L’abbaye de Beaulieu-en-Rouergue est fondée au XIIe siècle et affiliée à l’ordre cistercien. L’église abbatiale, la salle capitulaire, le cellier et la sacristie constituent de magnifiques témoignages de l’architecture gothique cistercienne des XIIIe et XIVe siècles, tandis que le logis est doté de décors du XVIIe siècle. Vendu comme bien national à la Révolution française, le monument est sauvé de la ruine dans les années 1960 par Geneviève Bonnefoi et Pierre Brache. L’abbaye présente aujourd’hui leur collection d’art du XXe siècle - l’une des plus importantes en France pour la période des Trente Glorieuses ( 1945-1975) - ainsi qu’un jardin contemporain planté de 1 000 rosiers.
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Façade de l'église. Située dans la vallée de la Seye, dans l'ancienne province du Rouergue, l'abbaye fut fondée à la demande de l'évêque de Rodez, Adhémar III, et d'Archambaud de Cuzoul, en 1141 ou 1144, le 20 août, par des moines cisterciens venant de Clairvaux après la visite des lieux par saint Bernard. Il s'agit de la 44e abbaye-fille de Clairvaux. Au XIIIe siècle les modestes bâtiments d'origine sont reconstruits et la Seye est canalisée pour alimenter les viviers. Les habitations, la salle capitulaire et le réfectoire sont reconstruits avant 1250. L'église est reconstruire après 1272 date d'un don de l'évêque de Rodez Vivian de Boyer, qualifié de second fondateur de l'abbaye. L'église a été commencée par le chœur, à l'est, après la donation de 1272, pour se terminer par la façade au début du XIVe siècle. Au XIVe siècle est également construit le cloître.
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L'abbaye est fortement affectée par les guerres de religion. Elle est mise à sac par les protestants en 1562 et le cloître ainsi que la porterie sont détruits. Aux XVIIe et XVIIe siècle des travaux de reconstruction et modernisation sont entrepris sous la direction des abbés commanditaires et deux des galeries reçoivent des voûtes d'arêtes.
Lors de la Révolution française, les ordres monastiques sont dissous et l'abbaye est vendue comme bien national en 1791 et transformée en ferme. Une partie des bâtiments est démantelée.
La toiture est arrachée en 1840. Pour tenter de sauver l'église, la commune de Ginals vota sa conservation et son adoption comme église paroissiale. Malgré l'appui de l'administration diocésaine et départementale, elle fut sur le point d'être démontée pour être reconstruite à Saint-Antonin. Mais Prosper Mérimée dénonce l'absurdité du projet et il est finalement abandonné.
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A gauche, le cellier au rez-de-chaussée avec au-dessus, le dortoir des convers transformé au XVIIe siècle en chambres d'hôtes. Le bâtiment reconstruit au XVIIe siècle, comprenant le réfectoire au rez-de-chaussée, et des salons à l'étage. Au fond, l'emplacement du cloître (disparu) et la salle capitulaire au rez-de-chaussée, le dortoir des moines au premier étage.
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L'emplacement du cloître qui a disparu. A gauche, l'église, avec la tour-lanterne octogonale, et à droite, la salle capitulaire au rez-de-chaussée, le dortoir des moines au premier étage. Le cloître a disparu peu avant 1865. Au XVIIe siècle il couvrait une surface de 36,50 m d'est en ouest, et de 30,60 m du nord au sud entre les bâtiments. Le cloître devait être carré à l'origine. Il existait en effet le long du cellier la ruelle des convers qui leur permettait d'accéder de leur dortoir à l'église par une porte située dans la première travée.
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Du cloître, il ne reste rien d'autre que les trous dans les murs indiquant qu'il était couvert d'une charpente et quelques chapiteaux encastrés dans la façade occidentale sur cour.
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Le cloître. Quelques corbeaux, pierres en saillie sur le mur de l’église, montrent que ses galeries étaient couvertes d’une charpente en bois.
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Le cloître. Les chapiteaux encastrés dans la façade occidentale sur cour.
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La tour-lanterne octogonale de l'église.
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Le cellier se situe dans l’aile occidentale de l’abbaye, construite au milieu du XIIIe siècle. Chez les Cisterciens, cette aile est traditionnellement dévolue aux moines convers, en charge des travaux manuels dans l’enceinte de l’abbaye et à l’extérieur. Les moines convers se distinguent des moines de chœur, qui se consacrent essentiellement à la prière.
Le cellier servait à stocker et à conserver les denrées. Composé de deux rangées de cinq voûtes d’ogives reposant sur quatre colonnes, il témoigne de l’architecture gothique de l’époque. Sa structure et l’esthétique épurée de ses chapiteaux rappellent ceux de la salle capitulaire et montrent /’attention égale accordée à ces deux lieux.
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Le cellier.
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Le cellier.
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Le cellier.
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Le cellier.
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Le cellier.
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Le cellier. Un chapitaeu avec vestiges de décoration.
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Le cellier. Un chapitaeu avec vestiges de décoration.
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Le cellier. Emplacement d'un tonneau.
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La salle capitulaire. L'entrée, avec au fond une oeuvre d'art dans le jardin.
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La salle capitulaire est la pièce où les moines se réunissaient sous l'autorité de l'abbé pour organiser la vie spirituelle et matérielle de la communauté. C'était l'un des rares endroits de l'abbaye où ils pouvaient parler.
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La salle capitulaire. Chaque jour, après l'office de prime (6 h 30), ils assistaient à la lecture commentée d'un chapitre de la Règle de saint Benoît, assis sur la banquette de pierre le long des murs.
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La salle capitulaire. Elle est couverte de six voûtes d'ogives reposant sur deux colonnes et des consoles placées dans les murs. Cette salle a été construite avant l'église, peut-être dans les premières années du XIIIe siècle.
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La salle capitulaire.
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La salle capitulaire.
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La salle capitulaire.
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La salle capitulaire. Les voûtes.
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La salle capitulaire. Les voûtes.
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La salle capitulaire.
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La salle capitulaire. Les voûtes étaient ornées de décors peints ocre et rouge, dont il reste quelques traces sur les arcs en ogive.
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La salle capitulaire.
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La salle capitulaire.
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La salle capitulaire.
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La salle capitulaire.
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La sacristie et la chapelle de l'abbé. Entre la salle capitulaire et l'église se trouve la sacristie couverte d'une voûte en berceau. Cette salle donne à l'est sur pièce carrée couverte d'un berceau qui devait être la chapelle de l'abbé. Attenante à l'église, la sacristie était utilisée pour conserver les objets nécessaires au culte. Les célébrants y revêtaient les ornements et les vêtements liturgiques.
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La sacristie et la chapelle de l'abbé.
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La sacristie et la chapelle de l'abbé. Chapiteau de l'arcature du cloître. Fin XIIIe - début XIV siècle. Pierre
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La sacristie et la chapelle de l'abbé.
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L’abbatiale est composée d’une longue nef a vaisseau unique, éclairée par de hautes baies dites « en lancettes ».
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La nef.
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Voûte de la nef.
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Voûte de la nef.
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Retombée des ogives.
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Retombée des ogives.
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Retombée des ogives.
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Retombée des ogives.
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Retombée des ogives.
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Le chœur. L’abbatiale est composée d’une longue nef a vaisseau unique, éclairée par de hautes baies dites « en lancettes ».
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Voûte du choeur, avec dans la clé de voûte, l'agneau.
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Voûte du choeur.
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Lavabo du choeur.
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Un vaste transept sépare la nef du chœur. Chaque bras du transept accueille une chapelle. Au sud, l’escalier des matines permet d'accéder à l’église depuis le premier étage de l’aile des moines. Détruit après la Révolution, il a fait place à un escalier contemporain. L'étoile ou la rose représente l'incarnation de Dieu en homme.
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Voûte du transept sud, la clé de voûte étant effacée.
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Un vaste transept sépare la nef du chœur. Chaque bras du transept accueille une chapelle. Au nord, le transept est percé d’une porte en arc brisé dite « porte des morts » qui, selon la tradition, conduisait au cimetière.
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La « porte des morts » qui, selon la tradition, conduisait au cimetière.
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Transept nord. Vitrail de l’artiste verrier Dominique Fleury.
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Voûte du transept nord, avec comme clé de voûte la main aux trois doigts levés (le pouce, l'index, le majeur), symbole de la Trinité.
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Chapelle du transept nord.
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Sur la croisée du transept de plan barlong est posée une lanterne octogonale, portée par quatre trompes d'angle, raidie par huit nervures rayonnantes autour d'un oculus central. Les faces placées au-dessus des trompes sont percées par des roses à réseaux.
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Une tour-lanterne octogonale surmonte la croisée du transept, l’éclairant de quatre rosaces. Celles-ci, ainsi que celle du transept nord, ont reçu en 1976 des vitraux créés par l’artiste verrier Dominique Fleury.
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Vitrail de l’artiste verrier Dominique Fleury.
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Dado (Miodrag Duric, dit Dado) (Cetinje, Yougoslavie, 1933 - Pontoise, 2010)
Le trousseau de Maria L…
1999-2000
Huile sur toile
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Dado (Miodrag Duric, dit Dado) (Cetinje, Yougoslavie, 1933 - Pontoise, 2010)
Jean-Baptiste Lully
1991-1995
Huile sur panneau
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Dado (Miodrag Duric, dit Dado) (Cetinje, Yougoslavie, 1933 - Pontoise, 2010)
Suétone
1998
Huile sur toile marouflée sur bois
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Jean Dubuffet (Le Havre, 1901 - Paris, 1985)
Site au touriste (A 85)
4 août 1979
Acrylique sur papier entoilé collé
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Jean Dubuffet (Le Havre, 1901 - Paris, 1985)
Barbe de désintégration des injures Novembre.
Huile sur toile.
Jean Dubuffet utilise les matières et les techniques les plus diverses pour créer des formes artistiques inédites. Ce travail matiériste reçoit le nom de Texturologie.
Cette œuvre fait partie d'une série, les Barbes, exécutée avec des dessins, des assemblages d'empreintes ou de tableaux. Dubuffet l'achève par un poème. As-tu cueilli la fleur de barbe, qu'il déclame dans le cadre de ses expériences musicales. Le dépouillement et l'austérité de cette toile séduisent Geneviève Bonnefoi, qui la reçoit en cadeau de l'artiste en 1961.
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Jean Dubuffet (Le Havre, 1901 - Paris, 1985)
Barbe de désintégration des injures Novembre.
Huile sur toile
Jean Dubuffet utilise les matières et les techniques les plus diverses pour créer des formes artistiques inédites. Ce travail matiériste reçoit le nom de Texturologie.
Cette œuvre fait partie d'une série, les Barbes, exécutée avec des dessins, des assemblages d'empreintes ou de tableaux. Dubuffet l'achève par un poème. As-tu cueilli la fleur de barbe, qu'il déclame dans le cadre de ses expériences musicales. Le dépouillement et l'austérité de cette toile séduisent Geneviève Bonnefoi, qui la reçoit en cadeau de l'artiste en 1961.
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Jean Dubuffet (Le Havre, 1901 - Paris, 1985)
Portrait d’homme V
Novembre 1966
Transfert sur polyester.
La période dénommée L'Hourloupe (1962-1974) occupe une place à part dans l'œuvre de Jean Dubuffet. En 1966, il commence à travailler le polystyrène expansé. Facile à sculpter grâce à un fil de fer chauffé, ce matériau lui permet de projeter dans l'espace son écriture « hourloupéenne », faite de dessins semi-automatiques griffonnés au stylo bille pendant ses conversations téléphoniques. Extrêmement fragiles, ces œuvres en polystyrène expansé ont été pour partie transférées sur polyester, comme ce Portrait d’homme V.
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Henri Michaux (Namur, 1899 - Paris, 1984)
Sans titre
1954
Aquarelle sur papier vergé
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Henri Michaux (Namur, 1899 - Paris, 1984)
Bataille
1954
Encre de Chine sur papier vélin
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Henri Michaux (Namur, 1899 - Paris, 1984)
Tête tragique.
1954-1955
Huile sur carton.
Michaux peint à l'huile dès 1926. Cependant, il cherche sans cesse à gagner en souplesse et en vitesse d'exécution. S'accommodant mal du temps de séchage de t'huile et de son caractère pâteux, il lui préfère l'encre de Chine, l'aquarelle, la gouache et, plus tard, l'acrylique. Pourtant, l'huile revient régulièrement dans sa production, comme Illustre cette œuvre, surnommée Tête tragique par Geneviève Bonnefoi. S'inscrivant dans la lignée des têtes à l'aquarelle de 1946-48, elle sera suivie de la période mescalinienne.
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Simon Hantaï (Biatorbàgy, Hongrie, 1922 - Paris, 2008)
Étude
1970
Acrylique sur toile.
Les Études de Simon Hantaï se caractérisent par une intervention minimale de l'artiste, qui se contente de déposer le pigment sur une toile froissée, pliée ou nouée.
La composition ne se révèle qu'une fois le support remis à plat. Ce procédé confère autant d'importance au blanc des parties laissées en réserve qu'au bleu choisi ici. La mise sur châssis favorise la création d'un espace all-over emprunté à Jackson Pollock, qui suggère la poursuite des motifs au-delà des limites de la toile.
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Simon Hantaï (Biatorbàgy, Hongrie, 1922 - Paris, 2008)
Peinture
1958
Technique mixte sur toile.
À la fin des années 1950, la touche de Simon Hantaï se miniaturise. Ici, des zones orangées et rougeâtres affleurent d'une composition évoquant un buisson-ardent Ces petites touches recouvrent la quasi-totalité de la toile en un fascinant continuum visuel.
Dans la monographie qu'elle consacre à Simon Hantaï en 1973, Geneviève Bonnefoi écrit :
« Une impression de paix émane de cette turbulence dominée, un appel à la méditation et au silence, éclairé d'une sorte de joie intérieure ».
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Simon Hantaï (Biatorbàgy, Hongrie, 1922 - Paris, 2008)
Peinture
1958
Technique mixte sur toile
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Simon Hantaï (Biatorbàgy, Hongrie, 1922 - Paris, 2008)
Peinture
1956
Huile sur toile
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Le dortoir des moines de chœur se situait au-dessus de la salle capitulaire.
Il communiquait avec le bras sud du transept afin que les frères puissent accéder directement à l'abbatiale pour les offices nocturnes.
Le dortoir primitif a disparu. Il s'agissait d'un vaste espace éclairé par des fenêtres à lancettes, où les moines déroulaient leur paillasse le soir venu.
Au XVe siècle, alors que les moines se faisaient moins nombreux, il a été réaménagé en cellules individuelles pour répondre à l'évolution des mentalités.
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Gest. Parmi les formes d’abstraction qui émergent après-guerre, certaines privilégient l’expression gestuelle spontanée du peintre sur la toile. Elles ont des dénominations diverses : « expressionnisme abstrait »et « Action Painting » aux États-Unis, « abstraction lyrique » en France.
En 1956, le peintre Georges Mathieu en précise les caractéristiques : « primauté de la vitesse, l’absence de préexistence de forme, état extatique ». La matière peut être brossée, violemment projetée sur le support, appliquée directement au sortir du tube, ou encore se voir soustraire par raclage ou grattage. Cette exaltation du geste va de pair avec ; un renouvellement des outils du peintre - le pinceau cohabitant désormais avec les instruments les plus divers.
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Claude Viseux (Champagne-sur-Oise, 1927 - Angiet, 2008)
Sortie du métro à 18h
1957
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Claude Viseux (Champagne-sur-Oise, 1927 - Angiet, 2008)
Sans titre. 1978-1979
Collage de papier coloré et encre sur papier vélin.
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Niki de Saint-Phalle (Neuilly- sur-Seine, 1930 - La Jolla, États Unis, 2002)
La Force XI
1981
Lithographie sur papier vélin
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Jean Degottex (Sathonay-Camp, 1918 - Paris, 1988)
Metasphèrebleue 1966
Peinture sur papier
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Claude Georges (Fumay, 1929 - Montauban, 1988)
Formes brun-rouge sur fond blanc.1956
Huile sur toile.
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Claude Georges (Fumay, 1922 - Toulouse, 1988) Sans titre 1959
Huile sur toile
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Claude Georges (Fumay, 1929 - Montauban, 1988)
Ultra-Violet
1956
Huile sur toile.
La passion de Claude Georges pour l'astronomie et la conquête spatiale nourrit ses premières œuvres. À partir de 1955, sous l'influence de Georges Mathieu et de Jackson Pollock, son travail devient plus fluide et gestuel Grâce à de nouvelles peintures plastiques à séchage rapide, Georges utilise des colons soutenus que viennent éclairer des blancs éclatants, comme dans Ultra-Violet L'œuvre est parcourue de traits sombres, tracés avec une roulette de fabrication artisanale.
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Françoise Herman (née à Wellin, Belgique, 1941)
Sans titre
1978
Aquarelle, encre et pastel sur papier vélin
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Nuagisme.
Des années 1950 au début des années 1970, le critique d’art Julien Alvard fédère un groupe d’artistes tenants d’une forme d’abstraction évanescente. Dans son texte D'une nature sans limites à une peinture sans bornes, il décrit leur travail comme un « tâtonnement vers l’infini », un « abandon au mouvement pur », une « poussée vitale irrépressible ». Ce groupe, qui rassemble entre autres Benrath, Loubchansky, Duvillier et Lerin, se voit surnommé « nuagiste » par dérision - une dénomination qu’il s'approprie par la suite. Les artistes nuagistes cherchent à restituer une forme de méditation immobile et de quête d’absolu. Leurs travaux, fondés sur la transparence et l’immatérialité, reflètent l’inachèvement et l’instabilité fondamentale des formes.
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René Duvillier (Oyonnax 1919 - Paris 2002) Feu intérieur - Le couple I. 1968. Huile sur tpile.
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Marcelle Loubchansky (Paris, 1917 - Paris, 1988)
Sans titre.
1958
Technique mixte sur toile
Marcelle Loubchansky (Paris, 1917 - Paris, 1988)
Avec le soleil 1962
Huile sur toile
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Frédéric Benrath (Chatou, 1930 - Paris, 2007)
Dédicace à Jean-Paul Richter .
1967
Huile sur toile
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Ida Karskaya (Bender, U.R.S.S., 1905 - Paris, 1990)
Collage d’écorces et branches dit « Forêt »
1955
Essences diverses de bois, écorce et cuir collés sur isorel
Dans ce collage dit « Forêt d'Automne », Ida Karskaya a savamment agencé des écorces autour d'une branche d'arbre, axe vertical de la composition. À la fois texture, forme et couleur, la matière conserve son intégrité et déploie toutes ses ressources. Plutôt qu'un paysage, c'est un dépaysement que propose l'artiste. À travers des éléments glanés, elle introduit dans son œuvre le réel et le hasard. Elle rend ainsi compte d’une nature non contrainte, libre de toute représentation.
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Jean Dubuffet (Le Havre, 1901 - Paris, 1985)
Fragment texturologique II
Octobre 1958
Huile sur toile.
Appartenant à la série des Texturologity ce tableau de Jean Dubuffet présente une surface rugueuse et homogène sans forme ni tracé. Celle-ci est constituée d’une multitude de grains de sables et de fines éclaboussures de peinture que Dubuffet a projetées sur la toile placée au toi Selon l'artiste, la madère épaisse évoque un « fragment de chaussée érigé sur chevalet» mais donnant à penser d'autre partà de vastes cosmogonies sidérales en contradiction avec la très petite surface de terrain qui est supposé figurer ».
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Claude Georges (Fumay, 1929 - Montauban, 1988)
Cycle lunaire.
1960
Résine polyester, fibre de verre et peinture acrylique sur toile
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Judit Reigl (Kapuvár, Hongrie, 1923 - Marcoussis, 2020) Guano
1959-1963
Huile et peinture vinylique sur toile
Judit Reigl a élaboré la série Guano à partir de toiles « ratées » qu'elle a utilisées pour protéger le sol de son atelier et sur lesquelles elle a marché, travaillé, déversé de la peinture. « Ces guenilles excrémentielles », comme elle les a désignées, se sont lentement transformées « en couches stratifiées, comme le guano des fies ».
Ce terrain fertile est devenu source d'exploration, accueillant de nouveaux gestes, de nouvelles traces, selon un procédé spontané faisant écho au « hasard objectif » cher à son ami André Breton.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Claude Viseux (Champagne-sur-Oise, 1927 - Angiet, 2008)
Symbiose
1962
Aluminium et bronze
Architecte de formation et peintre autodidacte, Claude Viseux se tourne en 1958 vers la sculpture en métal. Il entretient avec ce matériau une relation dynamique et spontanée. Il travaille le métal en fusion, à l'état liquide, obtenant des coulures qui s'agrègent pour former des systèmes mécaniques et organiques aléatoires. Dans Symbiose, Viseux joue également des contrastes visuels entre le bronze et l'aluminium : oxydé/inaltérable, rugueux/patiné, mat/lumineux.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Simon Hantaï (Biatorbàgy, Hongrie, 1922 - Paris, 2008)
Sans titre
Vers 1950.
Gouache et encre sur papier.
Au début des années 1950, Simon Hantaï se nourrit de l'automatisme psychique des surréalistes. Il entreprend un travail sur le geste et les procédés picturaux, développant une technique méthodique de recouvrement du support. Au fil des superpositions de matière, il gratte, racle, lisse la surface avec toutes sortes d'outils qui laissent une trace visible de son action. Ici, il obtient une matière de couleur ocre parcourue de circonvolutions et d'arabesques, qu'il confronte à du bleu céruléen.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Claude Georges (Fumay1929 - Montauban, 1988)
L'Usine fossile
1952
Huile, ardoise et technique mixte sur toile.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Ida Karskaya (Bender, U.R.S.S., 1905 - Paris, 1990)
Sans titre.
1950-1974
Gouache, acrylique, encre, papier et métal doré sur carton entoilé
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Parvine Curie (née à Nancy, 1936)
Histoire de Banyan.
1986
Tenture de tissus cousus
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Jacques Haramburu
(Paris, 1934 - Saint-Antonin-Noble-Val, 2013)
Cheminement
1984
Acrylique sur intissé
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Claude Georges (Fumay, 1929 - Montauban, 1988)
Tensions
Juin 1956.
Peinture mixte sur toile.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Maria Helena Vieira Da Silva (Lisbonne, 1908 - Paris, 1992)
Le Luxembourg
1955
Tempera sur toile.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Roger Bissière (Villeréal, 1886 - Cazals, 1964)
Noir et vert.
1951
Acrylique sur papier vélin marouflé sur isorel.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Le réfectoire.
Selon le plan traditionnel des abbayes, le réfectoire des moines, dévolu à la nourriture terrestre, se situait à l'opposé de l'église, haut lieu de la vie spirituelle. Les repas étaient pris en commun, dans un silence uniquement rompu par la lecture de la Bible.
Cette vaste pièce, à la voûte en berceau brisé, était percée de baies côté sud. Seule persiste celle qui éclairait la chaire du lecteur.
Grâce au réseau hydraulique de l'abbaye, les moines disposaient d'un lavabo dans le cloître pour se laver les mains avant les repas.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Ida Karskaya (Bender, U.R.S.S., 1905 - Paris, 1990)
Sans titre
1970
Tapisserie en laine.
Peintre russe autodidacte, Ida Karskaya arrive en France dans les années 1920. Après la Seconde Guerre mondiale, elle se tourne vers l'abstraction. Elle utilise tous types de matériaux et des techniques variées telles que la peinture à l'huile, le collage, le grattage, les papiers froissés, etc.
Cette œuvre illustre son art de la convergence et sa démarche foisonnante.
Réalisée spécifiquement pour cet emplacement, elle s'inscrit dans la filiation des tapisseries de verdure, c'est-à-dire à décor essentiellement végétal.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Hans Hartung (Leipzig, 1904 - Antibes, 1989)
T1948-35
1948
Huile sur toile.
Cette œuvre est signée par l’un des pionniers de l'abstraction gestuelle, Hans Hartung. Elle témoigne de ses recherches sur les liens entre maîtrise et lâcher prise, et de sa volonté de créer un mouvement parfait issu d'un désordre apparent. T1948-35 est issue d’un dessin réalisé par Hartung. Utilisant la technique d'agrandissement « par report » qu’il a mise au point, il a transposé ce dessin sur une toile à une autre échoie, créant ainsi une distance entre l’œuvre et le geste artistique.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Victor Vasarely (Pécs, Hongrie, 1906 - Paris, 1997) Sénanque III
1953
Huile sur toile.
Héritier des idées du Bauhaus, Victor Vasarely est un représentant majeur de l’abstraction géométrique française, éprouvant la relativité des perceptions visuelles, il reconnaît « que la forme pure et la couleur pure peuvent signifier le monde ». Sénanque III marque son passage à l'art optique, dont il est l'un des pionniers. L’illusion de profondeur et de relief est créée par le dialogue fond/forme, les oppositions rythmique» des couleurs et le décalage entre les plans.
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Borne épiscopale provenant du pavement de la salle capitulaire
XIIIe siècle.
Pierre taillée et gravée
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Henri Michaux
(Namur, 1899 - Paris, 1984)
Sans titre N° 55
1962
Aquarelle et encre sur papier vélin. Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue - Collection Broche Bonnefoi (Ginals)
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Henri Michaux
(Namur, 1899 - Paris, 1984)
Mouvement
1951
Encre sur papier vélin
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue - Collection Broche Bonnefoi (Ginals)
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Pierre Bettencourt
(Saint-Maurice-d'Ételan, 1917 - Stígny, 2006)
Personnages
1964
Assemblage d'ailes de papillons sur ardoise
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Paulette Ferlin
(Agen, 1921 - Montauban, 1972)
Apollinaire s.d.
Dessin à l’encre de Chine
128
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Georges Mathieu
(Boulogne-sur-Mer, 1921 - Boulogne-Billancourt, 2012)
Sans titre
1954-1955
Encre de Chine sur papier vélin
129
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Georges Mathieu
(Boulogne-sur-Mer, 1921 - Boulogne-Billancourt, 2012)
Sans titre
1954-1955
Encre de Chine sur papier vélin
130
Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Ida Karskaya
(Bender, Moldavie, 1905 - Paris, 1990)
Ni vu ni connu.
1966
Technique mixte sur toile
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Abbaye de Beaulieu-en-Rouergue
Claude Viseux
(Champagne-sur-Oise, 1927 - Bayonne 2008)
Sons titre
1950
Œuvre sur papier, dessin et peinture