Le Haut-Gard
Barjac, grotte de la salamandre, château d'Allègre.
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Barjac
L’alignement des maisons indique l’emplacement de ces anciennes fortifications.
Les anciens remparts de la ville sont construits en 1379. Les premiers seigneurs de la commune ont été les (de) Barjac et leurs descendants (de Poitiers-Valentinois, de Seyssel) jusqu'à la fin du XVe siècle (1ère trace en 1066 avec Guillaume de Barjac). Le territoire devient l'un des fiefs de la famille de Grimoard de Beauvoir du Roure à partir du premier tiers du XVIIe siècle. Louis XIII, séjourna à Barjac dans la maison des Beauvoir du Roure de Saint Florent (branche cadette des Grimoard) dans la nuit du 5 au 6 juin 1629, les troupes royales réinvestissant les places fortes protestantes de la région. Louis XIII signera la paix d'Alès (ou édit de Grâce) deux semaines plus tard, le 28 juin, mettant fin à une période de 70 ans de guerres religieuses entre protestants et catholiques
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On aperçoit le sommet de la Tour des Banne.
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La Grand Rue.
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La Grand Rue.
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Cette place était le centre névralgique de la ville, où avaient lieu les marchés et, en partie, les foires, dès le moyen âge. Dès le 14e siècle, s'y déroulaient chaque année les élections consulaires, au premier janvier, selon la coutume. Elle jouxtait la halle de la ville où étaient placées, à l'abri des intempéries, les " pierres à mesure " de Barjac, permettant la pesée régulière de nombre de produits vivriers (céréales, châtaignes...)
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Sur la place de la Renaissance se dresse la Tour des Banne. Bâtie au XVIe siècle, sa forme singulière en fait l'un des monuments des plus emblématique. Sept autres tours ponctuent la visite du centre ancien.
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La tour dite Renaissance est une tour d’angle, élancée et assez étroite, bâtie en appareil moyen à parement soigné du 17e siècle. Elle était partie intégrante d'une bâtisse de forme castrale intégrant une grande partie du quartier et présente avant le 14e siècle. Elle appartient au début du 17e à la famille des BANNE d'Avéjan (des seigneurs d'Uzas), qui en a fait sa demeure principale. Cette branche tombée en quenouille, elle devient propriété de la famille PAYAN au milieu du 18e. Dès la fin du 19e, cette bâtisse devient le lieu de l'étude notariale locale. PAYAN au milieu du 18e. Dès la fin du 19e, cette bâtisse devient le lieu de l'étude notariale locale.
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La halle de la ville où étaient placées, à l'abri des intempéries, les " pierres à mesure " de Barjac
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Place de l’Esplanade avec l’ancien Hôtel de Ville. L'Hôtel de ville existe à cet emplacement depuis 1647, date de sa construction sur la Halle de la ville. Il fut modifié fortement au milieu du 19ème siècle. La Halle était le point central de Barjac. Il s'y est tenu jusqu'au milieu du 19ème siècle les foires et marchés qui on fait la renommée du village.
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En levant les yeux, la présence de sculptures animales, sous les toitures, à droite de cette place, sont visibles : tête et partie d’un corps d'un lion...
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tête de mouton). Il s'agit de pierres de réemploi vraisemblablement trouvées sur le site gallo-romain de Malhac, dans la plaine.
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Heurtoir de la maison au lion.
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Aujourd’hui peu de traces des murailles ou remparts de la ville, construits dès 1379, sont visibles. Toutefois, depuis cette place de l’Esplanade, l’alignement des maisons indique l’emplacement de ces anciennes fortifications. Si les six tours de Garde de la ville ont été détruites après la paix d’Alès en 1629, l'enceinte de la ville restera existante jusqu’au milieu du 18e siècle.
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Après la destruction de deux maisons en 1839, permettant ainsi l'accès à l’ancien Hôtel de Ville, la fontaine (seule existante avant le 17e siècle) située primitivement à quelques mètres de l’entrée de la " maison de ville ", sera reconstruite, à son emplacement actuel, vers 1841. Les personnages visibles semblent correspondre à la représentation d'un homme maîtrisant un animal marin à écailles.
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Au fond, l'église Saint Laurent, construite entre 1672 et 1692 puis restaurée et agrandie en 1862.
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Pierre de réemploi.
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Pierre de réemploi.
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Le site est occupé comme l'atteste le domaine gallo-romain de Malhac situé dans la plaine de Barjac et redécouvert dans les années 1860, notamment par Léon Allègre. On trouve de nos jours plusieurs sculptures d'origine romaine incluses dans les murs des maisons.
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Château des Comtes du Roure. Construit entre 1633 et 1639, après la Paix d’Alès, il fait partie des châteaux n’ayant aucun élément de fortification. Les nombreuses fenêtres à meneaux éclairent ce bâtiment résolument moderne. Dès sa construction, il comportait d’ailleurs, à chaque étage, des " chambres de commodité " intégrant dans l’épaisseur des murs, un réseau d’évacuation des eaux usées. Propriété de la famille de GRIMOARD de BEAUVOIR du ROURE de sa construction jusqu’en 1899, puis de l’évêché de Nîmes jusqu’en 1982, il resta occupé tout au long des 19e et 20e siècles par l’école privée, ce qui le préservera de détériorations et dégradations. Il est inscrit au titre des monuments historiques depuis le 16 août 1993. La mairie de Barjac y est installée depuis 2008.
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Château des Comtes du Roure. Entrée de la cour.
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Château des Comtes du Roure. Son donjon médiéval du XIIe siècle abritant le clocher communal constitue le témoignage de l'ancien château défensif. Le clocher qui surmonte l'ancien donjon fut rajouté en 1649.
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Château des Comtes du Roure. Au donjon du XIIe siècle, seule tour qui subsiste de l'ancienne citadelle, vient s'accoler vers 1639 une bâtisse qui montre la tendance des seigneurs de l’époque de transformer leur château-fort, à vocation militaire, en lieu de vie et de plaisances, ouvert vers l’extérieur par de belles fenêtres à meneaux.
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Château des Comtes du Roure.
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Château des Comtes du Roure. Tour vue de l'extérieur.
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Château des Comtes du Roure. Bas de la tour vue de l'extérieur.
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Château des Comtes du Roure.
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Château des Comtes du Roure. Les galeries, construites entre 1645 et 1652, sont devenues aujourd'hui la salle des fêtes.
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Château des Comtes du Roure.
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Château des Comtes du Roure.
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Château des Comtes du Roure.
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Château des Comtes du Roure. La grande porte de 1700, qui se trouve maintenant à l'intérieur.
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Château des Comtes du Roure.
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Château des Comtes du Roure. Les cuisines qui sont devenues la salle de cinéma.
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Château des Comtes du Roure. La cheminées des cuisines et le four à pain qui a été déplacé.
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Château des Comtes du Roure. La cheminée des cuisines.
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Château des Comtes du Roure. Les écuries datent de 1645. Elles accueillent la médiathèque municipale.
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Château des Comtes du Roure. La médiathèque municipale.
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Château des Comtes du Roure. La médiathèque municipale.
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Château des Comtes du Roure. La médiathèque municipale.
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Château des Comtes du Roure.
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Château des Comtes du Roure. Ancienne entrée extérieure du château.
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Château des Comtes du Roure. La " terrasse " entourant l’édifice sera construite en 1641.
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Château des Comtes du Roure.
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Château des Comtes du Roure. La " terrasse " entourant l’édifice sera construite en 1641.
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Vue de la Terrasse, la porte basse.
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L'escalier monumental de la Calade. Ce grand escalier, donnant accès à la " terrasse " du château, est construit en 1844 pour permettre un meilleur accès aux foires de Brajac, situées en partie sur cette esplanade. Des pierres trouées situées en haut de cet escalier sont appelées " coups perdus ". A l’origine, elles servaient de regards pour le réseau d’amenée d’eau de la source Maillague à Barjac. A la fin du 19e siècle, sorties de terre, elles sont réemployées à cet emplacement.
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Statue "La source", de Jean Boettcher.
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Les remparts de la ville de Barjac sont construits en pendant la Guerre de Cent ans, suite au pillage par des " Anglais ". Dès l’origine, il n’existe que deux portes d’entrée au centre ancien. La porte basse, défendue par 2 tours, est remplacée au 17e par la porte visible actuellement. Après la paix d’Alès (1629), tous les éléments de défense des fortifications (créneaux, tours) seront détruits mais l’enceinte reste et servira ensuite de protection notamment pendant les différentes épidémies de peste qui ont menacées Barjac.
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La Grand rue ou rue Droite.
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Les remparts devenus habitations.
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Au fond, la chapelle du Couvent des Capucins. Construit durant la seconde moitié du 17ème siècle, cet édifice est directement lié à la venue à Barjac en 1633 de missionaires Capucins. Le monastère attenant a été transformé au 19ème siècle en maison d'habitation bourgeoise.
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Façade de l'église du couvent des Capucins. Sous l'impulsion des comtes du Roure, les Capucins s'implantent à Barjac à partir de 1630 pour convertir la population barjacoise majoritairement protestante. Ils y resteront jusqu'à la Révolution française.
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Chapelle et couvent des Capucins. Barjac adhère très tôt à la Réforme. Dès 1562 un consistoire est créé. La quasi-totalité de la population passe au protestantisme comme dans la plupart des villes voisines. En 1608, lorsque la famille de GRIMOARD de BEAUVOIR du ROURE, catholique, acquiert une partie de la seigneurie du lieu, les principales familles retournent vers le " parti catholique ". En l629, après la Paix d’Alès, le seigneur Jacques de GRIMOARD de BEAUVOIR du ROURE favorise l’installation des Capucins, pour recatholiciser la population encore en grande majorité protestante. Le couvent est construit en 1633 et la chapelle en 1666. Jusqu’à la Révolution française, les Révérends Pères resteront dans ces murs. Vers 1794, La famille MALARTRE achète l’ensemble, comme bien national, puis réaménage l'édifice pour en faire sa maison d’habitation. Charles et Paul GUYNET, héritiers, aménageront le parc (années 1870) en y introduisant des essences exotiques (Sophora, Bignonia, Cèdre du Liban, Lagerstroemia...) encore visibles aujourd'hui.
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Chapelle et couvent des Capucins.
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Maison forte ou hôtel particulier. Maison de Anne-Jean-Jacques-Scipion de la Croix de Castries, comte de Vagnas, Vicomte de Castries né le 10 mai 1756 à Uzès, décédé en 1830. Futur contre-amiral de la Marine Royale, il servit au large des côtes américaines, en particulier en 1780-1781 sur la frégate "Hermione" contre les Anglais. Il commandera ensuite une autre frégate, l’Ariel. Il y effectua trois missions : l’une de surveillance des côtes africaines pour intercepter le commerce anglais de la traite; l’autre au début de l’année 1783, pour annoncer au Sénégal, la nouvelle de la paix et la troisième pour reprendre possession de Saint-Pierre et Miquelon occupées par les Anglais et leur rendre certaines îles des Antilles, puis embarquera à bord de La Subtile. Il conduira alors des expéditions commerciales dans l’océan Indien (Pondichéry, Île de France aujourd’hui appelé Île Maurice, Madagascar) et plus tard en Chine sous les ordres du Chevalier d’Entrecasteaux. Il croisera alors la route, en 1796, de l’explorateur La Pérouse missionné par Louis XVI pour une expédition autour du monde.
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Epaisseur des anciennes murailles.
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Armoire de rangement.
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La Rue Droite, traversant Barjac de part en part. Cette artère a été depuis la fin du 14ème siècle et pendant plus de 500 ans la principale rue commerçante de la ville.
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Rue droite ou Grand Rue.
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Les échoppes.
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Les échoppes.
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Les échoppes.
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Les échoppes.
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Les nombreuses tours de Barjac abritent les escaliers en colimaçon qui desservent les différents étages.
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L'escalier.
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La porte haute et la Grand Rue.
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L’église Saint Laurent. Construite entre 1672 et 1692, pour remplacer l'église St Laurent de Maillac située aux abords de la ville et dont la vétusté ne permettait plus aux Barjacois d'assister à l'office religieux. Cet édifice est restauré et agrandi en 1862, dans la forme encore visible actuellement.
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L’église Saint Laurent. L’église primitive Saint Laurent était située à Malhac dans la plaine, sur l’emplacement d’une ancienne villa Gallo-Romaine. Présente vraisemblablement dès le 5e siècle, elle sera entièrement détruite en 1580 pendant les guerres de religion. A l’époque, il existe une chapelle (Saint Antoine) intra-muros, mais elle est utilisée comme temple par les protestants. C’est en ce lieu que l’église actuelle sera construite (1656-1689) puis agrandie en 1862 pour répondre à une augmentation de la population (1545 habitants en 1790 ; 2 523 habitants en 1861). Son intérieur présente une ordonnance vaste et régulière.
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L’église Saint Laurent. Agrandie entre 1855 et 1857, elle fut bénie par Mgr Plantier le 26 avril 1860
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L’église Saint Laurent. Statue de saint Laurent surplombant l'entrée.
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L’église Saint Laurent. Vierge au faite de la façade 1854 .
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Le puits redécouvert et reconstruit en 2001, à droite de la porte d’entrée, était à l'origine situé à l’intérieur de la chapelle. Il reste encore dans le mur de la façade le trou permettant de fixer la poutre principale.
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L’église Saint Laurent.
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L’église Saint Laurent. La tour clocher ajouté en 1780 est endommagée par la foudre en 1795. Le haut du clocher est différent.
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L’église Saint Laurent. Le chevet.
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L’église Saint Laurent.
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La commune s'est développée au XIXe siècle grâce à l'industrie de la soie (cinq filatures présentes sur la commune au milieu du XIXe siècle), puis à partir des années 1830 grâce à l'établissement de mines de lignite dont l'extraction continuera jusqu'au début des années 1960.
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Le Foiral, foires et marchés. Antérieurement à la période révolutionnaire, il existait quatre foires annuelles à Barjac : celle du 10 août (la plus ancienne, 14e siècle), du 2 novembre, du 20 mai (la plus importante) et du 14 février. Toutes se situaient en grande partie dans le centre ancien. Elles vont se développer au cours du 19e siècle jusqu'à atteindre le nombre de dix-neuf au début du 20e siècle, soit pratiquement une tous les quinze jours. Ainsi dans les années 1840 à 1870, les différents conseils municipaux vont acquérir des espaces privés situés hors du centre ancien afin d'étendre l’emprise et d’en faire les principaux lieux d’échanges. Après la seconde Guerre Mondiale les foires vont décliner, la dernière ayant lieu en 1966. En 1972, sous l’impulsion de Jean TASSY, Maire de Barjac, seront créées les foires à la Brocante de Pâques et du 15 août qui font maintenant la réputation de Barjac. Cette allée ombragée de platanes se prolongeant jusqu’aux Capucins fait aujourd'hui le bonheur des " pétanqueurs ".
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Grotte de la Salamandre
À l'origine, il s'agit d'un aven connu des bûcherons et chasseurs, bien avant d'être exploré pour la première fois en 1965. Le puits naturel, d'environ 50 mètres de profondeur, débouche au plafond d'une salle aux dimensions remarquables (120 mètres de longueur, 80 mètres de largeur, 15 à 35 mètres de hauteur1). Cette salle se distingue par la profusion, la taille et la diversité de ses concrétions de calcite
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Dans le plafond, le bas de l'aven.
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L’Aéroplume, un ballon plus léger que l’air, se déplace tout en douceur grâce à ses deux grandes « nageoires » mues par le pilote.
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Le Château d’Allègre.
Maison du "concierge". Au début Allègre est constitué d'un groupement de tours ou de maisons nobles indépendantes. Probablement habitées à l’origine par les descendants directs de la famille éponyme d’Allègre, le jeu des alliances ou des ventes verra l’installation de nouvelles familles de seigneurs aux intérêts divergents, faisant du lieu une coseigneurie, un véritable village de chevaliers. La nécessité de se défendre contre les bandes de routiers, durant la Guerre de Cent Ans, obligera les seigneurs à construire des courtines reliant les diverses maisons nobles, transformant le village de chevaliers en une véritable forteresse englobant la chapelle dans ses murs. Les Tuchins l'investissent vers 1363 et le laissent en mauvais état, il sera dès lors déserté petit à petit par les seigneurs qui n'y laissèrent que des fermiers.
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Le Château d’Allègre.
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Le Château d’Allègre.
2ème enceinte. L'enceinte ouest du castrum est traversée par trois ouvertures qui donnent sur la maison Laurent Vincent.
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Le Château d’Allègre.
La maison Laurent Vincent, première maison du village d'Allègre en contrebas du château, Ce village comporte plusieurs maisons. Celle dite Laurent Vincent est datée pour une partie du XIIe siècle et une autre du XVIIe – XVIIIe siècle. .
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Le Château d’Allègre.
Vue du belvédère vers le mont Lozère.
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Le Château d’Allègre.
2ème enceinte.
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Le Château d’Allègre.
Maison Vincent. Le Mandement d’Allègre. La fin du XIème siècle marque le terme d’un long processus d’affaiblissement de l’empire carolingien. Ce remous politique et social eut pour conséquence la fragilisation et la dissolution de l'autorité publique. Le mouvement d’effondrement soutiendra l’affirmation de l’indépendance des gouverneurs provinciaux. Cette I aristocratie exercera une partie de la puissance publique, ils prendront les titres de marquis, de comte ou de I baron. Un processus de fragmentation du pouvoir qui se renforcera ensuite aux dépens mêmes de ces principautés territoriales pour voir éclore le cadre de seigneuries rurales. Le phénomène confortera l'émergence de multiples réseaux de châtellenies autonomes. Symboles de dominance et de protection, ces forteresses privées exerceront leur emprise sur des contrées qui pouvaient s’étendre sur une ou plusieurs paroisses. Au Moyen-âge, le mot châtellenie, ou mandement, désigne un territoire matérialisant un chef lieu dominé par une forteresse.
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Le Château d’Allègre.
Maison Vincent. Ce que l'on désigne comme la révolution castrale contribue à la multiplicité de cellules de pouvoir et au caractère d'évolution anthroponymique entamé à la fin du XIème siècle. En effet, ces points de fixations seigneuriales s'identifieront autant au toponyme du site castral qu'aux surnoms de leurs propriétaires. La lignée porteuse du nom d’Allègre fut la famille fondatrice du premier refuge fortifié, qui devait n’être qu’une simple tour érigée sur le serre d’Allègre. Ce donjon s’élevait probablement sur l’emplacement connu aujourd’hui sous l’appellation d’Ensemble Palatial. L’étendue foncière et la densité de population soumise à l’autorité des sires d’Allègre constituaient le fondement de leur puissance et la base de leurs revenus.
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Le Château d’Allègre.
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Le four.
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Le Château d’Allègre.
Dans le mur du four, le témoin archéologique.
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Le village d'Allègre, construit sous l'enceinte extérieure du château et de part et d'autre du chemin Royal de St Ambroix à Uzès (la calade actuelle), a donné son nom à la commune. Il fut habité bien longtemps après que les seigneurs aient abandonné le château, jugé inconfortable, préférant résider dans leurs coquets manoirs de Boisson, Auzon, Rivières ou Potelières. Il conserve les vestiges d'habitats médiévaux réemployés lors de la construction des maisons paysannes aux XVIIème et XVIIIème siècles. Le mur de la maison qui vous fait face possède encore une porte et une fenêtre romane, deux archères et quelques pierres à bossages. Vu les difficultés d'accès et le manque d'eau, les paysans abandonneront progressivement le village à la fin du XIXème siècle.
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Tour-salle occidentale.
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Le Château d’Allègre.
Tour-salle occidentale.
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Le Château d’Allègre.
La maison à gauche (Tour-salle occidentale) et la tour à gauche (Tour-salle méridionale) ne sont pas jointives : elles appartiennent à deux seigneurs différents.
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La tour méridionale.
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Le Château d’Allègre.
Bâtiment de garde Ouest. En bas, les pierres blanches sont car on a utilisé un bonm mortier, XIe siècle. En haut, les pierres son moins bien taillées, elles remplacent les pierres dérobées.
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Derrière le mur se trouve la chapelle.
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Maison Loubier (du nom du dernier propriétaire) et tour nord-ouest.
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Maison Loubier (du nom du dernier propriétaire) et tour nord-ouest. En haut, une archère. La tour était à l'origine constituée de trois niveaux, d'une surface moyenne de 29 m2. Le sous-sol, en partie ancré dans le substrat rocheux, était accessible depuis une porte en plein cintre. L'espace, voûté d'arêtes, servait de lieu de stockage. L'entrée primitive se trouvait au niveau du 1er étage. La porte en plein cintre s'ouvrait sur un espace unique où la défense était assurée par le biais d'un jour en archère
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Maison Loubier (du nom du dernier propriétaire) et tour nord-ouest.
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Le Château d’Allègre.
Maison Loubier vue de la rue principale. Une porte au nord conduisait vers un dispositif en encorbellement, balcon, assurant le contrôle du chemin longeant l'enceinte basse. Des trous d'encastrement de poutres marquent l'emplacement d'un ancien plancher divisant, à l'origine, le volume initial de la tour qui comptait un étage supérieur et un niveau défensif sommital aujourd'hui disparu. A Allègre, ce programme architectural modeste et purement défensif, caractérise les tours seigneuriales nord, nord- ouest, nord-est, mais aussi les tours méridionales constituées par le binôme tour-salle.
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Porche d'entrée.
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Porche d'entrée.
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Porche d'entrée. Les hourds de l’entrée du castrum. Un balcon couvert en bois courait le long du sommet de la muraille. Cette galerie, nommée hourds, permettait de lancer en toute sécurité des pierres ou d’autres objets sur les assaillants, mais jamais de l'huile, tel qu'on le lit trop souvent car elle était trop précieuse pour être gaspillée. Les poutres de support se trouvaient au niveau des deux rangées de trous de boulins situées en haut des murs. Ces hourds se poursuivaient tout au long de l'enceinte nord, seuls quelques trous de boulins sont encore visibles à cause de la destruction de la partie sommitale du mur. La dizaine de trous situés plus bas à droite de l’entrée ont été réalisés lors de l'élévation de la courtine afin d’évacuer l'eau de pluie du toit à double pente de la chapelle sur lequel est construite la muraille.
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Le Château d’Allègre.
Porche d'entrée. A gauche, la Chapelle dans le rempart. C’était à l’origine, au XIème siècle, une chapelle paroissiale indépendante avec une nef voûtée couverte d'un toit de lauzes. Elle a été incorporée au rempart, construit durant la Guerre de Cent Ans, par économie de moyens mais aussi pour sécuriser son accès. Une astuce architecturale, à gauche du porche d'entrée, a permis de ne pas occulter la fenêtre du chœur. Alors que le château est déjà en ruine, la chapelle est encore utilisée pour des baptêmes ou des messes funéraires au milieu du XVIIème siècle. Plusieurs sépultures ont été découvertes dans l'espace situé devant son entrée.
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Le Château d’Allègre.
La Chapelle dans le rempart. A gauche, la fenêtre du chœur éclairée par l'ouverture.
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La Chapelle dans le rempart.
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La cour castrale. Les tours seigneuriales : symbole du pouvoir. Au XIIème siècle, le languedoc oriental comptait de nombreuses tours dont les profils élancés se détachaient des habitations urbaines ou castrales. A travers le logis, chaque seigneur entend affirmer symboliquement sa présence et son pouvoir au sein de la coseigneurie. Aussi, en périphérie de la chapelle, plusieurs tours à usage défensif puis des tours-salles plus propices à l'usage d'habitation vont apparaître. Aujourd'hui en grande partie arasées ou réaménagées en grange ou simple maison, les tours d'Allègre ont perdu leur identité.
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Le Château d’Allègre.
La cour castrale. Le domaine castral : cohabitation de tours seigneuriales et de maisons de chevaliers. Le castrum se déploie actuellement sur une superficie d'environ un hectare et demi et comporte deux entités distinctes déterminées par un bourg supérieur, dominant un village subordonné. L'organisation du site résulte de trois campagnes de développement issues d'un centre de pouvoir concentré autour du lieu de culte, suivies d'une répartition périphérique de l'habitat au sein de la coseigneurie, puis d'une phase de fortification du domaine. L'archéologie du bâti permet d'établir l'installation des premières constructions au début du XIIème siècle, puis le développement de l'habitat des seigneurs pariers à partir de la seconde moitié du XIIème siècle. La coseigneurie atteint son apogée au XIVème siècle, suite à l'édification de nouveaux logis seigneuriaux et d'une double enceinte. A la fin du XVème siècle, le site est principalement occupé par des métayers exploitants qui s'attacheront à préserver les atouts de la « Coste » d'Allègre. Le castrum demeura habité jusqu'en 1910.
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La cour castrale.
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Le Château d’Allègre.
Ensemble palatial. La tour au Moyen-Age. Le premier élément d’un castrum est une tour. Toujours édifiée au point le plus élevé du domaine, cette tour primordiale, outre son aspect défensif, a pour principale fonction de démontrer la puissance du seigneur aux populations environnantes. Aujourd'hui en grande partie détruite, la tour du seigneur dominant se devait d’être plus élevée que les tours des autres co-seigneurs. Les bourgeois des villes lorsqu'ils atteindront la noblesse, grâce à leur argent et les intrigues de cour, ajouteront une tour d'escalier particulièrement visible à leurs hôtels particuliers pour bien montrer, par ce symbolisme, leur nouvelle élévation sociale.
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Le Château d’Allègre.
Ensemble palatial.
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Le Château d’Allègre.
Ensemble palatial. Au-dessus de la porte d'entrée, un assommoir.
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Le Château d’Allègre.
Ensemble palatial. Au-dessus de la porte d'entrée du logis, un deuxième assommoir (En bas, à gauche le premier assommoir).
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Le Château d’Allègre.
Ensemble palatial. Le logis-tour. Quatre ensembles d'habitations définis par une tour et une salle d'apparat attenante où le seigneur pouvait résider et recevoir ont été observés. La tour de trois étages présente une superficie moyenne de 10 à 20 m2. Elle est adossée à une salle rectangulaire (aula), de 20 et 40 m2, comprenant un ou deux niveaux. L'entrée, au rez-de-chaussée, était défendue soit depuis le niveau sommital, soit depuis un assommoir. Parmi les dispositifs intérieurs figurent des escaliers en pierre de taille soigneusement aménagés, des niches ou placards, des éviers en pierre, des caniveaux d'évacuation des eaux et des latrines aux étages. De nouveau, les espaces étaient divisés par des plafonds, planchers en bois, et des jours en archère assuraient à la fois la défense et l'éclairage. En toiture, les indices architecturaux préservés laissent entrevoir l'existence de charpentes à double pente, couvertes de lauzes de calcaire ou de tuiles en terre cuite.
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Le Château d’Allègre.
Tour-salle sud.
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Le Château d’Allègre.
Bâtiment de garde sud.
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Le Château d’Allègre.
La Tour Nord. La fine archère devient une belle embrasure à l'intérieur de la tour. On peut observer les consoles de support des planchers mais pas de trace de cheminée. Ici, comme dans tout le château, on se chauffait avec un brasero au centre de la pièce.
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Le Château d’Allègre.
La Tour Nord. Par contre, suprême raffinement, chaque étage comporte une latrine dans l'épaisseur du mur avec un conduit d'évacuation vers l'extérieur. Leur faible profondeur obligeait à les utiliser porte ouverte, situation conviviale qui permettait de se soulager sans interrompre la conversation avec ses convives !
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Le Château d’Allègre.
La Tour Nord. La fine archère devient une belle embrasure à l'intérieur de la tour.
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Le Château d’Allègre.
Tour nord-est accolée à la précédente.
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Le Château d’Allègre.
La Maison Est. Exemple rare de l’architecture médiévale, cette maison forte comportait deux niveaux accessibles indépendamment par deux portes en plein cintre, côté château. La face opposée n'est éclairée que par deux fines archères. Elle était couverte d'un toit à deux pentes protégé des tirs éventuels d'un assaillant, posté sur les hauteurs de la colline St-Saturnin, par un mur bouclier édifié directement sur les lauzes de couverture, une série de trous permettant l'écoulement des eaux de pluie. On distingue bien la console de pierres continue qui portait le plancher, les deux niches du premier niveau ont été percées pour en faire des bouches à feu, probablement lors des guerres de religion.
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Le Château d’Allègre.
La Tour Nord. Cette tour présente une façade ne comportant qu'une fine archère, seule l'extension accolée à l'Est possède deux grandes ouvertures en plein cintre (l'encadrement de la plus basse a disparu depuis longtemps). Les trous d'encastrement présents autour de l'ouverture supérieure indiquent qu'elle donnait accès à un dispositif en bois en encorbellement, balcon ou bretèche. L'appareil de construction est soigné avec des joints tirés au fer, technique de la fin du XIIème siècle, mais la présence de quelques pierres à bossage évoquerait la deuxième moitié du XIIIème siècle. Une tour similaire s'élevait à quelques mètres sur la droite, il n'en reste aujourd'hui que la moitié du rez de chaussée.
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Le Château d’Allègre.
Fin de la plongée dans le Moyen-Age.
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