sénat et le peuple romain à l'Empereur César Auguste, fils du divin (Jules), consul pour la huitième fois, ont offert ce bouclier en hommage à son courage, à sa clémence, à sa justice, à sa piété envers les dieux et la Patrie. Le Clipeus Virtutis était le symbole de l'hommage solennel que le Sénat décernait aux vertus civiques d'un citoyen. Ce bouclier votif - en or ? ou en bronze doré - souvent réalisé par un artiste en renom était alors exposé dans la curie. Ce fut le cas en 27 avant J.-C. lorsque le Sénat accorda à Octave le titre d'Augustus, cognomen sacré jusque là réservé aux dieux et étape suprême de son ascension vers le pouvoir absolu. Cette copie en marbre du bouclier de Rome, mais datée de l'année suivante (VIIIe consulat au lieu du VIIe) fut érigée en 26 avant J.-C. sur le forum d'Arles, dont elle est sans doute l'élément fondateur et le témoignage de l'importance des liens politiques entre les deux cités, peut-être à l'occasion d'un séjour d'Auguste dans la colonie.
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Amphore à fonds plats gauloises
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Bloc d'architecture (base de poteau)
Molasse. Période romaine Plusieurs objets de ce type ont été observés au large des Saintes-Maries-de-la-Mer ; ils pourraient appartenir à des structures portuaires liées à l'une des embouchures du Rhône à l'époque romaine. Saintes-Maries-de-la-Mer
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Tête monumentale d'Auguste
Marbre blanc de Carrare 20 av. J.-C. Cette tête colossale, un portrait d'Auguste, a appartenu à une statue qui devait mesurer entre 3,5 et 4 mètres. Les dégradations de son profil droit sont dues à son séjour sous-marin.
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L'embouchure du Rhône.
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Anses de pots.
De gauche à droite et de haut en bas : 1. Bronze. Epoque romaine. Anse d`oenochoé, dont la base est décorée de volutes et peut-être d'une figure zoomorphe. 2. Type III (Pozo) Bronze. I er siècle apr. J.-C. ? Anse de cruche, décorée d'une tête de ménade. 3. Bronze. Époque romaine. Anse d'oenochoé (?) avec un poucier en forme de pétale de rose. 4. Fer. Époque romaine. Anse d'amphore ou de cruche. 5. Anse avec col. Bronze. Époque romaine 6. Bronze. Ier siècle apr. J.-C. ?Anse de cruche dont le médaillon d'applique est décoré d'un Eros. 7. Bronze. Époque romaine. Anse d'oenochoé ?
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Anse de cruche
Bronze. I er siècle apr. J.-C. ?Anse de cruche, décorée d'une tête de ménade (bacchante adonnée auxtranses sacrées).
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Anse de cruche
Bronze. Ier siècle apr. J.-C. ? Anse de cruche dont le médaillon d'applique est décoré d'un Eros.
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Casque, glaive et fourreau
Casque : Type de Montefortino Bronze. 100 av. J.-C. De tradition étrusco-italique, ce casque à calotte hémisphérique en tôle mince et bouton sommital présente un décor sur le pourtour ainsi que sur la bordure du couvre-nuque. Sur chaque côté, deux orifices servaient sans doute à fixer les paragnathides (protège-joue mobiles), de bronze ou de cuir. Glaive et fourreau : Type Mainz. Bronze ; alliage ferreux ; bois. Première moitié du Ier siècle. Arme offensive d'estoc et de taille, le glaive (gladius) était porté par les légionnaires fantassins ou auxiliaires. Celui-ci a pu appartenir à un militaire chargé d'escorter l'épave sur laquelle il a été découvert.
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Vaisselle de table en sigillée sud-gauloise
La céramique sigillée sud-gauloise est une céramique fine destinée au service de table. Elle se caractérise par un vernis rouge plus ou moins clair et par des décors en relief, moulés, imprimés ou rapportés. Certaines pièces portent des marques de leur fabricant, d'où leur appellation "sigillée", sigillum signifiant sceau ou estampille. Cette vaisselle - omniprésente dans les régions méridionales entre les années 15 av. J.-C. et les années 150 apr. J.-C. - est un marqueur chronologique de première importance
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Fragment de coupe.
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Lampes.
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Pots et lampes.
Pots à deux anses. Céramique commune. Ier siècle apr. J.-C. Pots présentant une lèvre repliée pour asseoir un couvercle. Certains conservent des traces de poix. 5. Lampe, dauphin. Lieu de production : atelier provincial Céramique.Seconde moitié du Ier siècle apr. J.-C. 6. Lampe, rosace. sur base à sillon concentrique. Lieu de production : atelier provincial Céramique.Seconde moitié du le, siècle apr. J.-C. 7. Lampe, chameau. sur base à sillon concentrique. Lieu de production : atelier provincial Céramique. 40-70 apr. J.-C. 8. Lampe, oves. sur base à sillon concentrique. Lieu de production : atelier provincial Céramique.40-100 ap. J.-C. 9. Lampe, deux cornes d'abondance sur base à sillon concentrique. Lieu de production : basse vallée du Rhône Céramique.Seconde moitié du Ier siècle apr. J.-C. Les pointes des cornes d'abondance sont formées de têtes de capricornes affrontées. 10. Lampe, valve de pecten sur base à pied annulaire. Lieu de production : atelier provincia Céramique.40-70 apr. J.-C.
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Tablette inscrite
Lieu de découverte : Deir-el-Kamar (Liban). Bronze. Vers 201 apr. J.C. Cette tablette contient une réponse favorable du préfetde l'annone (administration chargée du commerce du blé à l'époque romaine) aux naviculaires d'Arles suite à leur plainte. Si ces corporations ouvraient sur le Rhône, elles alimentaient également Rome en blé et naviguaient même jusqu'à Beyrouth, ce qui pourrait expliquer le lieu de découverte de cette tablette. L'objet a été remployé à l'époque Mamelouks (XIII-XVIe siècle) en grand plateau circulaire.
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25. Plot de calage. Métal. Plot de calage de vase en forme de pelle. 26. Pendentif. Alliage cuivreux. Epoque romaine. Ex-voto en forme de phallus. 27. Applique. Métal
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Semelles.
9 et 10. Semelles cloutées de chaussures Cuir, métal Epoque romaine 11. Pied. Bois 12. Sphère. Bois
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Seau muni de son anse
Corde, bois. Epoque romaine ? La particularité de ce seau tienr au fait que ses parois sont en cordes, ce qui a rendu sa restauration très délicate.
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En bas : 17. Louche. Fer. Epoque romaine 18. Passoire. Type Tassinari K 2240 Bronze ; métal coulé Ier siècle apr. J.-C. L’une des fonctions les plus plausibles de cet ustensile serait de filtrerltes herbes, épices et restes de pépins ou rafles lors du service du vin. 19. Assiette. Argent. Epoque romaine Ce décor en frise qui fait la part belle aux représentations animales semble pour l'heure ne pas avoir de correspondance avec le corpus des vaisselles d'argent mais évoque plutôt le répertoire de la céramique sigillée. 20. Couteau. Fer. Epoque romaine 22. Aiguilles. Os. Epoque romaine 23. Hameçon. Métal 24. Ampoule. Plomb. Ampoule en forme d'amphore.
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Couple de gladiateurs
Lieu de production Narbonnaise Plomb. IIe-début IIIe siècle apr. J.-C. Inscriptions : CURSOR (face visible) / VEL[OX] (face cachée) Traductions : le coureur / le rapide. Jouet ou bibelot souvenir représentant un couple de gladiateurs (un rétiaire et un secutor) s'exerçant sur un pieu d'entraînement. Cette statuette témoigne de l'importance de la gladiature en Gaule du sud.
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30. Plaque de ceinturon (cingulum) Argent doré. ler siècle apr. J.-C. Le métal précieux témoigne sans doute de l'importance accordée par les soldats à ce signe distinctif de l'état militaire. Il peut également être pour son propriétaire un moyen de thésauriser une partie de sa solde sans risque de se faire voler. 31. Applique. Métal 32. Cuiller (cochleare). Bronze ; métal coulé ler siècle apr. J.-C. Cuiller à parfum ou à fruits de mer (?). 33. Figurine de déesse-mère Céramique moulée Période flavienne Symbole de la maternité et de la maternité et de la fécondité, l'image de la déesse-mère prend surtout place dans les sanctuaires et les petits autels domestiques appelés laraires. .
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3. Bouteille cylindrique. Verre soufflé Seconde moitié du Ier -début du IIe siècle apr. J.-C. 8. Casque. Fer. Epoque romaine 7. Lanterne ?Bronze. Epoque romaine Saintes-Maries-de-ta-Mer. 14. Spatule à fard. Bronze. Epoque romaine 15. Phallus et axe en terre cuite d'une fontaine à oiseaux. Céramique. Haut-Empire Cet objet devait venir s'insérer dans la large bouche d'un masque de comédie servant d'abreuvoir à oiseaux. Des modèles similaires ont été retrouvés à Pompéi. 16. Louche (simpulum). Bronze. Ier-IIe siècle apr. J.-C. Instrument d'un usage courant et ordinairement rattaché au service du vin. 17. Louche. Fer. Epoque romaine
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Balances.
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Pièces de monnaie.
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Amphore
Amphore à anses décorée de pattes de félin (ou d'un animal marin hybride ?). Bronze. Ier siècle ap J.C. Fouilles du Rhône 2005.
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Sarcophage et Amphores Gauloises.
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Bouchons d'amphores.
Les couvercles portent l’estampille du fabriquant ou du transorteur. A l’intérieur, on a un bouchon en liège.
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Bouilloires
Bouilloires en céramique kaolinitique. Traces de calcaire à l’intérieur.
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Amphores espagnoles à sauces de poisson (saumure). Céramique
1. Au fond, à gauche. Type Dresse. Période claudienne (?) 3. Devant 1. Type Dresse. Période julio-claudienne (?) 4. Au fond, à droite. Type Bettran 2B. Période trajanienne. Cette amphore possède des traces de tituli picti sur le col, en particulier verticalement, le long de l'anse. 5. Devant 4. Type Almagro 51C 6. Au fond, derrière le panneau. Amphore à huile.Type Dresse. Lieu de production : Bétique (Espagne méridionale) Céramique. Période flavio-trajanienne La panse présente un trou régulier d'environ 2 cm de diamètre, fait volontairement après cuisson, mais la fonction précise n'est pas connue.
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Amphores espagnoles.
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Amphores à vin espagnoles. Céramique
1. Type Haltern 70. Lieu de production : Rétique (Espagne méridionale). Période claudienne Amphore à vin ou vin cuit. 2.Type Oberaden 74. Lieu de production : Tarraconaise. Période augustéenne-tibérienne 3.Type Dressel. Lieu de production : Tarraconaise. Période claudienne Cette amphore possède un graffito représentant une inscription incisée cruciforme. En bas de la panse apparaît un petit trou régulier d'environ 2 cm de diamètre, fait volontairement après cuisson. 4.Type Ramon PE 25 Lieu de production : Ibiza. Ier-IIe siècle apr. J.-C. Graffito sur la panse. Le vin espagnol a gagné des places sur le marché au Ier siècle de notre ère. Il a supplanté les vins d’Italie.
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Céramiques espagnoles à parois fines
Ces céramiques sont d'une grande diversité : matériaux employés, techniques de cuisson et de décoration, aspect des pâtes et traitement des parois. Le dénominateur commun de cette catégorie est surtout fonctionnel et technique : il s'agît de vases à boire, possédant des parois d'une épaisseur très faible. Dans les régions méditerranéennes, la fabrication s'amenuise à la fin du Ier siècle, probablement à cause de la concurrence du verre soufflé. Lieu de production : Bétique (actuelle Andalousie)
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Céramiques espagnoles à parois fines
Ces céramiques sont d'une grande diversité : matériaux employés, techniques de cuisson et de décoration, aspect des pâtes et traitement des parois. Le dénominateur commun de cette catégorie est surtout fonctionnel et technique : il s'agît de vases à boire, possédant des parois d'une épaisseur très faible. Dans les régions méditerranéennes, la fabrication s'amenuise à la fin du Ier siècle, probablement à cause de la concurrence du verre soufflé. Lieu de production : Bétique (actuelle Andalousie)
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Lampe, Amalthée
Type Den. VA sur base à sillon concentrique. Lieu de production : Egypte. Céramique. Milieu du ier siècle apr. J.C. La nymphe Amalthée tient la corne de la chèvre qui allaita Zeus enfant.
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Lampes d'Italie.
colombe sur un rameau d’olivier, un cerf, un crabe, un lion, un félin entrain d’attaquer un taureau,
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Lampes d'Italie.
Des divinités, en particulier Mercure.
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Lampes d'Italie.
Des divinités, en particulier Mercure.
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Lampes d'Italie.
une scène érotique, un gladiateur agenouillé qui attende la sentence du peuple,
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Lampes d'Italie.
une scène érotique,
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Céramiques de la Bétique
C'était de la vaisselle dont on se servait à table. Parfois aussi comme offrande funéraire.c
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Céramiques de la Bétique
C'était de la vaisselle dont on se servait à table. Parfois aussi comme offrande funéraire.c
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Céramiques de la Bétique
C'était de la vaisselle dont on se servait à table. Parfois aussi comme offrande funéraire.c
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Céramiques de la Bétique
C'était de la vaisselle dont on se servait à table. Parfois aussi comme offrande funéraire.c
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Au mur, pelle de gouverne
Chêne. Époque romaine Cette immense et très exceptionnelle rame-gouvernail (7,25 mètres de longueur) provient sans doute d'un bateau fluvial à fond plat (chaland). Elle est trouée du côté de la pelle pour le passage d'un cordage qui retenait la pièce au navire en raison de son poids excessif. A l'opposé, on aperçoit un autre trou au travers duquel passait un axe perpendiculaire à la rame, qui permettait au timonier de manoeuvrer.
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Fragment d'un mausolée
Découvert à Cabrieres-d'Aygues (Vaucluse). Calcaire. IIe-IIIe siècle apr. J.-C. Ce bas-relief appartenait à un monument funéraire. Une scène de halage d'une barque chargée de tonneaux, inventés par le Gaulois, figure dans la partie inférieure. A l'arrière du .du bateau, un homme tient la pelle de gouverne. Au-dessus des amphores gauloises, emmaillotées dans leur paillon, symbolisent peut-être la revente au détail du vin d'abord transporté en fût. Le registre supérieur fait référence au second mode de transport des marchandises en Gaule, le routage par voie de terre : un homme tire un attelage auquel est attaché un chariot. Prêt du musée Calvet, Avignon, legs Marc Deydier, 1919
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Ancre.
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Chapiteau, acrotère.
Au dessus : chapiteau, acrotère faîtier. Dans la vitrine : couvercle de sarcophage d'enfant à acrotères et corniche mdillonnaire.
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Stèle funéraire
Calcaire. IIe siècle apr. J.-C. Inscription : D(is) M(anibus) / ERMIE / PARTIARI / COLLEGE / POSVERVNT Traduction : aux dieux Mânes ; à Hermia, tes membres du collège des partiari ont érigé (ce monument) L'interprétation de cette stèle est difficile. Le terme partiari veut dire "partager", "diviser" ou "distribuer". On pourrait donc voir ici un lien avec des activités portuaires et plus globalement d'échange. Le bateau figuré sur cette stèle traduit aussi cette impression. Enfin, l'association de l'ascia (ustensile en forme de hache et de pioche) et du fil à plomb - quoique motif funéraire bïen connu -, pourrait aussi faire allusion à une activité de charpenterie, pourquoi pas navale.
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Statue de Neptune
Marbre grec, blanc à petits cristaux bleutés, du mont Penteli. Seconde moitiè du IIe siècle apr. J.C ? (tatue) modification début ou seconde moitié du IIIe siècle. L’interprétation du personnage comme étant Neptune s'impose en raison du monstre marin (ketos en grec) qui se dresse contre sa jambe droite. Le corps du dieu est mince, le haut de l'arche thoracique est nettement souligné. Le bas du ventre est marqué par deux longues veines en relief à la manière du bas d'une cuirasse. Des lignes ondulées représentant la mer sont sculptées entre les pattes avant du monstre. La tête du monstre est tournée sur sa gauche, son mufle est cassé, mais on distingue ses oreilles de fauve. Son cou replié, surmonté d'une crête, forme une forte saillie. Des nageoires s'étalent sous la tête, sur le corps et sur les pattes.
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Statue de Neptune
Inscription sur la plinthee : numinibus Aug(ustorum )n(ostrorum) (trium)/, honori corporis renunclariorum P(ublius) Petronius Asclepiades dodum dedit. Traduction : Aux divinités des trois Auguses, en l'honneur de la corporation des renuncilarii, Publius Petronius Asclepiades fit don (de cette statue). Cette statue a été sculptée pour un lieu à Arles inconnu, puis a été réemployée et offerte probablement, d’après son nom, par un esclave affranchi en l’honneur de la corporation des renuncilarii. C’étaient des transbordeurs de bateau et des passeurs de bac, qui n’était connu qu’à Ostie. A la tête de l’état il y avait trois personnes. Cela est arrivé plusieurs fois, en particulier en 210 : l’empereur Septime Sévère avait associé à son pouvoir ses deux fils, Caracalla et Gueta. Tous les trois portaient le titre d’Auguste.
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Statue de Neptune
Le visage est plutôt plat, le nez est cassé. Deux grosses mèches de la barbe font saillie au centre, les lèvres sont entrouvertes, le front est en partie caché par les cheveux.
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Statue de Neptune
L'arrière du crâne est atrophié, les cheveux n'y sont pas détaillés, pas plus que les mèches bouclées tombant à l'arrière jusqu'en haut des épaules, ce qui contraste avec l'excellent travail de finition du dos, des fesses et de l'arrière de la cuisse gauche. A l'arrière est sculpté, sur le corps du ketos, un Eros/Amour potelé et joufflu, dote de petites ailes, chevauchant un dauphin.
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Relief votif aux Dioscures
Marbre blanc à veines bleutées. IIe siècle apr. J.-C. A l'origine, sans doute un ex-voto. Les trois feuilles allongées sculptées dans l'épaisseur du bloc montrent que cette plaque a été retaillée dans l'Antiquité. Formant une sorte de rosace, elles pourraient évoquer une réutilisation de l'ensemble comme bouche d'égout.
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Relief votif aux Dioscures
Marbre blanc. IIe siècle apr. J.-C. A l'origine, sans doute un ex-voto. Placage figurant un Dioscure debout à côté de son cheval, qu'il tient de la main gauche par la bride ; la main droite enserre une lance. Vêtu d'une chlamyde, le personnage porte le pilos (bonnet conique). Les Dioscures étaient les patrons de bateliers.
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EscuLape
Marbre blanc. IIe siècle apr. J.-C. Dieu de la médecine, Esculape tenait un caducée (bâton autour duquel s'enroule un serpent). Son culte ne s'est guère répandu en Gaule ; pourtant, une autre statue de la divinité avait déjà été découverte à Arles, grande ville de l'Empire située sur un nœud de communications et fortement romanisée.
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Cippe (?), Autel (?)
Epoque romaine. Le motif de la face principale est surcreusé, ce qui en fait la particularité, d’un décor pouvant représenter un ornement priapique composé d’un sexe au frepos et ‘une toison pubienne (?). Il pourrait alors s’agir d’un ornement de jardin, pour symboliser la fertilité.
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Pôlos (coiffe) d'une grande statue d'Artémis éphésienne
Marbre grec, blanc à petits cristaux, de l'île de Thasos. IIe siècle apr. J.-C. La partie supérieure figure le temple de la déesse d'Ephèse. Les registres inférieurs alternent architecture et animaux mythiques caractéristiques de l'origine orientale de la déesse. Ses dimensions (l'oeuvre complète mesurait environ 2,25 mètres de hauteur), la qualité d'exécution, et le fait. qu'elle concerne une déesse dont le culte est attesté à Marseille et dans ses colonies confèrent à cette découverte un intérêt remarquable.
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Statue de Bacchus
Marbre Blanc. Fin du IIE siècle apr. J.-C. La peau de bête (nébride), les mèches ondulantes, le petit félin et l'emplacement circulaire du thyrse (bâton) fiché dans le socle permettent d'identifier cette statue à Bacchus. Il s'agit de l'une de ces sculptures d'agrément parfaitement adaptées à la décoration privée de riches demeures.
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Autel de la corporation des lenunclarii
Calcaire jaune de Fontvieille. IIIe siècle apr. J.-C. Inscription : [Neptuno ?/genio cor-/po]+is len-/[u]nclari/sacrum Traduction :"A Neptune (?), génie de la corporation ; les lenuncularii (le) consacrent." Neptune était le génie, c'est-à-dire la divinité .tutélaire de l'association professionnelle de ces bateliers (également mentionnés sur la base de la statue du même dieu). Ses membres avaient une responsabilité dans le fonctionnement du port.
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Socle de sculpture
Marbre blanc à cristaux très fins. Seconde moitié du Ier siècle av. J.-C.- Ier siècle apr. J.-C (?) Autour d'un candélabre d'apparat ou d'un thymiatérion (encensoir), un jeune homme (à gauche) et une femme (à droite) se font face. Deux joueuses d'aulos (double flûte) les encadrent. Il peut s'agir d'une scène d'un rite lié à un culte ou bien à une cérémonie de mariage.
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Masque cornier d'un couvercle de sarcophage
Marbre blanc. Milieu du IIIe siècle apr. J.-C. La couronne de ce personnage L'identifie comme Bacchus ou tout au moins comme membre du cortège bachique. Ce type de couvercle est caractéristique de la production des ateliers romains.
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Victoire
Bronze doré ; fonte à la cire perdue. Epoque augustéenne ? Ce bas-relief allie la maîtrise de la technique de la fonte à celle de la dorure et ne connaît à ce jour pas d'équivalent. Il constituait sans doute une partie d'un décor rapporté sur un édifice. Le thème de la Victoire est souvent associé au discours triomphal, l'or renforçant encore l'évocation de la puissance politique. Vêtue, dans la tradition grecque, d'un chiton ceinturé à la taille maintenu par des boutons d'attache au-dessus des épaules, elle a les bras nus, tandis que la finesse du vêtement laisse deviner les formes et la position du corps.
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Victoire
Le point d'appui du pied droit suggère une victoire prenant son vol. Le visage rond est en haut relief, d'inspiration hellénique, la coiffure ( partagée en deux bandeaux ondulants rassemblés àl'arrière de la tête) et le profil du nez font référence à la facture classique des figures féminines de type praxitélien. Elle faisait partie d’une frise constituée de plusieur sculptures identiques se suivant.
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Le Gaulois.
Un homme nu pose son genou gauche à terre, les mains entravées dans le dos, le buste redressé et tourné vers la gauche ; il est captif. Sa chevelure abondante est dessinée sans désordre, sa barbe courte et sa moustache bien ciselée encadrent une bouche entrouverte qui laisse voir les dents. Les yeux, qui étaient rapportés et emboités par l'extérieur, pouvaient être de verre et colorés. Le regard vide, orienté par le mouvement de la tête, suggère que cet homme faisait partie d'un ensemble duquel il a vraisemblablement été arraché.
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Le Gaulois.
Dans le détail, l'anatomie de cet homme captif est déformée: une jambe plus courte, un torse désaxé, l'attache des bras trop épaisse, les bras trop courts, de longs pieds ; mais le tout s'équilibre dans la vision d'ensemble. De ce point de vue, l'oeuvre est une prouesse et c'est là sa particularité et sa force. Cette satue était associée au triomphe de Jules César et des généraux romains qui ont conquis la Narbonaise.
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M. AEMILIUS LEPIDUS
Cette tête en marbre blanc de 30 cm représente un homme d'âge mûr à l'air noble et à l'expression grave. Raison, réflexion et maturité de la pensée s'inscrivent dans les rides profondes du front. Dans le cou et autour des yeux, les rides dénotent la vieillesse.
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M. AEMILIUS LEPIDUS
De plus, uniquement sur le bas de la joue gauche, une ride, qui est un trait récurrent de ce type de sculpture, révèle peut-être ici un caractère spécifique. Il s'agit évidemment d'un portrait réaliste. Rencontrer à Arles un portrait d'époque impériale dont le type remonte au milieu du Ier siècle av.J.-C. constitue un fait exceptionnel. D'autant plus que l'existence de portraits républicains ou de tradition républicaine est très peu attestée en Gaule. Une telle statue à Arles évoque raisonnablement un personnage de haut rang dans sa dignité officielle.
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Portrait de César.
Il s'agit du portrait d'un homme imberbe, d'âge mur, au front partiellement dégarni, aux rides d'expression et de vieillesse profondément incisées. Si le portrait est, dans son ensemble, très bien conservé, un éclat a emporté une partie du nez et de l'oreille gauche.
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Portrait de César.
Ce visage, sculpté avec le plus grand soin, présente des caractéristiques plastiques très individualisées, on note la pomme d'Adam saillante. Les sourcils soutiennent par leur froncement (rides du lion) les deux rides transversales du front et accentuent la force du regard. Les cheveux, aux pointes finement ciselées, ondulent en de multiples directions et sont ramenés sur le devant de la tête en mèches incurvées masquant les traces d'une calvitie. A l'arrière de la tête et au niveau des oreilles, la coiffure tombant soigneusement sur la nuque rappelle celle attestée sur les monnaies à l'effigie de Jules César, frappées en 44 av. J.-C. par M. Mettius. En effet, les caractères véristes du profil du portrait du Rhône s'accordent avec le profil que l'on trouve sur ces monnaies, à la légende t DICT(ator) QUART(um), (dictateur pour la quatrième fois). Ainsi, les signes distinctifs de ce buste recentrent plus précisément sa chronologie entre le milieu du Ier siècle et la mort du dictateur.
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Portrait de César.
Il existe suffisamment de points communs entre le portrait du Rhône et celui de Turin, qui constitue pour nous un modèle anthropologique reconnu de César, pour considérer que le portrait du Rhône est bien une effigie du dictateur. Mais, par sa physionomie et ses qualités plastique, le portrait d'Arles est, selon nous, un type iconographique distinct, peut-être le plus ancien dans la série des représentations de César. Ce portrait montre les qualités que César voulait qu’on montre : l’autorita, la gravita, la severita, et la clementia.
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Portrait de César.
La partie arrière du portrait est manquante, elle a été aménagée pour recevoir trois goujons en fer. Le bloc de marbre dans lequel le buste a été sculpté s’est peut être avéré trop étroit nécessitant une addition aujourd’hui perdue mais il peut s’agir aussi d’une réparation ou d’un réemploi du portrait.
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Applique d'accoudoir de lit
Bronze. Seconde moitié du Ier siècle av. J.-C. Cet élément décorait l'extrémité de l'accoudoir d'un lit de banquet. L'encolure du cheval est décorée d'une peau de félin, ce qui renvoie explicitement à l'univers de Bacchus. Saintes-Maries-de-la-Mer ;
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Bagues, élément de boucle d'oreille
Bague. Or ; saphir(?). IIIe siècle apr. J.-C. L'anneau se signale par ses ajours (opus interrasile) dessinant un motif de fleur de lotus. Bague. Or ; sardonyx (?). IIe siècle apr. J.-C. Cette bague est d'un type très courant et largement diffusé en Gaule du Ier au IIIe siècle. Elle s'apparente à une bague-sceau dont l'intaille n'aurait pas été gravée. Etément de boucle d'oreille. Or ; pierre; perle. Période romaine Ce type de boucle d'oreille comprenant un élément horizontal duquel pendent trois tiges mêlant pierres et perles fines est typique des trois premiers siècles de notre ère.
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Appliques de couronnement de trépied
Bronze. Ier-IIe siècle apr. J.-C. Ces bustes associés à des crochets présentent la même typologie que les jambages de trépied pliants découverts sur le même site. Saintes-Maries-de-la-Mer ;
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Appliques de couronnement de trépied
Bronze. Ier-IIe siècle apr. J.-C. Ces bustes associés à des crochets présentent la même typologie que les jambages de trépied pliants découverts sur le même site. Saintes-Maries-de-la-Mer ;
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Tête de Vénus du type du Capitole
Marbre grec, blanc-bleu à gros cristaux, de l'île de Naxos et sa carrière de Mélanes ; traces de polychromie (gris anthracite et blanc). Milieu du IIIe siècle apr. J.-C. La coiffure en noeud de cheveux est caractéristique des Vénus romaines comme celle dite du Capitole, elle-même déclinaison hellénistique du modèle de l'Aphrodite de Cnide de Praxitèle, premier sculpteur grec à oser le nu (IVe siècle av. J.-C.).
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Tête de divinité (Vénus?)
Marbre blanc à gros cristaux. IIe siècle apr. J.-C. Le détail du diadème et de sa forme peut renvoyer à une Vénus, d'autant que la coiffure est également caractéristique des Vénus du type du Capitole. L'arrière de la tête est sommairement modelé ; la statue était donc conçue pour être regardée de face et placée dans une niche.
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Têtes masculine et féminine
Tête masculine : Marbre blanc. Début du IIIe siècle apr. J.-C. A l'arrière de cette tête se trouve une cavité de fixation qui permettait l'application d'une calotte crânienne recouverte d'une chevelure épaisse ou bien d'une couronne volumineuse ; dans le cas d'une couronne végétale, on pourrait penser à un personnage bachique. Tête féminine : Marbre blanc. Milieu du Ier siècle apr. J.-C. Cette tête, qui s'encastrait dans un corps sculpté à part, est réalisée avec soin dans un marbre de grande qualité, imitant les coiffures impériales. Cependant, les proportions inférieures à la moyenne et les erreurs d'échelle dans le traitement des bandeaux de cheveux désignent un portrait privé, peut-être à destination funéraire.
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Casserole
Variante du type Tassinari. Bronze : ébauche coulée puis martelée, reprise du fond au tour, manche rapporté par soudure. Première moitié du Ier siècle apr. J.-C. Cette casserole est exceptionnelle par son décor raffiné dont il n’existe pas d’exemplaire similaire. On notera les effets chromatiques obtenus par des rehauts de métal rouge (cuivre ?). Ce produit importé de Campanie devait servir de puisoir à eau, comme en témoigne le dépôt calcaire au fond du récipient.
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Statuette de danseur
Bronze : fonte pleine à la cire perdue Seconde moitié du Ier siècle apr. J.-C. Le danseur tenait sans doute un instrument du type tambourin ou lyre dans la main gauche, un plectre dans la main droite. Le vêtement et le visage renvoient au théâtre populaire romain (type de l'esclave). Cette statuette décorait probablement le couvercle d'une lampe en bronze, auquel elle était raccordée par une chaînette (anneau brise sur la tête).
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Jambages de trépied pliant
Bronze. Ier-IIe siècle apr. J.-C. Derrière le buste féminin sommital se trouve un crochet qui servait à fixer un plateau, un bassin ou un brasero (selon le contexte, privé ou religieux). Au-dessous demeure la partie de fixation d'un élément mobile permettant de plier le trépied. La partie médiane s'arrondit en une poignée facilitant toute manipulation. La découverte, sur le même site, de plusieurs éléments appartenant à des trépieds d'une typologie similaire laisse penser à un transport de mobilier métallique d'une même provenance. Saintes-Maries-de-la-Mer ;
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Tête sommitale du jambage de trépied pliant
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Exposition permanente : tête de Mithra
Calcaire. Provient du Cirque. Fin du IIe, début du IIIe siècle Cette tête, bien qu'attribuée parfois à Attis – dieu phrygien, compagnon de Cybèle - doit plus sûrement être rendue à Mithra dont le culte, d'origine iranienne, avait été rapporté du Proche-Orient par des soldats romains dès le Ier siècle après J.-C. Les lieux de culte, le plus souvent à demi-souterrains, - les Mithraea - se multiplièrent aux IIe et IIIe siècles essentiellement sur les frontières et le long des axes de communication. Cette religion, qui excluait les femmes, était liée à la prospérité agraire. Habituellement, Mithra, coiffé du bonnet phrygien, était représenté tuant un taureau.
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Exposition permanente : portrait attribué à Lucius César, petit-fils d'Auguste
Marbre de Carrare. Provient de Fontvieille, don Y. Lacanaud (1966). Fin du Ier siècle avant J.-C., début du Ier siècle après J.-C. Ce portrait, malheureusement très abîmé, avait été réutilisé dans un mur. Il a été daté du début du Ier siècle après J.-C., grâce à la coiffure du personnage. Il peut être attribué au second prince de la jeunesse, frère de Caïus : Lucius César, né en 17 avant J.-C. et mort de maladie en 2 après J.-C. à Marseille. Tout comme son frère aîné, il avait été adopté par Auguste afin de pouvoir accéder un jour à l'empire.
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Exposition permanente : Caïus César, petit-fils d'Auguste
Marbre de Luna. Galerie nord des Cryptoportiques (1951). Fin du Ier avant J.-C.,début du Ier siécle après J.-C. Cette tête a longtemps été considérée comme un portrait d'Octave - le futur Auguste – portant la barbe en signe de deuil après la mort de César.En fait il s’agirait plutôt d’un des princes de la jeunesse, Caïus César, petit-fils d’Auguste, né en 20 avant J.-C., fils d’Agrippa et de Julie, fut adopté par Auguste qui sésirait en faire son héritier. Mais Caïus mourut trop tôt, à la suite de blessures reçues, lors du siège d'Artagira en Arménie, en 4 après J.-C.
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Exposition permanente : Portrait de l'Empereur Tibère
Marbre de Carrare. Galerie nord des Cryptoportiques (1939). Ier siècle Tête de l'empereur Tibère - le successeur d'Auguste - qui naquit en 42 avant J.-C. et régna de 14 à 37 après J.-C. Il était le fils de Livie et de Tibérius Claudius Néro qui, suivant la volonté de Jules César, créa en 46 avant J.-C. à Arles une colonie de droit romain. Ce portrait, très réaliste, a eu le crâne et la nuque sciés dans l'Antiquité, peut-être Pour l'adapter, au moyen des deux trous de fixation à l'arrière, à une architecture ou pour lui adjoindre des éléments sculptés dans un autre matériau.
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Exposition permanente : portrait d'Hadrien ?
Marbre blanc. Don Grasset (1921). IIe siècle Il est possible d'attribuer ce portrait à l'empereur Hadrien, dont la barbe disait-on, servait à cacher une cicatrice et lui donnait une ressemblance avec les philosophes grecs. Il naquit en Espagne en 76 et règna de 117 jusqu'à sa mort en 138. Trajan - qui fut son tuteur – avait adopté sur son lit de mort ce petit cousin qui sut se montrer intelligent, subtil, cultivé et ouvert, plus que tout autre empereur avant lui, à la pensée grecque. Durant son règne, il visita les provinces de l'empire, les réorganisa et y fit d’importants travaux.
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Exposition permanente. Danseuse
Marbre blanc. Provient du Théâtre Antique (1788). Fin du Ier siècle avant J.-C. Ces deux danseuses, ainsi qu'une autre trop fragmentaire pour être présentée ici, décoraient le mur de scène du théâtre. Il est plus probable qu’une quatrième sculpture venait compléter cet ensemble. La partie postérieure de chacune, traitée plus schématiquement, prouve qu’elles étaient placées dans des niches. Elles se répondaient sans doute symétriquement par paires, deux ayant le sein gauche découvert et la jambe droite avancée et les deux autres l’inverse
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Exposition permanente. Danseuse
Le sculpteur a réussi quand même à individualiser ces danseuses par le traitement toujours différents des vêtements qui, par leur ampleur, accentuent l’impression de mouvement. Ces sculptures étaient peintes et des pigments rouges sur le socle et jaunes sur la robe sont la pour rappeler la polychromie qui envahissait tout le décor du théâtre.
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Exposition permanente. Copie de la Vénus d'Arles
Plâtre (original en marbre). Premier moulage réalisé par le sculpteur J. Peru. Surmoulage XVIIIe siècle. Le marbre de la Vénus a été découvert en 1651 dans le Théâtre Antique, brisé en trois fragments. Seuls, les bras ne furent jamais retrouvés. Ce serait la réplique, d'époque romaine, d'une oeuvre de Praxitèle dite l'Aphrodite de Thespies, qui daterait des années 360 avant J.-C.
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Exposition permanente. Copie de la Vénus d'Arles
Vénus devait tenir dans sa main gauche un miroir, et diriger la droite vers sa chevelure. Restée plus de 30 ans a Arles, elle eut le malheur de plaire à,Louis XIV, à qui elle fut offerte afin, d'agrémenter Versailles en 1683. Elle est maintenant conservée au Musée du Louvre à Paris.
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Exposition permanente : Statue colossale d'Auguste
Marbre. Provient du Théâtre Antique. Vers 12. - 10 avant J.-C. Le torse de cette sculpture fut découvert en 1750., devant les colonnes du théâtre, mais il fut donné par la-Ville au Musée du Louvre en 1822. Celui-ci le rendit à Arles à titre de dépôt en. 1904, car,une tête d'Auguste qui avait été trouvée en 1834 au cours de fouilles s'y rapportait parfaitement. Le dernier assemblage, que des 'travaux récents confirment, fut proposé par Fernand Benoît qui enchasse cette sculpture en marbre d'Italie dans une draperie en calcaire, découverte semble-t-il durant les fouilles du théàtre en 1834. La toge en calcaire, traitée en plis amples et profonds, devait être peinte, certainement de couleur pourpre, contrastant ainsi avec le marbre blanc. La statue, mesurant plus de trois mètres de haut, ornait la niche centrale du mur de scène. Elle représente Auguste, debout en semi-nudité héroïque. Cette oeuvre a du être créée et placée lors de l’achèvement de la construction du théâtre et de la mise en place des décors vers 12-10 avant J.-C. Elle frappe par sa majesté et, surtout, rappelle combien Arles était redevable de son embellissemnt à Auguste.
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Exposition permanente : sarcophage des Muses
Marbre blanc. Provient d'Arles. IIe siècle Ce décor de sarcophage, malheureusenient dégradé, était déjà exposé avant la Révolution dans le musée installé par les Minimes à Saint-Honoras-des Alyscamps. Apollon, dieu de la musique et de la poésie, y est figuré entouré des Muses dont il préside les jeux sur le Mont Parnasse. Il est au centre de la composition, reconnaissable à la lyre qu'il tient dans la main droite ramenée contre la poitrine et au corbeau, oiseau qui lui était consacré, situé à ses pieds: De part et d'autre du dieu sont- réparties les Muses, filles de Zeus et de Mnémosyne, personnification de la mémoire. Ces neuf soeurs qui représentent la pensée sous toutes ses formes, chantent, égaient lors des fêtes organisées par les dieux. Ici, seules sont reconnaissables à gauche d'Apollon, Mélpomène (laTragédie), portante une massue, et Thalie (la comédie) tenant un masque de théâtre.
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Exposition permanente. Sarcophage de la remise de la loi à saint Pierre
Marbre de Carrare. Proviendrait des Alyscamps. Fin du IVe siècle Dans la niche centrale le Christ Docteur, debout sur la montagne d'où sortent les quatre fleuves du Paradis, tend le livre déroulé de la foi à Pierre (à droite) accompagné d'un apôtre. À la gauche du Christ, Paul et un apôtre séparé s par un palmier portant le phénix, symbole de la Résurrection. Aux extrémités, à gauche, le lavement des pieds ; à droite, le Christ devant Pilate et la scène du lavement des mains. Sur les petits côtés, à gauche, la Source Miraculeuse, à droite, le bapteme du Christ dans le Jourdain.
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Exposition permanente : Sarcophage de « La Trinité » ou « des époux »
Marbre blanc. Découvert en 1974 à Trinquetaille, dans le fossé de la route des Saintes-Maries-de-la-Mer. Il était alors placé entre le sarcophage de Marcia Romania Celsa et celui de la chasse, étroitement serrés l'un contre l'autre, sous un dallage de marbre qui devait être la couverture du caveau d'un mausolée d'une famille de rang sénatorial. Ière moitié du IVe siècle Des scènes de l'Ancien Testament décorent le couvercle. De gauche à droite : les jeunes Hébreux devant Nabuchodonosor refusent de sacrifier à l'idole, la main de Dieu arrête le bras d'Abraham sur le point de sacrifier son fils, Adam et Eve chassés du paradis terrestre, la remise de la Loi à Moïse, et l'offrande d'Abel et de Caïn. La cuve s'organise en une double frise continue dont le registre supérieur est interrompu en son centre par un médaillon en coquille isolant le portrait d'un couple d'époux en buste, de rang clarissime. A gauche, une scène encore inédite, difficile a interpréter : la création de la femme et la présentation d'Eve à Adam avec l'image du Créateur ou bien la présentation à Dieu de l'âme des deux défunts assistés par leur saint protecteur. Suivent trois miracles du Christ : la guérison du Paralytique, celle de l'aveugle-né et celle de la Cananéenne ; enfin l'annonce du reniement de Pierre avec le coq. Le registre inférieur débute à gauche par une grandiose adoration des Mages, suivie par le miracle des noces de Cana et celui de !a multiplication des Pains, symboles de l'Eucharistie Le registre se termine par deux nouvelles scènes consacrées à saint Pierre : la Source Miraculeuse et l'enseignement de Pierre: Le sarcophage était inviolé et contenait les squelettes des deux défunts . une femme d'une cinquantaine d'années de 1,52 m environ et un homme d'une soixantaine de 1,80 m environ présentant deux lésions osseuses importantes, au radius gauche et au front (sans doute des blessures de guerre dans l'armée de Dioclétien ou de Constantin), qui avaient été soignées et consolidées.
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Exposition permanente : Sarcophage dit aux arbres
En marbre de Proconnèse, veiné horizontalement (fin du IVe siècle / c.375). Le découpage du motif en colonnade est remplacé ici par des arbres et leurs ramures, qui divisent en sept figures, un christ debout en attitude frontale et hiératique, entouré de part et d'autre de scènes du Christ réalisant divers miracles : « Au centre l’Orante accompagnée d’un homme âgé (peut-être le défunt). Puis, de gauche à droite, la Source Miraculeuse, la Cananéenne, la Multiplication des Pains, les Noces de Cana, la Guérison de l’Aveugle-né, autre miracle. À chaque fois, le Christ est représenté sous les traits du jeune homme imberbe aux cheveux longs et bouclés.
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Exposition permanente : Sarcophage dit aux arbres
Les Noces de Cana, la Guérison de l’Aveugle-né, autre miracle.
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Exposition permanente : Sarcophage dit aux arbres
Au centre l’Orante accompagnée d’un homme âgé (peut-être le défunt) la Multiplication des Pains, les Noces de Cana,
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Exposition permanente : Sarcophage dit aux arbres
À chaque fois, le Christ est représenté sous les traits du jeune homme imberbe aux cheveux longs et bouclés. De gauche à droite, la Source Miraculeuse, la Cananéenne,
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Exposition permanente. Cippe à portraits
Calcaire. Provient de la cour de l'hôtel de Laval-Castellane. Ier siècle Comme beaucoup de monuments, ce cippe avait été réutilisé au Moyen-Âge pour la construction d u rempart protégeant la ville. Il représente un couple accompagné de son fils et de sa fille. Tous sont réunis dans une niche hémisphérique, très certainement couverte d'un fronton, autour d'une assiette remplie de fruits. Le centre est occupé par les deux- femmes. A gauche, la mère a une chevelure frisée et porte des boucles d'oreilles. La fille, quant à elle, est voilée. De nombreux monuments comme celui-ci ornaient les nécropoles arlésiennes qui bordaient toute la ville.
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