Privas

Musée associatif de Montélimar, Privas

<center>Musée  Associatif </center>C'est un musée d'Archéologie, Géologie, Préhistoire, Histoire, Numismatique. Il se trouve dans l'ancienne chapelle des Carmes.
Musée Associatif
C'est un musée d'Archéologie, Géologie, Préhistoire, Histoire, Numismatique. Il se trouve dans l'ancienne chapelle des Carmes.
1
<center>Musée  Associatif </center>Il se trouve dans l'ancienne chapelle des Carmes.
Musée Associatif
Il se trouve dans l'ancienne chapelle des Carmes.
2
<center>Musée  Associatif </center>Bombe Volcanique. Olivine.
Musée Associatif
Bombe Volcanique. Olivine.
3
<center>Musée  Associatif </center>Végétaux fossiles sur Diatomite.
Musée Associatif
Végétaux fossiles sur Diatomite.
4
<center>Musée  Associatif </center>Hildegarde de Bingen. Sculpture argile.
Musée Associatif
Hildegarde de Bingen. Sculpture argile.
5
<center>Musée  Associatif </center>Dents et griffes d'ursus spalaeus (ours des cavernes). Le Paléolithique est la première et la plus longue période de la Préhistoire, durant laquelle les humains sont tous des chasseurs-cueilleurs. Le Paléolithique commence avec l’apparition des premiers outils lithiques, il y a 3,3 millions d'années en Afrique. Il s'achève il y a 11 700 ans avec la fin de la dernière période glaciaire, qui ouvre la voie au Mésolithique. Le Paléolithique, le Mésolithique et le Néolithique se succèdent dans cet ordre et forment l'âge de la pierre.
Musée Associatif
Dents et griffes d'ursus spalaeus (ours des cavernes). Le Paléolithique est la première et la plus longue période de la Préhistoire, durant laquelle les humains sont tous des chasseurs-cueilleurs. Le Paléolithique commence avec l’apparition des premiers outils lithiques, il y a 3,3 millions d'années en Afrique. Il s'achève il y a 11 700 ans avec la fin de la dernière période glaciaire, qui ouvre la voie au Mésolithique. Le Paléolithique, le Mésolithique et le Néolithique se succèdent dans cet ordre et forment l'âge de la pierre.
6
<center>Musée  Associatif </center>La transformation de la peau en cuir.
L'homme préhistorique utilise un grattoir en silex afin d'enlever les résidus de chair et de graisse sur la peau fraîche. Il utilise ensuite le lissoir pour enduire la peau avec des substances naturelles telles que le sel, la graisse animale, la moelle osseuse ou le cerveau pour l'assouplir, l'empêcher de se décomposer et la rendre résistante à l'eau.
Musée Associatif
La transformation de la peau en cuir. L'homme préhistorique utilise un grattoir en silex afin d'enlever les résidus de chair et de graisse sur la peau fraîche. Il utilise ensuite le lissoir pour enduire la peau avec des substances naturelles telles que le sel, la graisse animale, la moelle osseuse ou le cerveau pour l'assouplir, l'empêcher de se décomposer et la rendre résistante à l'eau.
7
<center>Musée  Associatif </center>En Drôme et en Ardèche, on trouve fréquemment des sites occupés par l’homme depuis le Paléolithique jusqu'à le fin du Néolithique qui regorgent de cette matière première abondante et si utile pour ces populations.
En Drôme, le site de Vassieux-en-Vercors est représenté Ici par son silex particulièrement reconnaissable grâce à sa couleur grise,
Durant trois siècles, de 2700 à 2400 avant J.-C des artisans-tailleurs du Néolithique ont exploité le lieu. À la recherche d'un silex de haute qualité et de grande dimension, ils s'installaient sur le site durant plusieurs mois pour y creuser des fosses et y récolter des gros nodules de silex qu'ils dégrossissaient sur place. Les ébauches étaient transportées à proximité pour être débitées en grandes lames de 18 cm à 25 cm de long.
Musée Associatif
En Drôme et en Ardèche, on trouve fréquemment des sites occupés par l’homme depuis le Paléolithique jusqu'à le fin du Néolithique qui regorgent de cette matière première abondante et si utile pour ces populations. En Drôme, le site de Vassieux-en-Vercors est représenté Ici par son silex particulièrement reconnaissable grâce à sa couleur grise, Durant trois siècles, de 2700 à 2400 avant J.-C des artisans-tailleurs du Néolithique ont exploité le lieu. À la recherche d'un silex de haute qualité et de grande dimension, ils s'installaient sur le site durant plusieurs mois pour y creuser des fosses et y récolter des gros nodules de silex qu'ils dégrossissaient sur place. Les ébauches étaient transportées à proximité pour être débitées en grandes lames de 18 cm à 25 cm de long.
8
<center>Musée  Associatif </center>Le Mésolithiquee
Vers -12 500 ans, le climat sè réchauffe. Un climat méditerranéen tempéré se met en place. La forêt gagne en superficie. La faune se modifie : des espèces forestières comme le cerf ou le sanglier apparaissent au détriment du mammouth ou du lion. Les ressources liées à la cueillette s'accroissent. L'homme nomade suit le gibier.
Sur le site de Gournier, à Montélimar, un campement de cette époque a été mis au jour, attesté par la découverte de fragments de silex de petite taille.
Musée Associatif
Le Mésolithiquee Vers -12 500 ans, le climat sè réchauffe. Un climat méditerranéen tempéré se met en place. La forêt gagne en superficie. La faune se modifie : des espèces forestières comme le cerf ou le sanglier apparaissent au détriment du mammouth ou du lion. Les ressources liées à la cueillette s'accroissent. L'homme nomade suit le gibier. Sur le site de Gournier, à Montélimar, un campement de cette époque a été mis au jour, attesté par la découverte de fragments de silex de petite taille.
9
<center>Musée  Associatif </center>Silex (provenance Malataverne).
Musée Associatif
Silex (provenance Malataverne).
10
<center>Musée  Associatif </center>Le site de Gournier-Fortuneau.
Une population de pasteurs-agriculteurs vient s’installer entre 3950et 3700 avant notre ère et fréquente régulièrement le sitate de Gournier-Fortuneau.
Un site funéraire exceptionnel sans équivalent enm France et en Europe a été mis au jour par les archéologues. Il s'agit d’un site majeur; unique en Europe. Il est composé de quatre aires concentriques distinctes.
Du centre vers l’extérieur, il comprend : 
Un groupe de sépultures individuelles en pleine terre ; 
Une aire présentant de nombreuses fosses creusées afin de permettre le stockage de graines. Ces fosses sont réutilisées comme dépotoir (mobilier céramique et lithique, ossements d'animaux…) ;
Une trentaine de foyers à pierres chauffées ;
Des trous de poteaux.
On pense être en présence d'un lieu funéraire dont l'organisation très complexe semble tourner autour d'un élément central hélas disparu par destruction
80 % des sépultures concernent des femmes. Dans l'une des sépultures, les archéologues ont trouvé une dizaine d'hommes et de femmes visiblement sacrifié en l'honneur d'une jeune femme décédée naturellement.
De même, la présence dans certaines tombes de nombreux animaux sacrifiés (chien, bœufs) atteste de l'importance des personnes qui ont été inhumées.
Musée Associatif
Le site de Gournier-Fortuneau. Une population de pasteurs-agriculteurs vient s’installer entre 3950et 3700 avant notre ère et fréquente régulièrement le sitate de Gournier-Fortuneau. Un site funéraire exceptionnel sans équivalent enm France et en Europe a été mis au jour par les archéologues. Il s'agit d’un site majeur; unique en Europe. Il est composé de quatre aires concentriques distinctes. Du centre vers l’extérieur, il comprend : Un groupe de sépultures individuelles en pleine terre ; Une aire présentant de nombreuses fosses creusées afin de permettre le stockage de graines. Ces fosses sont réutilisées comme dépotoir (mobilier céramique et lithique, ossements d'animaux…) ; Une trentaine de foyers à pierres chauffées ; Des trous de poteaux. On pense être en présence d'un lieu funéraire dont l'organisation très complexe semble tourner autour d'un élément central hélas disparu par destruction 80 % des sépultures concernent des femmes. Dans l'une des sépultures, les archéologues ont trouvé une dizaine d'hommes et de femmes visiblement sacrifié en l'honneur d'une jeune femme décédée naturellement. De même, la présence dans certaines tombes de nombreux animaux sacrifiés (chien, bœufs) atteste de l'importance des personnes qui ont été inhumées.
11
<center>Musée  Associatif </center>Reconstitution d'une faucille néolithique en bois avec des lames de pierre polie collées.
Musée Associatif
Reconstitution d'une faucille néolithique en bois avec des lames de pierre polie collées.
12
<center>Musée  Associatif </center>Vers - 4300, une nouvelle culture apparaît dans le midi méditerranéen : le chasséen.
Le poids de la production de nourriture par l'agriculture et l'élevage passe de 50% à 100%. Les techniques évoluent ; la céramique se renouvelle.
Musée Associatif
Vers - 4300, une nouvelle culture apparaît dans le midi méditerranéen : le chasséen. Le poids de la production de nourriture par l'agriculture et l'élevage passe de 50% à 100%. Les techniques évoluent ; la céramique se renouvelle.
13
<center>Musée  Associatif </center>Meule dormante et son broyon. Daurelle-Fortuneau. Période néolithique, civilisation chasséenne : vers 3000 avant notre ère.
Musée Associatif
Meule dormante et son broyon. Daurelle-Fortuneau. Période néolithique, civilisation chasséenne : vers 3000 avant notre ère.
14
<center>Musée  Associatif </center>L'âge du Bronze.
Vers 1200-1100 avant notre ère, le site de Fortuneau est occupé en permanence ou non C'est une zone à vocation agricole, la population se sédentarise. Une petite agglomération se développe sur le territoire de Gournier, Saint-James, La Roberte et les Portes de Provence. Mais on ne peut pas encore parler de village.
L'âge du bronze à Montélimar.
Dans le quartier du Bouquet, sur le terrain destiné à la création de logements; un site datant de 2000 à 1000 avant J.-C. a été fouillé par les archéologues.
Un atelier de taille du silex (2000 avant notre ère) et un atelier de bronzier (1000 avant notre ère) ont été mis au jour.
Pointes de flèches, broches et épingles pour les vêtements, têtes de hache ont été retrouvées sur le site.
Les archéologues ont émis l'hypothèse que l'atelier de bronzier, qui se trouvait parmi au moins six autres bâtiments, conditionnait le métal en petits anneaux pour la revente ou l'échange.
Musée Associatif
L'âge du Bronze. Vers 1200-1100 avant notre ère, le site de Fortuneau est occupé en permanence ou non C'est une zone à vocation agricole, la population se sédentarise. Une petite agglomération se développe sur le territoire de Gournier, Saint-James, La Roberte et les Portes de Provence. Mais on ne peut pas encore parler de village. L'âge du bronze à Montélimar. Dans le quartier du Bouquet, sur le terrain destiné à la création de logements; un site datant de 2000 à 1000 avant J.-C. a été fouillé par les archéologues. Un atelier de taille du silex (2000 avant notre ère) et un atelier de bronzier (1000 avant notre ère) ont été mis au jour. Pointes de flèches, broches et épingles pour les vêtements, têtes de hache ont été retrouvées sur le site. Les archéologues ont émis l'hypothèse que l'atelier de bronzier, qui se trouvait parmi au moins six autres bâtiments, conditionnait le métal en petits anneaux pour la revente ou l'échange.
15
<center>Musée  Associatif </center>Les Ségovellaunes, population celtique de l'âge du fer, habitent sur un habitat fortifié, un oppidum, situé sur le plateau de Géry. De là, ils peuvent contrôler la vallée du Rhône. Mais face à la volonté de conquête des Romains, ils doivent s'incliner. Ainsi débute, au Ier siècle avant notre ère, la civilisation gallo-romaine.
Les Romains installent des colons dans ces nouvelles terres conquises et construisent des routes facilitant le passage des légionnaires et des marchands.
Agrippa, ami de l'empereur Auguste, imagine un réseau routier dont Lyon (Lugdunum) est le centre. Reprenant les sentiers gaulois, il crée une voie qui portera son nom, la via Agrippa, reliant Lyon à Arles et passant par Vienne et Orange.
La route est ponctuée d'étapes (mutotio et mansio) permettant aux voyageurs de se reposer ou de se restaurer. Acunum est un relais (mansio) sur la via Agrippa.
Musée Associatif
Les Ségovellaunes, population celtique de l'âge du fer, habitent sur un habitat fortifié, un oppidum, situé sur le plateau de Géry. De là, ils peuvent contrôler la vallée du Rhône. Mais face à la volonté de conquête des Romains, ils doivent s'incliner. Ainsi débute, au Ier siècle avant notre ère, la civilisation gallo-romaine. Les Romains installent des colons dans ces nouvelles terres conquises et construisent des routes facilitant le passage des légionnaires et des marchands. Agrippa, ami de l'empereur Auguste, imagine un réseau routier dont Lyon (Lugdunum) est le centre. Reprenant les sentiers gaulois, il crée une voie qui portera son nom, la via Agrippa, reliant Lyon à Arles et passant par Vienne et Orange. La route est ponctuée d'étapes (mutotio et mansio) permettant aux voyageurs de se reposer ou de se restaurer. Acunum est un relais (mansio) sur la via Agrippa.
16
<center>Musée  Associatif </center>La situation de la mansio, entre la voie romaine et le Rhône, va favoriser le développement économique de la vallée. Bientôt, Acunum se transformé en bourgade. On y trouve un forum (place du Marché), des thermes (Les Catalins), une nécropole (Aygu).
Aux alentours, de nombreux domaines agricoles (villae) produisent vin, huile d’olive, amandes... destinées essentiellement à l'exportation. Ces produits sont expédiés vers la Méditerranée grâce aux bateaux descendant le Rhône.
Musée Associatif
La situation de la mansio, entre la voie romaine et le Rhône, va favoriser le développement économique de la vallée. Bientôt, Acunum se transformé en bourgade. On y trouve un forum (place du Marché), des thermes (Les Catalins), une nécropole (Aygu). Aux alentours, de nombreux domaines agricoles (villae) produisent vin, huile d’olive, amandes... destinées essentiellement à l'exportation. Ces produits sont expédiés vers la Méditerranée grâce aux bateaux descendant le Rhône.
17
<center>Musée  Associatif </center>Monnaies frappées à Montélimar.
Musée Associatif
Monnaies frappées à Montélimar.
18
<center>Musée  Associatif </center>Les « écus » et « euro » temporaires de villes ou de collectivités territoriales
Musée Associatif
Les « écus » et « euro » temporaires de villes ou de collectivités territoriales
19
<center>Musée  Associatif </center>Les « écus » et « euro » temporaires de villes ou de collectivités territoriales
Musée Associatif
Les « écus » et « euro » temporaires de villes ou de collectivités territoriales
20
<center>Musée  Associatif </center>Les « écus » et « euro » temporaires de villes ou de collectivités territoriales
Musée Associatif
Les « écus » et « euro » temporaires de villes ou de collectivités territoriales
21
<center>Musée  Associatif </center>Fèves en forme de jetons de la boulangerie Au Croissant Doré.
Musée Associatif
Fèves en forme de jetons de la boulangerie Au Croissant Doré.
22
<center>Musée  Associatif </center>Jardin de la chapelle.
Musée Associatif
Jardin de la chapelle.
23
<center>Musée  Associatif </center>Jardin de la chapelle.
Musée Associatif
Jardin de la chapelle.
24
<center>Musée  Associatif </center>
Musée Associatif
25
<center>Musée  Associatif </center>Maquette du château de Montélimar.
Musée Associatif
Maquette du château de Montélimar.
26
<center>Privas</center>La porte du Ranc était appelée anciennement porte du Vanel, de la Chapelle, ou parfois de Montmorency du nom du duc commandant les régiments cantonnés sur le plateau du Vanel qui entra le premier dans la ville par cette porte à l’issue du siège de 1629. L’actuel hôtel de la préfecture était, jusqu’à la Révolution, celui du dernier seigneur de la ville. Une des trois filles de Charles de Saint- Nectaire et de Marie de Lestrange, épouse en 1692 Fay-Gerlande.
Leur fils Charles César reprend à la famille d’Henry (son cousin), le seigneur assassiné, la baronnie de Privas et Boulogne. Il fût le dernier seigneur à résider à Privas sous le titre de marquis de Gerlande-Lestrange. Le marquis a des goûts somptuaires et fait construire son hôtel de 1740 à 49. Charles César meurt sans paternité en 1763. Héritier du marquis, son neveu Florimont Fay de la Tour-Maubourg ne résidera pas à Privas. Criblé de dettes, il vend peu à peu tous ses biens seigneuriaux à Guérin, son « procureur fondé » qui ne cesse de racheter des propriétés. L’hôtel Gerlande est acquis en 1791 par le Directoire à Guérin, devenu propriétaire en 1786. Les bâtiments attenants, écuries et fenières, devinrent les bureaux du préfet qu’on relia en 1820 à ses appartements, dans l’ancien hôtel particulier, par un arceau qui fut modifié à nouveau en 1946.
Privas
La porte du Ranc était appelée anciennement porte du Vanel, de la Chapelle, ou parfois de Montmorency du nom du duc commandant les régiments cantonnés sur le plateau du Vanel qui entra le premier dans la ville par cette porte à l’issue du siège de 1629. L’actuel hôtel de la préfecture était, jusqu’à la Révolution, celui du dernier seigneur de la ville. Une des trois filles de Charles de Saint- Nectaire et de Marie de Lestrange, épouse en 1692 Fay-Gerlande. Leur fils Charles César reprend à la famille d’Henry (son cousin), le seigneur assassiné, la baronnie de Privas et Boulogne. Il fût le dernier seigneur à résider à Privas sous le titre de marquis de Gerlande-Lestrange. Le marquis a des goûts somptuaires et fait construire son hôtel de 1740 à 49. Charles César meurt sans paternité en 1763. Héritier du marquis, son neveu Florimont Fay de la Tour-Maubourg ne résidera pas à Privas. Criblé de dettes, il vend peu à peu tous ses biens seigneuriaux à Guérin, son « procureur fondé » qui ne cesse de racheter des propriétés. L’hôtel Gerlande est acquis en 1791 par le Directoire à Guérin, devenu propriétaire en 1786. Les bâtiments attenants, écuries et fenières, devinrent les bureaux du préfet qu’on relia en 1820 à ses appartements, dans l’ancien hôtel particulier, par un arceau qui fut modifié à nouveau en 1946.
27
<center>Privas</center>Beffroi de l'Hôtel de ville de Privas.
Privas
Beffroi de l'Hôtel de ville de Privas.
28
<center>Privas</center>Après avoir rasé le pâté de maison, va s'élever la nouvelle maison commune dont la première pierre a été posée le 17 mai 1936 et dont les circonstances de la guerre ont empêché l'inauguration officielle. Emplacement et architecture ont été très discutés. Le maire Émile Toussaint observe que le style ne s'admettra que plus tard, quand la place sera adaptée à l'édifice. Le bâtiment en effet n'a aucun lien avec le style ardéchois, le haut beffroi est inutilisable
Privas
Après avoir rasé le pâté de maison, va s'élever la nouvelle maison commune dont la première pierre a été posée le 17 mai 1936 et dont les circonstances de la guerre ont empêché l'inauguration officielle. Emplacement et architecture ont été très discutés. Le maire Émile Toussaint observe que le style ne s'admettra que plus tard, quand la place sera adaptée à l'édifice. Le bâtiment en effet n'a aucun lien avec le style ardéchois, le haut beffroi est inutilisable
29
<center>Privas</center>L'Hôtel de Ville date de 1935, remarquez les armoiries de la ville et sa devise :
Privas
L'Hôtel de Ville date de 1935, remarquez les armoiries de la ville et sa devise : "celle que la violence a détruite, sa force l'a reconstruite". Le beffroi de la mairie, deuxième plus haut beffroi du Sud de la France.
30
<center>Privas</center>Beffroi de l'Hôtel de ville de Privas.
Privas
Beffroi de l'Hôtel de ville de Privas.
31
<center>Privas</center>Durant la période antique, le peuple gaulois des Helviens (en latin Helvii) est installé dans l'actuelle partie Sud du département de l'Ardèche, en limite du territoire des Segovellaunes, essentiellement situé dans le Valentinois (région de Valence). Les premières traces de la ville sont attestées au hameau du Lac, secteur où des fouilles archéologiques récentes ont permis de mettre au jour une villa du début de l'Empire romain ainsi qu'une nécropole du haut Moyen Âge. Au IVe, c'est là où est construit la première église, mais un affaissement de terrait ferme le passage au Coiron, formant une poche d'eau stagnante que l'on va appeler le Lac.. Au XIIe, le bourg primitif de Privas s'est développé autour de l'église Saint-Thomas, située place de la République et qui dépendait du prieuré de Rompon, rattaché à l'ordre de Cluny. Le château (castrum) de Privas n'est attesté qu'à partir du XIIIe siècle et se situait à l'emplacement actuel du collège-couvent des Récollets. Ruiné en 1621 puis en 1629, il n'en reste rien. Au XIIe siècle, Privas dépend de la seigneurie des Poitiers-Valentinois, comtes de Valence, lesquels rendent hommage aux comtes de Toulouse. Aymar de Poitiers, en 1281 et son fils en 1309, accordèrent une charte de franchise à Privas, garantissant des droits économiques, fiscaux et militaires à la ville.
Privas
Durant la période antique, le peuple gaulois des Helviens (en latin Helvii) est installé dans l'actuelle partie Sud du département de l'Ardèche, en limite du territoire des Segovellaunes, essentiellement situé dans le Valentinois (région de Valence). Les premières traces de la ville sont attestées au hameau du Lac, secteur où des fouilles archéologiques récentes ont permis de mettre au jour une villa du début de l'Empire romain ainsi qu'une nécropole du haut Moyen Âge. Au IVe, c'est là où est construit la première église, mais un affaissement de terrait ferme le passage au Coiron, formant une poche d'eau stagnante que l'on va appeler le Lac.. Au XIIe, le bourg primitif de Privas s'est développé autour de l'église Saint-Thomas, située place de la République et qui dépendait du prieuré de Rompon, rattaché à l'ordre de Cluny. Le château (castrum) de Privas n'est attesté qu'à partir du XIIIe siècle et se situait à l'emplacement actuel du collège-couvent des Récollets. Ruiné en 1621 puis en 1629, il n'en reste rien. Au XIIe siècle, Privas dépend de la seigneurie des Poitiers-Valentinois, comtes de Valence, lesquels rendent hommage aux comtes de Toulouse. Aymar de Poitiers, en 1281 et son fils en 1309, accordèrent une charte de franchise à Privas, garantissant des droits économiques, fiscaux et militaires à la ville.
32
<center>Privas</center>Les maisons se trouvent sur le tracé de l'ancien rempart du XIIe. Au XVIe siècle, la Réforme (mouvement religieux protestant) s'implanta profondément et rapidement à Privas. Au début, le mouvement fut populaire et un grand nombre de personnes de la noblesse et de la haute-bourgeoisie vivaroise adhérèrent vite à ces idées. Privas joua un rôle de premier plan pendant les guerres de religion. Une répression très dure fut organisée. Beaucoup d'habitants furent exterminés, certains fuirent à Genève. Cependant, malgré la répression, le mouvement s'étendit et pendant près de 70 ans, le culte catholique ne fut plus célébré à Privas, l'église fut même détruite en 1570. Un pasteur venu de Suisse organisa l'Église réformée de Privas. La garnison du roi fut refusée par la ville. Il n'y eut pas de massacre de la Saint-Barthélemy à Privas. En 1629 à la suite de la prise d’armes par les protestants, la ville est assiégée par l’armée royale. Défendue par Montbrun avec 800 hommes, elle est prise et rasée le 28 mai 1629.
Privas
Les maisons se trouvent sur le tracé de l'ancien rempart du XIIe. Au XVIe siècle, la Réforme (mouvement religieux protestant) s'implanta profondément et rapidement à Privas. Au début, le mouvement fut populaire et un grand nombre de personnes de la noblesse et de la haute-bourgeoisie vivaroise adhérèrent vite à ces idées. Privas joua un rôle de premier plan pendant les guerres de religion. Une répression très dure fut organisée. Beaucoup d'habitants furent exterminés, certains fuirent à Genève. Cependant, malgré la répression, le mouvement s'étendit et pendant près de 70 ans, le culte catholique ne fut plus célébré à Privas, l'église fut même détruite en 1570. Un pasteur venu de Suisse organisa l'Église réformée de Privas. La garnison du roi fut refusée par la ville. Il n'y eut pas de massacre de la Saint-Barthélemy à Privas. En 1629 à la suite de la prise d’armes par les protestants, la ville est assiégée par l’armée royale. Défendue par Montbrun avec 800 hommes, elle est prise et rasée le 28 mai 1629.
33
<center>Hôpital Sainte-Marie de Privas.</center>En 1824, le Père Marie-Joseph Chiron (1797-1852), curé de Saint-Martin l'Inférieur, organise une pieuse association de jeunes femmes, les Sœurs de Sainte Marie de l'Assomption. Le 25 novembre 1825, sept d'entre elles commencent la vie commune puis reçoivent l'habit religieux le 20 janvier 1826. Elle choisissent la règle des trappistes et œuvrent auprès des malades et à l'enseignement des enfants. En 1827, le Père Chiron est nommé aumônier de la prison de Privas et découvre que plusieurs femmes atteintes de maladie mentale qui y sont incarcérés. Il demande donc aux sœurs de s'occuper d'elles. Le 2 mars 1827, Marie-Joseph Chiron fonde une maison de soins pour maladie psychiatrique à Privas, avec l'accord de l''évêque, du préfet et du maire. A droite, la colline du Montoulon se présente selon une forme circulaire, culminant à 424 m et dominant l'agglomération privadoise et la vallée de l’Ouvèze.
Hôpital Sainte-Marie de Privas.
En 1824, le Père Marie-Joseph Chiron (1797-1852), curé de Saint-Martin l'Inférieur, organise une pieuse association de jeunes femmes, les Sœurs de Sainte Marie de l'Assomption. Le 25 novembre 1825, sept d'entre elles commencent la vie commune puis reçoivent l'habit religieux le 20 janvier 1826. Elle choisissent la règle des trappistes et œuvrent auprès des malades et à l'enseignement des enfants. En 1827, le Père Chiron est nommé aumônier de la prison de Privas et découvre que plusieurs femmes atteintes de maladie mentale qui y sont incarcérés. Il demande donc aux sœurs de s'occuper d'elles. Le 2 mars 1827, Marie-Joseph Chiron fonde une maison de soins pour maladie psychiatrique à Privas, avec l'accord de l''évêque, du préfet et du maire. A droite, la colline du Montoulon se présente selon une forme circulaire, culminant à 424 m et dominant l'agglomération privadoise et la vallée de l’Ouvèze.
34
<center>Privas</center>Cette Porte, plus couramment appelée Imbert était la porte d’entrée sud de la ville, porte du soleil, d’où son nom d’origine de porte de « Limbert »c’est à dire le lézard. Les habitants, notamment les personnes âgées, aimaient venir s’y réchauffer.
C’était la porte d’accès des routes venant du Pouzîn ou de Baix, deux ports importants sur le Rhône. La route du Pouzin traversait le pont de Coux, rejoignait au lieu-dit les « Trois Chemins » la route de Baix et descendait vers le pont des Chauchières (Louis XIII) avant de remonter vers la porte de Limbert en empruntant une rampe escarpée en place de la calade actuelle. Cette porte de Limbert faisait face aux attaquants venant de la plaine du Lac, elle était renforcée d’une tour abolie au cours du siège de 1629, et devait comporter un pont-levis au-dessus du fossé au pied des remparts. Porte et serrure furent démantelées en 1809 pour permettre un accès plus facile aux véhicules.
Privas
Cette Porte, plus couramment appelée Imbert était la porte d’entrée sud de la ville, porte du soleil, d’où son nom d’origine de porte de « Limbert »c’est à dire le lézard. Les habitants, notamment les personnes âgées, aimaient venir s’y réchauffer. C’était la porte d’accès des routes venant du Pouzîn ou de Baix, deux ports importants sur le Rhône. La route du Pouzin traversait le pont de Coux, rejoignait au lieu-dit les « Trois Chemins » la route de Baix et descendait vers le pont des Chauchières (Louis XIII) avant de remonter vers la porte de Limbert en empruntant une rampe escarpée en place de la calade actuelle. Cette porte de Limbert faisait face aux attaquants venant de la plaine du Lac, elle était renforcée d’une tour abolie au cours du siège de 1629, et devait comporter un pont-levis au-dessus du fossé au pied des remparts. Porte et serrure furent démantelées en 1809 pour permettre un accès plus facile aux véhicules.
35
<center>Privas</center>Maison du XIXe appartenant à un négociant en soie. Henri IV (1553-1610), soucieux de diminuer les importations de soieries fort coûteuses, suit les conseils du contrôleur général du commerce Barthélemy de Laffemas (1545-1612) prônant la multiplication du mûrier en France ; le roi passe outre l’opposition de son ministre, Maximilien de Béthune, futur duc de Sully (1559-1641) qui, étant un protestant aux mœurs très austères, s’oppose au port des vêtements luxueux en soie. Olivier de Serres (1539-1619), agronome huguenot, nommé en 1596 historiographe du roi Henri IV, se rend à Paris en novembre 1598 pour y régler la succession de son frère décédé ; il emmène dans ses bagages le manuscrit de son livre “Le Théâtre d’Agriculture et Ménage des Champs” dont Henri IV fait imprimer en novembre 1599 le chapitre XIV intitulé : “La cueillette de la soie par la nourriture des vers qui la font”. En 1601, le roi, pour montrer l’exemple aux propriétaires terriens, fait planter 2OOOO mûriers dans le Jardin des Tuileries. En 16O2, il exige même que chaque paroisse possède une pépinière de mûriers ainsi qu’une magnanerie.
Privas
Maison du XIXe appartenant à un négociant en soie. Henri IV (1553-1610), soucieux de diminuer les importations de soieries fort coûteuses, suit les conseils du contrôleur général du commerce Barthélemy de Laffemas (1545-1612) prônant la multiplication du mûrier en France ; le roi passe outre l’opposition de son ministre, Maximilien de Béthune, futur duc de Sully (1559-1641) qui, étant un protestant aux mœurs très austères, s’oppose au port des vêtements luxueux en soie. Olivier de Serres (1539-1619), agronome huguenot, nommé en 1596 historiographe du roi Henri IV, se rend à Paris en novembre 1598 pour y régler la succession de son frère décédé ; il emmène dans ses bagages le manuscrit de son livre “Le Théâtre d’Agriculture et Ménage des Champs” dont Henri IV fait imprimer en novembre 1599 le chapitre XIV intitulé : “La cueillette de la soie par la nourriture des vers qui la font”. En 1601, le roi, pour montrer l’exemple aux propriétaires terriens, fait planter 2OOOO mûriers dans le Jardin des Tuileries. En 16O2, il exige même que chaque paroisse possède une pépinière de mûriers ainsi qu’une magnanerie.
36
<center>Privas</center>Maison du XIXe appartenant à un négociant en soie. De son côté, Olivier de Serres, revenu dans son domaine du Pradel, s’emploie à distribuer gratuitement tout autour de lui des pieds de mûriers provenant de ses mûreraies ; il offre aussi des graines de bombyx ainsi qu’un traité de sériciculture. L’industrie française de la soie démarre véritablement. Malheureusement en 1685, la Révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV, va provoquer l’exode de nombreux huguenots, artisans “soyeux” dans le Midi et à Lyon ; cette émigration qui va grandement profiter à la Hollande, à l’Allemagne, à la Suisse… ! L’apogée de la soierie française se situe entre les années 1820 et 1850, favorisée par l’invention en 1804 du métier mécanique du Lyonnais Joseph Marie Jacquard. Enfin, les nouvelles techniques de teinture de la soie et surtout, vers 1850, l’inauguration du transport ferroviaire raccourcissant les distances et diminuant le prix du transport des marchandises, contribuent à cette hégémonie.
Privas
Maison du XIXe appartenant à un négociant en soie. De son côté, Olivier de Serres, revenu dans son domaine du Pradel, s’emploie à distribuer gratuitement tout autour de lui des pieds de mûriers provenant de ses mûreraies ; il offre aussi des graines de bombyx ainsi qu’un traité de sériciculture. L’industrie française de la soie démarre véritablement. Malheureusement en 1685, la Révocation de l’Édit de Nantes par Louis XIV, va provoquer l’exode de nombreux huguenots, artisans “soyeux” dans le Midi et à Lyon ; cette émigration qui va grandement profiter à la Hollande, à l’Allemagne, à la Suisse… ! L’apogée de la soierie française se situe entre les années 1820 et 1850, favorisée par l’invention en 1804 du métier mécanique du Lyonnais Joseph Marie Jacquard. Enfin, les nouvelles techniques de teinture de la soie et surtout, vers 1850, l’inauguration du transport ferroviaire raccourcissant les distances et diminuant le prix du transport des marchandises, contribuent à cette hégémonie.
37
<center>Privas</center>La Porte Neuve et les remparts. Le Comte de Poitiers, suzerain de la baronnie de Privas, ayant fait construire un château-fort en 1250, des maisons se nichent sous sa protection jusqu’à constituer un « castrum ». Celui-ci va enserrer le premier rempart du bourg ecclésial et « la clastre » originaire qui donna son nom au quartier nord de la ville. Le quartier sud étant celui de Bise, du nom d’un propriétaire riverain. Ces deux quartiers constituaient la ville haute, la plus ancienne.
La Porte Neuve, est en fait une très ancienne porte, percée dans le deuxième rempart pour que les villageois habitant à l’extérieur de Privas puissent se rendre sur la place du clocher, son cimetière, son marché et ses pierres à blé. Les privadois intra-muros peuvent aussi se rendre au cimetière de la nouvelle esplanade créé au 15e siècle en remplacement du cimetière de la placette devenu insuffisant.
Privas
La Porte Neuve et les remparts. Le Comte de Poitiers, suzerain de la baronnie de Privas, ayant fait construire un château-fort en 1250, des maisons se nichent sous sa protection jusqu’à constituer un « castrum ». Celui-ci va enserrer le premier rempart du bourg ecclésial et « la clastre » originaire qui donna son nom au quartier nord de la ville. Le quartier sud étant celui de Bise, du nom d’un propriétaire riverain. Ces deux quartiers constituaient la ville haute, la plus ancienne. La Porte Neuve, est en fait une très ancienne porte, percée dans le deuxième rempart pour que les villageois habitant à l’extérieur de Privas puissent se rendre sur la place du clocher, son cimetière, son marché et ses pierres à blé. Les privadois intra-muros peuvent aussi se rendre au cimetière de la nouvelle esplanade créé au 15e siècle en remplacement du cimetière de la placette devenu insuffisant.
38
<center>Privas</center>La Porte Neuve et les remparts. Quand la ville s’agrandit des quartiers Claux et Mazel, à cet emplacement fut raccordé (d’où la structure en décroché de la porte Neuve) le rempart. Dans le pays, des » routiers » (mercenaires en errance après la guerre de cent ans : 1337/1453), sèment la terreur, et les villes, maisons fortes et châteaux se dotent alors de murailles.
L’enceinte définitive de Privas est cantonnée de tours de guet. Les 4 principales portes de la ville sont fermées par des ponts-levis, jetés au-dessus des fossés qui encerclaient la ville. La porte Neuve, comme celles de Limbert et Tournon, est démantelée et vendue en 1809. Deux pilastres furent conservés dont un est visible à l’angle ouest du Café du Centre.
Privas
La Porte Neuve et les remparts. Quand la ville s’agrandit des quartiers Claux et Mazel, à cet emplacement fut raccordé (d’où la structure en décroché de la porte Neuve) le rempart. Dans le pays, des » routiers » (mercenaires en errance après la guerre de cent ans : 1337/1453), sèment la terreur, et les villes, maisons fortes et châteaux se dotent alors de murailles. L’enceinte définitive de Privas est cantonnée de tours de guet. Les 4 principales portes de la ville sont fermées par des ponts-levis, jetés au-dessus des fossés qui encerclaient la ville. La porte Neuve, comme celles de Limbert et Tournon, est démantelée et vendue en 1809. Deux pilastres furent conservés dont un est visible à l’angle ouest du Café du Centre.
39
<center>Privas</center>
Privas
40
<center>Privas</center>Église Saint-Thomas, construite en 1884 dans le style néo-roman. Massive, elle est en forme de croix latine, mais sa décoration est simple et sans fioritures. Elle remplace l'église détruite par les protestants au XVIème siècle. En façade, un clocher-porche monumental, aux baies géminées, abrite un portail au tympan triangulaire, surmonté d'une archivolte. Le chevet est à pans coupés. Il est éclairé de baies de style roman, et orné dans sa partie supérieure, d'une frise d'arcatures.
Privas
Église Saint-Thomas, construite en 1884 dans le style néo-roman. Massive, elle est en forme de croix latine, mais sa décoration est simple et sans fioritures. Elle remplace l'église détruite par les protestants au XVIème siècle. En façade, un clocher-porche monumental, aux baies géminées, abrite un portail au tympan triangulaire, surmonté d'une archivolte. Le chevet est à pans coupés. Il est éclairé de baies de style roman, et orné dans sa partie supérieure, d'une frise d'arcatures.
41
<center>Privas</center>La rue des Poireaux.
Le long des remparts sud-ouest, descend la rue des Poireaux, anciennement rue de Porreaux, toponyme probable issu d’un terme occitan, désignant une « gargoulette » pour étancher sa soif. Dans cette rue y avait-il un potier fabriquant des cruches ? Cette étroite rue est demeurée médiévale avec ses fenêtres à larmiers, ses arcs de banches (boutiques avec un volet qui s’abattait), son « andrône » (impasse couverte de la largeur d’un homme).
Privas
La rue des Poireaux. Le long des remparts sud-ouest, descend la rue des Poireaux, anciennement rue de Porreaux, toponyme probable issu d’un terme occitan, désignant une « gargoulette » pour étancher sa soif. Dans cette rue y avait-il un potier fabriquant des cruches ? Cette étroite rue est demeurée médiévale avec ses fenêtres à larmiers, ses arcs de banches (boutiques avec un volet qui s’abattait), son « andrône » (impasse couverte de la largeur d’un homme).
42
<center>Privas</center>Le haut de la rue des Poireaux.
Privas
Le haut de la rue des Poireaux.
43
<center>Privas</center>La Porte du Tour.
Jusqu’au 18ème siècle « la route vieille » de Privas à Aubenas passe par le versant nord du Montoulon (Tholo dans les textes anciens) en direction de Veyras. La porte du Tour, ou de Toulon, est donc très fréquentée par la population.
Cette porte fait la jonction entre les remparts de la commune et ceux du château, ce qui provoque des conflits entre le seigneur et les habitants à propos de l’entretien des murs, des droits de passage et d’entrée des marchandises. Cette porte jouxtait une haute tour carrée couronnée de mâchicoulis. C’était le donjon féodal du vieux château fort de 1250.
Privas
La Porte du Tour. Jusqu’au 18ème siècle « la route vieille » de Privas à Aubenas passe par le versant nord du Montoulon (Tholo dans les textes anciens) en direction de Veyras. La porte du Tour, ou de Toulon, est donc très fréquentée par la population. Cette porte fait la jonction entre les remparts de la commune et ceux du château, ce qui provoque des conflits entre le seigneur et les habitants à propos de l’entretien des murs, des droits de passage et d’entrée des marchandises. Cette porte jouxtait une haute tour carrée couronnée de mâchicoulis. C’était le donjon féodal du vieux château fort de 1250.
44
<center>Privas</center>La Maison d’arrêt, construite en 1820, est la plus ancienne de France en activité.
Privas
La Maison d’arrêt, construite en 1820, est la plus ancienne de France en activité.
45
<center>Privas</center>Les soupiraux donnent sur les anciens réservoirs d'eau.
Privas
Les soupiraux donnent sur les anciens réservoirs d'eau.
46
<center>Le couvent des Récollets</center>La chapelle se trouve à l'emplacement du château. Le couvent des Récollets de Privas a été construit sous le règne de Louis XIV. En 1790, la chapelle de ce couvent est le siège du tribunal révolutionnaire. Au fil du temps, le couvent sera successivement transformé en lieu de vote, en caserne, en poudrière puis une prison. En 1827, le couvent est aménagé en collège dirigé par les père basiliens, puis laïcisé en 1872. La chapelle reste en fonction durant cette période, puis ferme en 1966.
Le couvent des Récollets
La chapelle se trouve à l'emplacement du château. Le couvent des Récollets de Privas a été construit sous le règne de Louis XIV. En 1790, la chapelle de ce couvent est le siège du tribunal révolutionnaire. Au fil du temps, le couvent sera successivement transformé en lieu de vote, en caserne, en poudrière puis une prison. En 1827, le couvent est aménagé en collège dirigé par les père basiliens, puis laïcisé en 1872. La chapelle reste en fonction durant cette période, puis ferme en 1966.
47
<center>Le couvent des Récollets</center>C'est Aymar III, comte de Poitiers, qui aurait fait élever une forteresse féodale au-dessus du bourg de Privas. Sur les ruines du château féodal, racheté en 1599 au petit-fils de Diane de Poitiers, Jacques de Chambaud, capitaine huguenot, fait construire un nouveau château moderne. Celui-ci est achevé en 1620, sous le règne de Louis XIII. La ville est gouvernée par un noble catholique tandis que la population s'est massivement soumise à la réforme. Privas est assiégée et ravagée par Louis XIII en 1629. Les Protestants pratiquent désormais leur culte hors de la cité. En 1663, le seigneur Charles de Saint-Nectaire, ou Senneterre, donne les ruines du château, détruit en 1621, et les moyens de les redresser, à des moines Récollets, de l'ordre des Franciscains. Arrivés vers 1650, ces religieux sont chargés après le siège de convertir la ville protestante. Ils édifient le couvent « Saint Charles des Récollets » en souvenir de son donateur, et une église dédiée à Saint-Louis ; c'est l'actuelle chapelle, avec son clocher de style Louis XIV et son cloître ouvert sur le monde, tel que le recommandait cet ordre religieux. C'est l'évêque L. de Suze qui leur accorde la faculté d'établir une mission.
Lorsque Charles de Saint-Nectaire meurt en 1667 à Toulouse, son corps est transféré et enseveli dans le chœur de la chapelle encore inachevée. Son fils Henri, assassiné par sa propre famille, l'y rejoindra en 1671, ainsi qu'en 1763, le dernier seigneur habitant Privas, Charles César de Fay-Gerlande.
Le couvent des Récollets
C'est Aymar III, comte de Poitiers, qui aurait fait élever une forteresse féodale au-dessus du bourg de Privas. Sur les ruines du château féodal, racheté en 1599 au petit-fils de Diane de Poitiers, Jacques de Chambaud, capitaine huguenot, fait construire un nouveau château moderne. Celui-ci est achevé en 1620, sous le règne de Louis XIII. La ville est gouvernée par un noble catholique tandis que la population s'est massivement soumise à la réforme. Privas est assiégée et ravagée par Louis XIII en 1629. Les Protestants pratiquent désormais leur culte hors de la cité. En 1663, le seigneur Charles de Saint-Nectaire, ou Senneterre, donne les ruines du château, détruit en 1621, et les moyens de les redresser, à des moines Récollets, de l'ordre des Franciscains. Arrivés vers 1650, ces religieux sont chargés après le siège de convertir la ville protestante. Ils édifient le couvent « Saint Charles des Récollets » en souvenir de son donateur, et une église dédiée à Saint-Louis ; c'est l'actuelle chapelle, avec son clocher de style Louis XIV et son cloître ouvert sur le monde, tel que le recommandait cet ordre religieux. C'est l'évêque L. de Suze qui leur accorde la faculté d'établir une mission. Lorsque Charles de Saint-Nectaire meurt en 1667 à Toulouse, son corps est transféré et enseveli dans le chœur de la chapelle encore inachevée. Son fils Henri, assassiné par sa propre famille, l'y rejoindra en 1671, ainsi qu'en 1763, le dernier seigneur habitant Privas, Charles César de Fay-Gerlande.
48
<center>Le couvent des Récollets</center>En 1787, deux années seulement avant la Révolution française, les frères Récollets peu nombreux quittent Privas. Les bâtiments du couvent ainsi que ceux de la chapelle deviennent propriété de l'assemblée administrative du nouveau département. Aux Inventaires de 1790, le mobilier est vendu. L'ancien couvent va accueillir de grandes manifestations politiques et populaires. La ville de Privas est décrétée chef-lieu en février 1790 et dans le réfectoire (actuelle salle voûtée), dès le mois de mars se tient la première assemblée électorale pour la formation du département de l'Ardèche. Le 15 juin les élections sont terminées. En 1790, les bâtiments sont réquisitionnés et transformés en tribunal révolutionnaire. En 1792 on installe le tribunal civil dans le réfectoire (salle voûtée), le correctionnel dans le pavillon, greffe et tribunal criminel dans le chœur et la sacristie de la chapelle. Des aménagements sont faits pour enlever son caractère religieux à l'église. C’est dans ce tribunal « de la terreur », en 1794, sous Robespierre, qu'eut lieu le procès dit des « martyrs de Privas ». Dans les années qui suivent, le couvent sera successivement transformé en lieu de vote, en caserne, en poudrière et en prison.
Le couvent des Récollets
En 1787, deux années seulement avant la Révolution française, les frères Récollets peu nombreux quittent Privas. Les bâtiments du couvent ainsi que ceux de la chapelle deviennent propriété de l'assemblée administrative du nouveau département. Aux Inventaires de 1790, le mobilier est vendu. L'ancien couvent va accueillir de grandes manifestations politiques et populaires. La ville de Privas est décrétée chef-lieu en février 1790 et dans le réfectoire (actuelle salle voûtée), dès le mois de mars se tient la première assemblée électorale pour la formation du département de l'Ardèche. Le 15 juin les élections sont terminées. En 1790, les bâtiments sont réquisitionnés et transformés en tribunal révolutionnaire. En 1792 on installe le tribunal civil dans le réfectoire (salle voûtée), le correctionnel dans le pavillon, greffe et tribunal criminel dans le chœur et la sacristie de la chapelle. Des aménagements sont faits pour enlever son caractère religieux à l'église. C’est dans ce tribunal « de la terreur », en 1794, sous Robespierre, qu'eut lieu le procès dit des « martyrs de Privas ». Dans les années qui suivent, le couvent sera successivement transformé en lieu de vote, en caserne, en poudrière et en prison.
49
<center>Le couvent des Récollets</center>Le Collège des Basiliens.
En 1811, Napoléon avait cédé tous les corps de bâtiment à la ville. On relève l'ancien couvent d’un étage en 1818, puis d'un autre encore en 1841, et on mure les portes superflues de la chapelle.
En 1827, la municipalité passe une convention avec la congrégation des frères Basiliens qui transfèrent à Privas leur collège Saint-Basile de Maisonseule près de Lamastre. Le collège est sous la direction de l'abbé Fayolle, tant admiré dans son « Voyage autour de Privas » par Albin Mazon qui fréquenta ce collège. La rentrée a lieu en novembre 1828, toutes les classes sont établies en 1837, et l'église Saint-Louis est à nouveau consacrée et restaurée. En 1870 l'État prête des tableaux pour l’orner dont un représentant son saint patron. En 1872, le collège devient laïc et la municipalité prend en charge les salaires des professeurs.
En 1980, la chapelle est tronquée de sa sacristie, de ses chapelles annexes et de ses couloirs pour satisfaire au plan de transformation de l'ancien collège en Maison des Associations, Musée de la terre Ardéchoise, Ecole municipale de Musique,  siège de la Communauté de communes Privas - Rhône et Vallées.
Le couvent des Récollets
Le Collège des Basiliens. En 1811, Napoléon avait cédé tous les corps de bâtiment à la ville. On relève l'ancien couvent d’un étage en 1818, puis d'un autre encore en 1841, et on mure les portes superflues de la chapelle. En 1827, la municipalité passe une convention avec la congrégation des frères Basiliens qui transfèrent à Privas leur collège Saint-Basile de Maisonseule près de Lamastre. Le collège est sous la direction de l'abbé Fayolle, tant admiré dans son « Voyage autour de Privas » par Albin Mazon qui fréquenta ce collège. La rentrée a lieu en novembre 1828, toutes les classes sont établies en 1837, et l'église Saint-Louis est à nouveau consacrée et restaurée. En 1870 l'État prête des tableaux pour l’orner dont un représentant son saint patron. En 1872, le collège devient laïc et la municipalité prend en charge les salaires des professeurs. En 1980, la chapelle est tronquée de sa sacristie, de ses chapelles annexes et de ses couloirs pour satisfaire au plan de transformation de l'ancien collège en Maison des Associations, Musée de la terre Ardéchoise, Ecole municipale de Musique, siège de la Communauté de communes Privas - Rhône et Vallées.
50
<center>Le couvent des Récollets</center>La chapelle des Récollets a été construite entre 1684 et 1692, sous le règne de Louis XIV. C'est un monument globalement de style classique, dont la façade est peu décorée, très sobre. On peut y voir une niche abritant une statue de la Vierge. Le parement est un très beau grès ocre.
Le couvent des Récollets
La chapelle des Récollets a été construite entre 1684 et 1692, sous le règne de Louis XIV. C'est un monument globalement de style classique, dont la façade est peu décorée, très sobre. On peut y voir une niche abritant une statue de la Vierge. Le parement est un très beau grès ocre.
51
<center>Le couvent des Récollets</center>Le clocher à lanternon, de style baroque, figure une coiffe de pierre en forme de calotte de Jésuite, symbolisant la domination catholique.
Le couvent des Récollets
Le clocher à lanternon, de style baroque, figure une coiffe de pierre en forme de calotte de Jésuite, symbolisant la domination catholique.
52
<center>Le couvent des Récollets</center>Il ne reste que quelques arcades de l'ancien cloître, à proximité du clocher de la chapelle. Ce cloître était ouvert sur le monde, tel que le recommandait cet ordre religieux.
Le couvent des Récollets
Il ne reste que quelques arcades de l'ancien cloître, à proximité du clocher de la chapelle. Ce cloître était ouvert sur le monde, tel que le recommandait cet ordre religieux.
53
<center>Le couvent des Récollets</center>Des travaux sont effectués entre 1822 et 1829, qui transforment le couvent des Récollets en collège. C'est un certain M. Fayolle qui aurait obtenu la direction du collège en 1833. Il dispose de salles de classe, d'une cuisine et d'un réfectoire. Aujourd'hui, on y trouve la maison des associations, l'école municipale de musique, ainsi que le siège de la Communauté de communes Privas - Rhône et Vallées.
Le couvent des Récollets
Des travaux sont effectués entre 1822 et 1829, qui transforment le couvent des Récollets en collège. C'est un certain M. Fayolle qui aurait obtenu la direction du collège en 1833. Il dispose de salles de classe, d'une cuisine et d'un réfectoire. Aujourd'hui, on y trouve la maison des associations, l'école municipale de musique, ainsi que le siège de la Communauté de communes Privas - Rhône et Vallées.
54
<center>Le couvent des Récollets</center>Privas est profondément marquée par les guerres de religion. Dès le XVIe siècle, la Réforme (mouvement religieux protestant) s'implante profondément et rapidement à Privas et dans le Vivarais.
Ce mouvement religieux, populaire au début, attire un grand nombre de personnes de la noblesse et de la haute-bourgeoisie Vivaroise. Pendant près de 70 ans, le culte catholique n’est plus célébré à Privas ; l'église catholique est même détruite en 1570. Un pasteur venu de Suisse organise l'Église réformée de Privas.

Privas joue alors un rôle de premier plan en devenant place de sûreté particulière c’est-à-dire que la ville est gouvernée par un seigneur protestant (Jacques de Chambaud) avec une administration religieuse, civile et militaire protestante.
A la mort de Jacques de Chambaud, sa fille unique, Paule, hérite de la baronnie de Privas. A la suite de son veuvage, elle épouse, en secondes noces, Claude de Lestrange, seigneur catholique. Les habitants, protestants pour la plupart, expulsent leur seigneur et se rallient à Joachim de Beaumont, surnommé « le brave Brison ».
Les conflits s’enveniment entre catholiques et protestants dans tout le bassin privadois.
En 1629, jugée rebelle et insoumise à l’autorité royale, la ville est assiégée par l’armée de Louis XIII. A l’issue de 15 jours de siège et de combats sanguinaires, Privas est prise et rasée par les troupes royales. 

Une maquette de 9m2, réalisée par les sociétaires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Privas dans les années 1990, est  installée à la Maison des associations.
Le couvent des Récollets
Privas est profondément marquée par les guerres de religion. Dès le XVIe siècle, la Réforme (mouvement religieux protestant) s'implante profondément et rapidement à Privas et dans le Vivarais. Ce mouvement religieux, populaire au début, attire un grand nombre de personnes de la noblesse et de la haute-bourgeoisie Vivaroise. Pendant près de 70 ans, le culte catholique n’est plus célébré à Privas ; l'église catholique est même détruite en 1570. Un pasteur venu de Suisse organise l'Église réformée de Privas. Privas joue alors un rôle de premier plan en devenant place de sûreté particulière c’est-à-dire que la ville est gouvernée par un seigneur protestant (Jacques de Chambaud) avec une administration religieuse, civile et militaire protestante. A la mort de Jacques de Chambaud, sa fille unique, Paule, hérite de la baronnie de Privas. A la suite de son veuvage, elle épouse, en secondes noces, Claude de Lestrange, seigneur catholique. Les habitants, protestants pour la plupart, expulsent leur seigneur et se rallient à Joachim de Beaumont, surnommé « le brave Brison ». Les conflits s’enveniment entre catholiques et protestants dans tout le bassin privadois. En 1629, jugée rebelle et insoumise à l’autorité royale, la ville est assiégée par l’armée de Louis XIII. A l’issue de 15 jours de siège et de combats sanguinaires, Privas est prise et rasée par les troupes royales. Une maquette de 9m2, réalisée par les sociétaires de la Société d'Histoire et d'Archéologie de Privas dans les années 1990, est installée à la Maison des associations.
55
<center>Le couvent des Récollets</center>Le sieur de Brison avait à se venger du refus de la dame de Chambaud, dont il avait sollicité la main, bien qu’il fût veuf de sa fille   il s’empara donc du château de Privas, prétendant que le gouvernement lui en appartenait. Le duc de Montmorency essaya en vain de rétablir la paix entre les deux partis. Le traité, conclu sur ses instances, est rompu bientôt après ; les religionnaires se soulèvent de toutes parts, et le comte de La Voulte est obligé, en l’absence du duc, d’accourir à Privas pour désarmer les rebelles. Il mit une garnison dans le château et interdit l’entrée de la ville au sieur de Chyliane-Lestrange ; mais celui-ci, sans s’arrêter à cette défense et avec l’aide de sa femme, s’empare de Privas. A cette nouvelle, tous les religionnaires du Vivarais et des provinces voisines se rassemblent dans cette ville sous les ordres du sieur de Brison, et bloquent le château ; il ne fallut rien moins que l’arrivée de Montmorency, à la tête d’un corps de troupes, pour les faire rentrer dans le devoir.

Après le départ du duc, les habitants de Privas reprirent les armes, et, sous la conduite de Brison, ils attaquèrent de nouveau le château. Ayant fait sauter la grosse tour au moyen d’une mine, ils forcèrent la garnison que Montmorency y avait laissée, à capituler. Une fois maîtres du château, qui menaçait leur indépendance, ils le démolirent. Le maréchal de Bassompierre, sur l’ordre du roi, accourut à Privas avec un corps de troupes, contraignit Brison à lui livrer la place, et en fit raser les fortifications (1622). Le Vivarais fut alors entièrement soumis. Mais cette paix ne dura pas. En 1629, le duc de Rohan vint soulever de nouveau le Midi. Privas fut une des places du Vivarais dont Louis XIII entreprit en personne la réduction. Ayant passé le Rhône, le 15 mai, il se rendit devant cette ville, qu’il avait fait investir la veille par le maréchal de Schomberg, et en forma le siège. Le sire de Chabreilles, frère de Brison, y commandait. Mais le duc de Rohan, qui se défiait avec raison de ce capitaine, avait envoyé à Privas Saint-André Montbrun avec douze cents hommes de garnison pour en prendre le commandement. A ces troupes s’étaient joints sept à huit cents hommes armés. Le nouveau gouverneur n’avait rien négligé, du reste, pour mettre la ville en état de défense, et il en avait fait relever les fortifications.
Le couvent des Récollets
Le sieur de Brison avait à se venger du refus de la dame de Chambaud, dont il avait sollicité la main, bien qu’il fût veuf de sa fille il s’empara donc du château de Privas, prétendant que le gouvernement lui en appartenait. Le duc de Montmorency essaya en vain de rétablir la paix entre les deux partis. Le traité, conclu sur ses instances, est rompu bientôt après ; les religionnaires se soulèvent de toutes parts, et le comte de La Voulte est obligé, en l’absence du duc, d’accourir à Privas pour désarmer les rebelles. Il mit une garnison dans le château et interdit l’entrée de la ville au sieur de Chyliane-Lestrange ; mais celui-ci, sans s’arrêter à cette défense et avec l’aide de sa femme, s’empare de Privas. A cette nouvelle, tous les religionnaires du Vivarais et des provinces voisines se rassemblent dans cette ville sous les ordres du sieur de Brison, et bloquent le château ; il ne fallut rien moins que l’arrivée de Montmorency, à la tête d’un corps de troupes, pour les faire rentrer dans le devoir. Après le départ du duc, les habitants de Privas reprirent les armes, et, sous la conduite de Brison, ils attaquèrent de nouveau le château. Ayant fait sauter la grosse tour au moyen d’une mine, ils forcèrent la garnison que Montmorency y avait laissée, à capituler. Une fois maîtres du château, qui menaçait leur indépendance, ils le démolirent. Le maréchal de Bassompierre, sur l’ordre du roi, accourut à Privas avec un corps de troupes, contraignit Brison à lui livrer la place, et en fit raser les fortifications (1622). Le Vivarais fut alors entièrement soumis. Mais cette paix ne dura pas. En 1629, le duc de Rohan vint soulever de nouveau le Midi. Privas fut une des places du Vivarais dont Louis XIII entreprit en personne la réduction. Ayant passé le Rhône, le 15 mai, il se rendit devant cette ville, qu’il avait fait investir la veille par le maréchal de Schomberg, et en forma le siège. Le sire de Chabreilles, frère de Brison, y commandait. Mais le duc de Rohan, qui se défiait avec raison de ce capitaine, avait envoyé à Privas Saint-André Montbrun avec douze cents hommes de garnison pour en prendre le commandement. A ces troupes s’étaient joints sept à huit cents hommes armés. Le nouveau gouverneur n’avait rien négligé, du reste, pour mettre la ville en état de défense, et il en avait fait relever les fortifications.
56
<center>Le couvent des Récollets</center>Le 24, Louis XIII, après avoir vainement tenté de corrompre Saint-André Montbrun (il lui avait fait offrir une gratification de cent mille écus), le somma de se rendre ; mais celui-ci répondit fièrement qu’avant d’en venir là, il fallait disputer six mois. Le roi fit alors battre la ville en ruine et donner l’assaut. L’attaque fut vive et opiniâtre ; on se battit depuis huit heures du soir jusqu’à dix heures avec un acharnement égal. A la fin, les assiégeants furent repoussés et se retirèrent dans leurs quartiers, en laissant cinq cents hommes sur la place. Le lendemain, Saint-André Montbrun, sur les instances de la garnison et des habitants effrayés de ce succès, demanda à capituler. Mais le roi ne voulut accepter aucune condition ; ce qui redoubla la frayeur des assiégés. Une partie d’entre eux résolurent de profiter de la nuit suivante pour gagner les montagnes, où ils espéraient trouver un asile sûr ; mais ayant été surpris dans leur fuite, la plupart furent massacrés. Bientôt Tournon-lez-Privas et le fort de Saint-André sont emportés par les troupes royales. Montbrun se réfugie, avec le reste des habitants, dans le fort de Toulon, situé sur une montagne voisine. Mais dans le désordre et la confusion inséparables d’une retraite précipitée, ils oublièrent d’emporter des vivres ; ce qui les mit hors d’état de résister. Saint-André Montbrun, qui jusque-là s’était montré intraitable, se rendit alors au camp des assiégeants pour implorer la miséricorde du roi ; il fut arrêté aussitôt, comme prisonnier, avec quelques autres officiers qui l’avaient suivi. Deux jours après, on le conduisit à la citadelle de Valence, d’où il parvint plus tard à s’échapper. Ceux qu’il avait laissés dans le fort de Toulon se rendirent à discrétion. Au moment où les assiégeants y entraient en foule, un des assiégés mit par mégarde le feu à un sac de poudre, dont l’explosion tua ou blessa plusieurs soldats. Les vainqueurs, pensant que c’était une trahison, ou du moins feignant de le croire, firent main-basse sur la plupart de ceux qui se trouvaient dans le fort. Six cents de ces malheureux furent massacrés. Suivant le duc de Rohan, ce furent les soldats du roi qui mirent eux-mêmes le feu à cette poudre, afin d’avoir un prétexte pour égorger la garnison, comme on le leur avait recommandé.
Le couvent des Récollets
Le 24, Louis XIII, après avoir vainement tenté de corrompre Saint-André Montbrun (il lui avait fait offrir une gratification de cent mille écus), le somma de se rendre ; mais celui-ci répondit fièrement qu’avant d’en venir là, il fallait disputer six mois. Le roi fit alors battre la ville en ruine et donner l’assaut. L’attaque fut vive et opiniâtre ; on se battit depuis huit heures du soir jusqu’à dix heures avec un acharnement égal. A la fin, les assiégeants furent repoussés et se retirèrent dans leurs quartiers, en laissant cinq cents hommes sur la place. Le lendemain, Saint-André Montbrun, sur les instances de la garnison et des habitants effrayés de ce succès, demanda à capituler. Mais le roi ne voulut accepter aucune condition ; ce qui redoubla la frayeur des assiégés. Une partie d’entre eux résolurent de profiter de la nuit suivante pour gagner les montagnes, où ils espéraient trouver un asile sûr ; mais ayant été surpris dans leur fuite, la plupart furent massacrés. Bientôt Tournon-lez-Privas et le fort de Saint-André sont emportés par les troupes royales. Montbrun se réfugie, avec le reste des habitants, dans le fort de Toulon, situé sur une montagne voisine. Mais dans le désordre et la confusion inséparables d’une retraite précipitée, ils oublièrent d’emporter des vivres ; ce qui les mit hors d’état de résister. Saint-André Montbrun, qui jusque-là s’était montré intraitable, se rendit alors au camp des assiégeants pour implorer la miséricorde du roi ; il fut arrêté aussitôt, comme prisonnier, avec quelques autres officiers qui l’avaient suivi. Deux jours après, on le conduisit à la citadelle de Valence, d’où il parvint plus tard à s’échapper. Ceux qu’il avait laissés dans le fort de Toulon se rendirent à discrétion. Au moment où les assiégeants y entraient en foule, un des assiégés mit par mégarde le feu à un sac de poudre, dont l’explosion tua ou blessa plusieurs soldats. Les vainqueurs, pensant que c’était une trahison, ou du moins feignant de le croire, firent main-basse sur la plupart de ceux qui se trouvaient dans le fort. Six cents de ces malheureux furent massacrés. Suivant le duc de Rohan, ce furent les soldats du roi qui mirent eux-mêmes le feu à cette poudre, afin d’avoir un prétexte pour égorger la garnison, comme on le leur avait recommandé.
57
<center>Le couvent des Récollets</center>On confisqua tous les biens des habitants de Privas, sans préjudice des autres peines qu’ils encoururent. L’emplacement de la ville fut donné en propriété au sieur de Chyliane-Lestrange, et le roi fit défense de la rebâtir sans son autorisation. Les malheureux Privadois restèrent ainsi sans asile, sans pain, et furent réduits à errer dans les montagnes voisines. Toutes les fortifications de la place furent démolies ; on ne conserva que le fort de Toulon, dont le commandement fut confié au sire de Chyliane-Lestrange. Ce gentilhomme, depuis la prise de Privas, était devenu le seigneur le plus puissant du Vivarais. Enflé de sa grande fortune, il eut l’imprudence d’entrer dans la coalition formée par le duc de Montmorency contre le cardinal de Richelieu, et de soulever le pays. Le maréchal de La Force, qui se trouvait au Pont- Saint-Esprit avec l’armée royale, envoya d’abord contre lui quelques troupes auxquelles on réunit les Privadois sans asile qui brûlaient de se venger de leur ancien seigneur, auteur de tous leurs maux. Celui-ci se vit bientôt assiégé par l’armée royale dans les murs de Tournon-lez-Privas où il s’était renfermé (1632). Le fier baron, garrotté comme un malfaiteur, fut entraîné par eux sur les ruines de leur ville ; là, après lui avoir prodigué toutes les injures, toutes les humiliations que peut inventer la vengeance, ils le dépouillèrent, pour dernier outrage, de ses vêtements et le fouettèrent sur la place publique. Quelque temps après, Chyliane-Lestrange fut décapité. Les habitants de Privas, en récompense de leur conduite dans cette dernière guerre, obtinrent la restitution de leurs biens et de leurs privilèges. Peu à peu leur ville se releva de ses ruines ; le commerce et l’industrie revinrent se fixer dans ses murs. Ses alentours se peuplèrent successivement de riches fabriques, et les coteaux qui l’avoisinent se couvrirent de plantations de mûriers.
Le couvent des Récollets
On confisqua tous les biens des habitants de Privas, sans préjudice des autres peines qu’ils encoururent. L’emplacement de la ville fut donné en propriété au sieur de Chyliane-Lestrange, et le roi fit défense de la rebâtir sans son autorisation. Les malheureux Privadois restèrent ainsi sans asile, sans pain, et furent réduits à errer dans les montagnes voisines. Toutes les fortifications de la place furent démolies ; on ne conserva que le fort de Toulon, dont le commandement fut confié au sire de Chyliane-Lestrange. Ce gentilhomme, depuis la prise de Privas, était devenu le seigneur le plus puissant du Vivarais. Enflé de sa grande fortune, il eut l’imprudence d’entrer dans la coalition formée par le duc de Montmorency contre le cardinal de Richelieu, et de soulever le pays. Le maréchal de La Force, qui se trouvait au Pont- Saint-Esprit avec l’armée royale, envoya d’abord contre lui quelques troupes auxquelles on réunit les Privadois sans asile qui brûlaient de se venger de leur ancien seigneur, auteur de tous leurs maux. Celui-ci se vit bientôt assiégé par l’armée royale dans les murs de Tournon-lez-Privas où il s’était renfermé (1632). Le fier baron, garrotté comme un malfaiteur, fut entraîné par eux sur les ruines de leur ville ; là, après lui avoir prodigué toutes les injures, toutes les humiliations que peut inventer la vengeance, ils le dépouillèrent, pour dernier outrage, de ses vêtements et le fouettèrent sur la place publique. Quelque temps après, Chyliane-Lestrange fut décapité. Les habitants de Privas, en récompense de leur conduite dans cette dernière guerre, obtinrent la restitution de leurs biens et de leurs privilèges. Peu à peu leur ville se releva de ses ruines ; le commerce et l’industrie revinrent se fixer dans ses murs. Ses alentours se peuplèrent successivement de riches fabriques, et les coteaux qui l’avoisinent se couvrirent de plantations de mûriers.
58
<center>Le couvent des Récollets</center>
Le couvent des Récollets
59
<center>Site du Montoulon</center>Le site du Montoulon, quelquefois retranscrit « Mont-Toulon » ou « Mont Toulon » abrite notamment la chapelle Notre-Dame-des-Douleurs, située sur le sentier qui mène au sommet de la colline. Il est la propriété de la congrégation Sainte-Marie de l'Assomption, ainsi que le calvaire du Montoulon qui domine la ville avec ses trois croix monumentales. La Pietà monumentale est une sculpture de Carlo Sarrabezolles (1955).
Site du Montoulon
Le site du Montoulon, quelquefois retranscrit « Mont-Toulon » ou « Mont Toulon » abrite notamment la chapelle Notre-Dame-des-Douleurs, située sur le sentier qui mène au sommet de la colline. Il est la propriété de la congrégation Sainte-Marie de l'Assomption, ainsi que le calvaire du Montoulon qui domine la ville avec ses trois croix monumentales. La Pietà monumentale est une sculpture de Carlo Sarrabezolles (1955).
60
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>La chapelle, située à mi-chemin du sommet, a longtemps été un lieu de pèlerinage lié à l'existence très pieuse du père Joseph-Marie Chiron. Le 5 août 1840, le prêtre fait l'acquisition du site du Montoulon et lança la construction des trois croix sans avoir réellement les moyens, mais en comptant sur un geste de ses concitoyens et de généreux donateurs. En 1924, les sœurs de Sainte-Marie construisent la chapelle en souvenir du Père Chiron. Propriété de la congrégation Sainte-Marie de l'Assomption, elle n'est pas ouverte au culte.
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
La chapelle, située à mi-chemin du sommet, a longtemps été un lieu de pèlerinage lié à l'existence très pieuse du père Joseph-Marie Chiron. Le 5 août 1840, le prêtre fait l'acquisition du site du Montoulon et lança la construction des trois croix sans avoir réellement les moyens, mais en comptant sur un geste de ses concitoyens et de généreux donateurs. En 1924, les sœurs de Sainte-Marie construisent la chapelle en souvenir du Père Chiron. Propriété de la congrégation Sainte-Marie de l'Assomption, elle n'est pas ouverte au culte.
61
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
62
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
63
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>Une pietà.
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
Une pietà.
64
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>Saint Joseph.
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
Saint Joseph.
65
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
66
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
67
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
68
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
69
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
70
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
71
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
72
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
73
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
74
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
75
<center>Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.</center>
Chapelle Notre-Dame-des-Douleurs.
76
<center>Site du Montoulon</center>La grotte où le père Chiron vécut en ermite.
Site du Montoulon
La grotte où le père Chiron vécut en ermite.
77
<center>Site du Montoulon</center>La grotte.
Site du Montoulon
La grotte.
78
<center>Site du Montoulon</center>Sur le sentier aménagé.
Site du Montoulon
Sur le sentier aménagé.
79
<center>Site du Montoulon</center>Le calvaire du Montoulon (quelquefois dénommé calvaire du Mont-Toulon) est un monument religieux catholique qui domine la ville de Privas. Dominé par trois grandes croix installées sur une pietà monumentale, œuvre du sculpteur et médailleur français Carlo Sarrabezolles, le site dont l'accès est possible par un sentier aménagé, abrite également la chapelle. Le sanctuaire, la chapelle et sa pietà monumentale sont la propriété de la congrégation Sainte-Marie de l'Assomption[
Site du Montoulon
Le calvaire du Montoulon (quelquefois dénommé calvaire du Mont-Toulon) est un monument religieux catholique qui domine la ville de Privas. Dominé par trois grandes croix installées sur une pietà monumentale, œuvre du sculpteur et médailleur français Carlo Sarrabezolles, le site dont l'accès est possible par un sentier aménagé, abrite également la chapelle. Le sanctuaire, la chapelle et sa pietà monumentale sont la propriété de la congrégation Sainte-Marie de l'Assomption[
80
<center>Site du Montoulon</center>Comme en témoigne ses formations rocheuses très particulières au sommet, le Montoulon est bien un volcan, ou plutôt sa cheminée volcanique. Au moment de l'activité du Montoulon, le bassin de Privas est envahi par de nombreux volcans « stromboliens » avec des cônes de scories et de volcans explosifs souvent occupés par un lac (volcan de type « maar». La partie sommitale est constituée par un corps basaltique d’une centaine de mètres de diamètre installé dans les formations sédimentaires datant du Jurassique et présentant de nombreuses fractures et localisé sur une faille d'orientation N.N.E. - S.S.W., l’érosion ayant permis de dégager les basaltes plus résistants que les marnes et calcaires environnants et mis en relief le neck. L'endroit a été le théâtre d'un combat qui opposa en 1629 les gardes suisses du roi Louis XIII, face aux derniers huguenots privadois qui s'y étaient retranchés.
Site du Montoulon
Comme en témoigne ses formations rocheuses très particulières au sommet, le Montoulon est bien un volcan, ou plutôt sa cheminée volcanique. Au moment de l'activité du Montoulon, le bassin de Privas est envahi par de nombreux volcans « stromboliens » avec des cônes de scories et de volcans explosifs souvent occupés par un lac (volcan de type « maar». La partie sommitale est constituée par un corps basaltique d’une centaine de mètres de diamètre installé dans les formations sédimentaires datant du Jurassique et présentant de nombreuses fractures et localisé sur une faille d'orientation N.N.E. - S.S.W., l’érosion ayant permis de dégager les basaltes plus résistants que les marnes et calcaires environnants et mis en relief le neck. L'endroit a été le théâtre d'un combat qui opposa en 1629 les gardes suisses du roi Louis XIII, face aux derniers huguenots privadois qui s'y étaient retranchés.
81
<center>Site du Montoulon</center>Carlo Sarrebezolles a sculpté sur place l'ange de 7 m de haut dans le bloc de béton de l'église Saint Louis à Marseille, Le Génie de la Mer devant la Tour CMA-CGM, ses statues des Quatre races et les acrotères de l'église Notre-Dame-des-Missions d'Épinay-sur-Seine.
Site du Montoulon
Carlo Sarrebezolles a sculpté sur place l'ange de 7 m de haut dans le bloc de béton de l'église Saint Louis à Marseille, Le Génie de la Mer devant la Tour CMA-CGM, ses statues des Quatre races et les acrotères de l'église Notre-Dame-des-Missions d'Épinay-sur-Seine.
82
<center>Site du Montoulon</center>Le trois croix.
Site du Montoulon
Le trois croix.
83
<center>Site du Montoulon</center>
Site du Montoulon
84
<center>Site du Montoulon</center>
Site du Montoulon
85
<center>Site du Montoulon</center>La ville de Privas et les montagnes qui l'entourent.
Site du Montoulon
La ville de Privas et les montagnes qui l'entourent.
86
<center>Site du Montoulon</center>
Site du Montoulon
87
<center>Site du Montoulon</center>
Site du Montoulon
88
<center>Site du Montoulon</center>En 1827, le Père Chiron (1797-1852) est nommé aumônier de la prison de Privas dans laquelle sont également enfermés les malades mentaux. Il crée la Congrégation Sainte-Marie de l'Assomption qui gère le 1er asile psychiatrique en France, devenu aujourd'hui le Centre Hospitalier Sainte-Marie, dont on voit l'entrée.
Site du Montoulon
En 1827, le Père Chiron (1797-1852) est nommé aumônier de la prison de Privas dans laquelle sont également enfermés les malades mentaux. Il crée la Congrégation Sainte-Marie de l'Assomption qui gère le 1er asile psychiatrique en France, devenu aujourd'hui le Centre Hospitalier Sainte-Marie, dont on voit l'entrée.
89
<center>Privas</center>La porte aux Diamants (Hôtel du Dauphin). 1600.
Privas
La porte aux Diamants (Hôtel du Dauphin). 1600.
90
<center>Privas</center>Cette place s’appela successivement  Place du clocher, du Marché, Placette, puis Place Royale ou Impériale selon les aléas de l’histoire. Sur cette place où auparavant on rouait, serrait au carcan ou écartelait les condamnés, on amena, au cours de la période de la Terreur sous Robespierre, la guillotine ambulante. Le pays ayant déjà bien souffert, le passage de l’ancien au nouveau régime se fait sans trop de victimes, on ne prononce que 20 condamnations à mort L’épisode dit des « Martyrs de Privas » en fut le plus sanglant : le père Rouville et 4 autres prêtres ainsi que 3 religieuses sont guillotinés sur cette place après avoir été jugés dans la chapelle des Récollets, devenue tribunal. On les accusa d’avoir refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé.
Privas
Cette place s’appela successivement Place du clocher, du Marché, Placette, puis Place Royale ou Impériale selon les aléas de l’histoire. Sur cette place où auparavant on rouait, serrait au carcan ou écartelait les condamnés, on amena, au cours de la période de la Terreur sous Robespierre, la guillotine ambulante. Le pays ayant déjà bien souffert, le passage de l’ancien au nouveau régime se fait sans trop de victimes, on ne prononce que 20 condamnations à mort L’épisode dit des « Martyrs de Privas » en fut le plus sanglant : le père Rouville et 4 autres prêtres ainsi que 3 religieuses sont guillotinés sur cette place après avoir été jugés dans la chapelle des Récollets, devenue tribunal. On les accusa d’avoir refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé.
91
<center>Privas</center>La fontaine au centre de la place, est érigée en 1880, elle est surmontée d’un obélisque orné d’un buste de la République, sculpté par Louis et Jules Ranc. On a capté de nouvelles sources pour alimenter au XIXème siècle d’élégantes fontaines : celle-cit ou celle du square Vincent d’Indy dont l’élévation en marbre a disparu aujourd’hui.
Privas
La fontaine au centre de la place, est érigée en 1880, elle est surmontée d’un obélisque orné d’un buste de la République, sculpté par Louis et Jules Ranc. On a capté de nouvelles sources pour alimenter au XIXème siècle d’élégantes fontaines : celle-cit ou celle du square Vincent d’Indy dont l’élévation en marbre a disparu aujourd’hui.
92
<center>Privas</center>Au nord de la place se trouvait la première église Saint-Thomas qui appartenait à l'abbaye de Cluny par l’intermédiaire du prieuré de Rompon (appelé Couvent des Chèvres). Cette première église est détruite en 1562 par les réformés lors des premières guerres de religion, à l’exception du clocher extérieur à l’édifice qui, en tant qu’horloge, lui survécut un temps.
Comme il était habituel au Moyen Age, un cimetière se trouvait face à l’église et même coïncidait, c’était possible à l’époque, avec l’emplacement du marché (où se trouvent les voitures). Paule de Chambaud est enterrée le 16 juin 1639 dans ce qui reste de l’église après sa destruction.
En effet on croit à cette époque qu’être enterré près des églises conduit les âmes plus sûrement au paradis. Les vivants pensent aussi qu’il vaut mieux contrôler les morts.
Privas
Au nord de la place se trouvait la première église Saint-Thomas qui appartenait à l'abbaye de Cluny par l’intermédiaire du prieuré de Rompon (appelé Couvent des Chèvres). Cette première église est détruite en 1562 par les réformés lors des premières guerres de religion, à l’exception du clocher extérieur à l’édifice qui, en tant qu’horloge, lui survécut un temps. Comme il était habituel au Moyen Age, un cimetière se trouvait face à l’église et même coïncidait, c’était possible à l’époque, avec l’emplacement du marché (où se trouvent les voitures). Paule de Chambaud est enterrée le 16 juin 1639 dans ce qui reste de l’église après sa destruction. En effet on croit à cette époque qu’être enterré près des églises conduit les âmes plus sûrement au paradis. Les vivants pensent aussi qu’il vaut mieux contrôler les morts.
93
<center>Privas</center>La Tour Diane de Poitiers fut construite au XVème siècle par les Poitiers-Valentinois. De style renaissance, elle est constituée d'un escalier à vis  qui desservait les appartements des administrateurs de Privas, les baillis. Elle servait d'escalier de communication avec l'hôtel des Dauphins plus connu pour sa porte dite
Privas
La Tour Diane de Poitiers fut construite au XVème siècle par les Poitiers-Valentinois. De style renaissance, elle est constituée d'un escalier à vis qui desservait les appartements des administrateurs de Privas, les baillis. Elle servait d'escalier de communication avec l'hôtel des Dauphins plus connu pour sa porte dite "aux diamants" située rue Hélène Durand. La tour Diane de Poitiers fut offerte par Henri II à Diane de Poitiers appelée par ses contemporains la belle dame de Privas. La jeune femme, baronne de la ville-préfecture, n’a jamais posé pied ni dans la cité ardéchoise, ni dans la tour qui porte son nom. La fille du puissant Jean de Poitiers ne fit que passer par Privas.Diane (1499-1566), favorite du Roi Henri II, étant bien occupée à la cour, n’est semble-t-il jamais venue dans son fief de Privas. La tour a été écrêtée des 2/3, « à hauteur d’infamie » comme ce fut le cas, à la demande du Roi, pour toutes les tours des demeures protestantes à la fin des guerres de religion. On devine à l’observation de son appareillage la reconstruction partielle de cette tour.
94
<center>Privas</center>La Tour Diane de Poitiers. Le double blason est illisible. Les Poitiers-Valentinois est une famille féodale éteinte implantée en Valentinois, c'est-à-dire le pays de Valence (actuel département de la Drôme). Ces premiers membres héritent du titre de comte de Valentinois à partir du XIIe siècle. 
Le membre le plus illustre de cette famille est Diane de Poitiers (1500-1566), favorite du roi de France Henri II ; le père de Diane, Jean de Poitiers, compromis dans la trahison du connétable de Bourbon en 1523 a été condamné à mort, puis gracié par le roi François Ier. Cette famille de Poitiers n'a aucun lien avec la maison poitevine des comtes de Poitiers. Diane est née dans le Dauphiné où son père possède ses fiefs.
Privas
La Tour Diane de Poitiers. Le double blason est illisible. Les Poitiers-Valentinois est une famille féodale éteinte implantée en Valentinois, c'est-à-dire le pays de Valence (actuel département de la Drôme). Ces premiers membres héritent du titre de comte de Valentinois à partir du XIIe siècle. Le membre le plus illustre de cette famille est Diane de Poitiers (1500-1566), favorite du roi de France Henri II ; le père de Diane, Jean de Poitiers, compromis dans la trahison du connétable de Bourbon en 1523 a été condamné à mort, puis gracié par le roi François Ier. Cette famille de Poitiers n'a aucun lien avec la maison poitevine des comtes de Poitiers. Diane est née dans le Dauphiné où son père possède ses fiefs.
95
<center>Privas</center>Deuxième église de Privas. Cette ancienne église date du XVIIe siècle. Désaffectée lors de la construction de l'actuelle église paroissiale à la fin du XIXe siècle. Depuis sa désaffectation, elle a servi de théâtre (« Odéon »), de cinéma, puis de médiathèque municipale, fonction qu'elle remplit encore aujourd'hui.
Privas
Deuxième église de Privas. Cette ancienne église date du XVIIe siècle. Désaffectée lors de la construction de l'actuelle église paroissiale à la fin du XIXe siècle. Depuis sa désaffectation, elle a servi de théâtre (« Odéon »), de cinéma, puis de médiathèque municipale, fonction qu'elle remplit encore aujourd'hui.
96
<center>Privas</center>Le passage voûté rue du Pouzin qui fut fatal à Henry de Saint-Nectaire, marquis de Chateauneuf en 1674. C'est le fils de Marie Hautefort, Dame Lestrange et de Privas. Il fut criblé de balles par les mercenaires recrutés par sa propre mère, Marie d’Hautefort, fille de Paule de Chambauds, avec qui il était en procès. Son frère, le chevalier de St-Nectaire compromis dans l’affaire, passa vingt-cinq ans en prison. Mme de Sévigné parle de cet incident dans une lettre du 28 octobre.
Privas
Le passage voûté rue du Pouzin qui fut fatal à Henry de Saint-Nectaire, marquis de Chateauneuf en 1674. C'est le fils de Marie Hautefort, Dame Lestrange et de Privas. Il fut criblé de balles par les mercenaires recrutés par sa propre mère, Marie d’Hautefort, fille de Paule de Chambauds, avec qui il était en procès. Son frère, le chevalier de St-Nectaire compromis dans l’affaire, passa vingt-cinq ans en prison. Mme de Sévigné parle de cet incident dans une lettre du 28 octobre.
97
<center>Pont dit « Pont Louis XIII » sur l'Ouvèze.</center>Pont dit « Pont Louis XIII » sur l'Ouvèze. Le pont existait déjà au XIIe siècle sous le nom de pont des Chauchières. Ce nom lui vient du quartier où il est situé. En effet, à cet endroit, les tanneurs y effectuaient le travail de rivière sur le cuir. Chaucher, c'était piétiner des peaux de bêtes dans des cuves d'eaux pour les faire dégorger et les assouplir. Il était alors le seul accès à la ville de Privas en venant de la vallée du Rhône.
Pont dit « Pont Louis XIII » sur l'Ouvèze.
Pont dit « Pont Louis XIII » sur l'Ouvèze. Le pont existait déjà au XIIe siècle sous le nom de pont des Chauchières. Ce nom lui vient du quartier où il est situé. En effet, à cet endroit, les tanneurs y effectuaient le travail de rivière sur le cuir. Chaucher, c'était piétiner des peaux de bêtes dans des cuves d'eaux pour les faire dégorger et les assouplir. Il était alors le seul accès à la ville de Privas en venant de la vallée du Rhône.
98
<center>Pont dit « Pont Louis XIII » sur l'Ouvèze.</center>Lors des combats livrés par Louis XIII en 1629 contre les insurgés protestants de celle que l'on nomme la petite Rochelle, le pont subit de gros dégâts. Le roi décide alors de le faire réparer. Selon les sources, il a pu agir dans un esprit de réconciliation ou tout simplement dans un but pratique, qui permettrait à ses troupes d'entrer plus facilement dans la ville en cas de nouvelles révoltes. On distingue très nettement des pierres de couleur claire qui dateraient de la première construction, au-dessus l’empierrement en basalte noir demandé par l’intendant du Languedoc Basville après 1629 et enfin l’encorbellement qui, au 18ème siècle, permit d’élargir le pont à la circulation.
Pont dit « Pont Louis XIII » sur l'Ouvèze.
Lors des combats livrés par Louis XIII en 1629 contre les insurgés protestants de celle que l'on nomme la petite Rochelle, le pont subit de gros dégâts. Le roi décide alors de le faire réparer. Selon les sources, il a pu agir dans un esprit de réconciliation ou tout simplement dans un but pratique, qui permettrait à ses troupes d'entrer plus facilement dans la ville en cas de nouvelles révoltes. On distingue très nettement des pierres de couleur claire qui dateraient de la première construction, au-dessus l’empierrement en basalte noir demandé par l’intendant du Languedoc Basville après 1629 et enfin l’encorbellement qui, au 18ème siècle, permit d’élargir le pont à la circulation.
99
<center>Le pont, classé aux Monuments Historiques depuis 1922 est appelé Louis XIII en souvenir du passage, en mai 1629, du roi avec une armée de 20000 hommes venus mettre le siège devant Privas pour en finir avec la Réforme.
La route menant au pont sur l’Ouvéze était le seul accès à Privas en venant du port du Pouzin par le pont de Coux. Cette voie rejoignait aux « Trois chemins » l’antique voie du sud qui traversait la plaine du Lac. Les armées de Louis XIII se dirigèrent vers Privas par ces deux voies : Montmorency par la vallée de l’Ouvèze et Coux, et Shomberg accompagnant le roi par la vallée de la Payre. Le pont fut endommagé au cours des combats et le roi le fit réparer à la fin du siège pour permettre à l’artillerie de passer en cas de récidive de rébellion. </center>
Le pont, classé aux Monuments Historiques depuis 1922 est appelé Louis XIII en souvenir du passage, en mai 1629, du roi avec une armée de 20000 hommes venus mettre le siège devant Privas pour en finir avec la Réforme. La route menant au pont sur l’Ouvéze était le seul accès à Privas en venant du port du Pouzin par le pont de Coux. Cette voie rejoignait aux « Trois chemins » l’antique voie du sud qui traversait la plaine du Lac. Les armées de Louis XIII se dirigèrent vers Privas par ces deux voies : Montmorency par la vallée de l’Ouvèze et Coux, et Shomberg accompagnant le roi par la vallée de la Payre. Le pont fut endommagé au cours des combats et le roi le fit réparer à la fin du siège pour permettre à l’artillerie de passer en cas de récidive de rébellion.
100
<center>Le pont dit « Pont Louis XIII » sur l'Ouvèzel fut élargi en 1732. En 1855, un viaduc sera construit quelques centaines de mètres en amont et la circulation se déplacera sur ce nouvel ouvrage.</center>
Le pont dit « Pont Louis XIII » sur l'Ouvèzel fut élargi en 1732. En 1855, un viaduc sera construit quelques centaines de mètres en amont et la circulation se déplacera sur ce nouvel ouvrage.
101
<center>Privas</center>Quartier des tanneurs. Chaucher, c’était piétiner dans des cuves emplies d’eau et de chaux, les peaux de bêtes pour les faire dégorger et les assouplir. Pour le tan du cuir, on utilisait l’écorce de chêne (rusch) pilée par les meules des « gauchoirs à rusches ». On trouvait des chênes en grande quantité à Ternis dans le Bois-Laville, pour le bois de chauffe du four banal ou pour les tanneries de Charalon et d’Ouvèze. La présence du chêne dans les armoiries de la ville est peut-être en relation avec l’importance de son rôle dans l’industrie du cuir.
Privas
Quartier des tanneurs. Chaucher, c’était piétiner dans des cuves emplies d’eau et de chaux, les peaux de bêtes pour les faire dégorger et les assouplir. Pour le tan du cuir, on utilisait l’écorce de chêne (rusch) pilée par les meules des « gauchoirs à rusches ». On trouvait des chênes en grande quantité à Ternis dans le Bois-Laville, pour le bois de chauffe du four banal ou pour les tanneries de Charalon et d’Ouvèze. La présence du chêne dans les armoiries de la ville est peut-être en relation avec l’importance de son rôle dans l’industrie du cuir.
102
<center>Privas</center>Quartier des tanneurs. Le tanneur ôtait les poils des peaux qui macéraient ensuite dans le tan. On teignait en noir ou jaune avec des bourgeons de sumac, plante très cultivée au Moyen Age.
Privas
Quartier des tanneurs. Le tanneur ôtait les poils des peaux qui macéraient ensuite dans le tan. On teignait en noir ou jaune avec des bourgeons de sumac, plante très cultivée au Moyen Age.
103
<center>Privas</center>Quartier des tanneurs. Les peaux étaient montées en ville par des mules. Rue de la Coyraterie, les corayeurs ou coyratiers travaillaient ces peaux achetées par les cordonniers, sabatiers ou grolliers, les parcheminiers et les pelissiers.
Privas
Quartier des tanneurs. Les peaux étaient montées en ville par des mules. Rue de la Coyraterie, les corayeurs ou coyratiers travaillaient ces peaux achetées par les cordonniers, sabatiers ou grolliers, les parcheminiers et les pelissiers.
104