Les logis. Payé par le commanditaire, l'homme le plus important du chantier est le maître des œuvres. Il tenait à la fois le rôle d'architecte, d'ingénieur et de responsable des maçonneries. Avec le maître charpentier, il concevait aussi les machines de levage et gérait seul l'économie de la construction. A Penne, à partir de 1251, les maîtres des œuvres successifs, tous anonymes, ont su se montrer précurseurs (dans la réalisation du Châtelet) et particulièrement attentifs aux contraintes du terrain pour réaliser une puissante forteresse chargée avant tout d'un rôle de surveillance.
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Penne
Les logis. Des bâtisseuses participaient au chantier. Lors des grandes phases constructives, elles pouvaient y exercer toutes les tâches. Elles taillaient et transportaient les pierres, maçonnaient, fabriquaient le mortier ou tressaient cordes et paniers.
Au total, malgré l'immense superficie de la nouvelle forteresse que nous découvrons aujourd'hui, le nombre d'ouvriers sur le chantier ne dût jamais dépasser certainement celui de vingt personnes par jour, occupées aux beaux jours six mois dans l'année
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Penne
La citerne.
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La citerne.
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L'Aveyron.
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Le donjon.
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Penne
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Penne
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La chapelle.
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La chapelle. A droite, le donjon.
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La chapelle.
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La chapelle. Sainte-Marguerite est le patronyme de l'église du castrum de Penne présente dès l’an Mil sur le promontoire rocheux et dont vous pouvez retrouver aujourd’hui les vestiges dans l'espace donjon.
L’église du château de Penne est mentionnée sous son hagiotoponyme. Sainte-Marguerite, en 1384 dans un serment juré par Raimond de Caussade pour un accord avec le vicomte de Bruniquel sur « l’autel de Sainte-Marguerite du château de Penne ».
Lors de sa visite aux ruines du château en 1821, l'érudit et archéologue Alexandre Du Mège l'indique également dédiée à Sainte Marguerite et affirme que l'on y montrait jadis « avec beaucoup de vénération une image de la sainte », détruite au moment de son passage et remplacée par une nouvelle statue de la sainte exposée dans l'église du bourg de Penne Il est à noter que cette dédicace à Sainte Marguerite est fort peu fréquente au Moyen-Âge en France méridionale
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Penne
La chapelle. Les lavabos.
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Penne
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Penne
Les logis, avec la Grande Salle à gauche.
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Les logis, avec la Grande Salle à gauche.
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Le bout de l'esplanade.
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Les gorges de l'Aveyron.
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Bruniquel
A l'origine, Bruniquel fut un château bâti pour surveiller la route de la vallée, du Quercy vers l'Albigeois. Un village se forma près de lui et devint une cité prospère dont témoignent les demeures de notables.
Dans le périmètre des remparts du XIIIe siècle et de part et d’autre d'un donjon du XIIe, deux bâtiments se côtoient depuis le partage de l'enceinte entre deux cousins rivaux en 1484.
Le château vieux (à droite), sur des bases médiévales, montre un logis Renaissance. Brûlé pendant les guerres de Religion, il fut remanié au XVIIe siècle et au XIXe qui édifia l'audacieuse galerie surplombant le précipice.
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Bruniquel
Le château jeune (à gauche), construit entre 1484 et 1510, conserve un air sévère de forteresse malgré des réaménagements internes, des percements de fenêtres aux XVIIe - XVIIIe siècles, et l'ajout d'une élégante porte sculptée en 1683 à l'entrée de son escalier. Forts d'un riche passé, le village et les châteaux, propriété de la commune depuis 1987, sont une image symbolique du Tam-et-Garonne.
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
C'est à la fin du XIIIe siècle, lors de l'accroissement de la population hors de l’enceinte primitive, que fut bâtie sur l'emplacement actuel une église qualifiée de neuve dans un texte de 1309. Elle était alors de forme rectangulaire à chevet plat, et flanquée de chapelles latérales, au moins au nord..
En 1355, elle était englobée dans le nouveau rempart, le mur neuf.
Cette église fut détruite en 1622, lors des guerres de Religion. On en retrouve les vestiges dans une chapelle sur le côté gauche du cœur.
Le bâtiment actuel a été bâti à partir de 1627. Par la suite, le chevet plat est transformé en une abside semi-circulaire. La façade occidentale est enfin reprise en 1814, avec l'édification de l'actuel clocher-mur avec un fronton triangulaire qui est daté. En 1966, modification de l'autel, l'ancien autel est transféré dans la chapelle du Saint Sacrement
En 1984, le décapage de l'enduit du XIXe siècle permet la mise à nu des très belles pierres de pays du chœur et du bas du mur. A droite, le monument aux morts.
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
La nef a un plafond à caissons du 16e siècle. En 1984, le décapage de l'enduit du XIXe siècle permet la mise à nu des très belles pierres de pays du chœur et du bas du mur.
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
La Vierge est entourée par les quatre évangélistes : Matthieu, Marc, Luc et Jean.
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
La Présentation de Marie. Quelle est celle-ci qui s'avance, belle comme le soleil.
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
Tu es devenu précieux.
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
Les fonts baptismaux et la statue de Saint Jean-Baptiste.
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
L'Assomption de la Vierge.
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
L’adoration eucharistique
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
En 1985, les vitraux du XIXe siècle sont complétés par 3 vitraux modernes, œuvres de l’artiste bruniquelais Jean-Dominique Fleury, maître verrier qui a une résidence à Bruniquel, qui a réalisé récemment les vitraux de Ste-Foy-de-Conques (Aveyron) à partir des cartons de Pierre Soulages.Ils évoquent de façon symbolique trois Pôles fondateurs de la foi catholique. La Résurrection. La mort n’a pu garder dans son étreinte le Fils unique : Jésus repousse l’ombre.
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
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Église Notre-Dame-de-l'Assomption de Bruniquel
La Pentecôte : L’esprit de feu et d’amour jaillit du cœur de Dieu, se répand sur l’Eglise, sur les hommes qui deviennent à leur tour porteurs de feu et de chaleur dans le monde. Nous sommes invités à être petite « escarbille » qui enflamme.
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Bruniquel
En haut, la porte Méjane
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Porte Méjane ou de l'Horloge, du Beffroi ou du Mazel
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Porte Méjane.
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La rue Droite de la Peyre
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Les extérieurs du Château Jeune.
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Les extérieurs du Château Jeune.
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Les extérieurs du Château Jeune. On attribue à la reine mérovingienne Brunehaut ou Brunehilde (vers l’an 600), la fondation du village et d’un premier château sur l’emplacement déjà occupé à l’époque romaine par un castrum (camp fortifié).
Sur les ruines de ce premier château a été construit l’actuel «château vieux», au 13ème siècle. Propriété des comtes de Toulouse, il est habité par les vicomtes de Bruniquel.
Au milieu du 15ème siècle, le vicomte en querelle avec son fils, décide de vendre les terres situées à l’est de son château à un cousin, Maffre de Comminges. Après quinze années de procès qui opposeront le père et le fils, le cousin pourra enfin acheter les terres afin d’y construire son propre château entre 1485 et 1510. C’est pourquoi il existe sur le même site deux châteaux : le vieux et le jeune.
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Les extérieurs du Château Jeune. Pendant trois siècles les deux branches de la famille ne cesseront de se quereller. Le «château vieux» porte encore aujourd’hui la trace de ces différentes attaques, notamment la salle dite des chevaliers. A la fin du 18ème siècle, le vicomte du «château vieux» décide de racheter le «château jeune». A la même époque un impôt prélevé sur les ouvertures incitera le vicomte à murer toutes les portes et fenêtres de sa nouvelle acquisition. Seul le «château vieux» continuera à être habité jusqu’en 1980, année de la mort de la dernière vicomtesse de Bruniquel. Le «château jeune» sera laissé à l’abandon pendant deux siècles et sera donc paradoxalement le plus abîmé des deux lorsque la municipalité se portera acquéreur en 1987.
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Bruniquel
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Bruniquel
La grotte de Bruniquel, explorée à partir de 1990 par la Société Spéléo-Archéologique de Caussade, a livré des indices de fréquentation du milieu souterrain profond. À 350 mètres de l'entrée de la cavité, des structures anthropiques sont associées à un ossement d'ours daté de plus de 47 600 ans av. J.-C. En 2016 des recherches démontrent que ces structures datent de −176 500 (à 2 000 ans près). Il s'agit de structures établies non pas par l'homo sapiens, qui n'était pas encore présent en Europe mais par l'Homme de Néandertal. Dans l'une des salles de la grotte, à 336 mètres de l'entrée, une construction formée par des groupements de concrétions (morceaux de stalagmites) a été découverte sur le sol de la cavité. Constituée d'une grande structure annulaire (6,7 × 4,5 m) et d'une autre plus petite (2,2 × 2,1 m), c'est la première construction connue à base de stalagmites. Elle est composée de 399 morceaux qui, mis bout à bout, auraient une longueur de 112 mètres pour une masse totale d'environ 2,2 tonnes. Les tronçons utilisés, qualifiés de « spéléofacts », ont été calibrés (ceux de la plus grande structure ont des tailles similaires et sont plus grands que ceux de la petite) et ordonnés en rangs superposés (jusqu'à quatre). Certains éléments plus courts ont servi d'étais ou de cales.
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La chapelle Saint Roch
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La chapelle Saint Roch. Elle a été édifiée en 1703 par les habitants du village pour remercier le ciel de les avoir protégés de la peste. L'enclavement du village est peut-être la raison qui a permis aux habitants d'échapper à la terrible maladie. Construite au bord d'un abîme, elle surplombe la vallée de l’Audoulou de 85 m.
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La chapelle Saint Roch. Sur le fronton, la date 1703.
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La chapelle Saint Roch. L'autel.
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La chapelle Saint Roch. Un très bel autel en bois sculpté; à droite et à gauche deux colonnes composées chacune d'un chêne; tout autour du tronc s'enroulent des guirlandes où se mêlent des feuilles de vignes, des raisins, des fleurs colorées; un très beau retable, un tabernacle en forme d'urne; des chandeliers en forme d'anges porteurs de trident. Le fond de l'autel a été peint au pastel.
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La chapelle Saint Roch. L'autel.
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Château dit du Capitaine Royal. Devenus Capitaines Gouverneurs à partir du 14e siècle, les seigneurs de Puycelsi, notamment les capitaines de Lapeyre pendant les Guerres de Religion, habitèrent ce château dont on peut admirer les deux tours rondes à chacune de ses extrémités ainsi que la belle porte au linteau incurvé desservant l'une d'elles.
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Château dit du Capitaine Royal. Ils gouvernaient le village pour le roi et s'occupaient de la gestion de la forêt de la Grésigne (3600 ha), la plus vaste forêt de chênes de la région Midi-Pyrénées.
Elle a donné autrefois du bois de chauffage et de charpente, du bois pour les merrains servant à la tonnellerie (vin de Gaillac), du charbon de bois jusqu'aux années cinquante, du bois alimentant les fours des verriers. Rationnellement exploitée et entretenue, elle est aujourd'hui un lieu de chasse au gros gibier.
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Place du Fus.
A Puycelsi encore à la fin du XIXe siècle, nombreux étaient les artisans qui fabriquaient des fuseaux (pour filer le chanvre ou la laine) que les femmes allaient vendre dans les foires des alentours.
Ceux qui fabriquaient des fuseaux étaient aussi appelés fusaires. Ces fuseaux étaient tournés dans différents bois notamment en buis ou en auzeral (érable), en charme, en alisier. On les vendait à Cordes, Montauban, Gaillac, etc.
Mis en mouvement du bout des doigts, il tourne librement en l’air, étirant les fibres.
Avant le filage, la masse à filer est placée sur une quenouille, le bâton tenu sous le bras, d’où les fibres sont étirées jusqu’au fuseau.
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Place du Fus.
A Puycelsi encore à la fin du XIXe siècle, nombreux étaient les artisans qui fabriquaient des fuseaux (pour filer le chanvre ou la laine) que les femmes allaient vendre dans les foires des alentours.
Ceux qui fabriquaient des fuseaux étaient aussi appelés fusaires. Ces fuseaux étaient tournés dans différents bois notamment en buis ou en auzeral (érable), en charme, en alisier. On les vendait à Cordes, Montauban, Gaillac, etc.
Mis en mouvement du bout des doigts, il tourne librement en l’air, étirant les fibres.
Avant le filage, la masse à filer est placée sur une quenouille, le bâton tenu sous le bras, d’où les fibres sont étirées jusqu’au fuseau.
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Ancien couvent.
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2ème porte de l’Irisou.
C’était là l’ultime défense : elle ne comportait ni fossé, ni pont-levis, ni herse, mais, sur le côté gauche, on remarque encore les gonds qui supportaient une énorme et lourde porte de bois, probablement doublée de plaques de fer, dont les serrures enfonçaient leurs énormes pênes dans les trous qui s'ouvrent à droite; d'autres orifices devaient recevoir l'extrémité de poutres transversales; au- dessus, la voûte supporte le chemin de ronde qui aboutit à une tour décapitée attenant à la maison des Gardes.
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Maison des gardes.
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Le chemin de ronde. Le village reste blotti à l'intérieur de ses 800 m de remparts, flanqués de tours et percés de portes fortifiées, remparts miraculeusement préservés après tant de sièges, ceux des Croisés de Simon de Montfort, plus tard des Huguenots, ou encore des Anglais pendant la Guerre de Cent Ans.
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Porte de l'Irissou et tour de la prison vues du chemin de ronde. La porte de l'Irissou possède un double système de défense. Elle se trouve à proximité de la tour de la prison ; le tout surplombe les lices.
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Le chemin de ronde. Au pied des remparts, une vaste esplanade appelée lice où les chevaliers pouvaient participer aux joutes et aux tournois.
Au Moyen-Age, les tournois regroupent diverses épreuves. Lors d’un tournoi, il y avait des combats à pied, à l’arme individuelle, des prises de tours, des jeux d’adresse à cheval tels que la quintaine pour les écuyers et des mêlées à cheval avec des combats à la batte ou à l’épée neutralisée ; cette épreuve nommée béhours était particulièrement spectaculaire, elle se déroulait le plus souvent dans un espace ouvert et dans des enclos au XVe siècle.
Les Chevaliers simulaient de véritables batailles rangées devant le public enthousiaste (y compris féminin)
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Le chemin de ronde.
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Le chemin de ronde.
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Le chemin de ronde.
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Le chemin de ronde. Ruines de Rome ou cymbalaire des murs.
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Ancienne gendarmerie.
Rez de chaussée en pierres, étage en encorbellement de briques, galerie en « solane » et ses fines colonnettes de bois qui portent le toit débordant
Depuis la révolution;" une brigade à cheval complétée d'une brigade à pied étaient établies à Puycelsi (maison appartenant à la famille Tholozany).
Le Général Lacombe de Saint Michel parvient à obtenir leur transfert à Vaour. Il faut attendre 1816 pour voir le retour de la gendarmerie à Puycelsi. Mais les menaces de transfert planent toujours et durant 40 ans s'ensuit un échange de courrier entre les diverses administrations.
En 1857, elle sera transférée définitivement à Castelnau de Montmiral. La lenteur des changements peut s'expliquer par le fait que la" gendarmerie a subit le contrecoup de l’histoire de ses gouvernements successifs : période révolutionnaire, retour de la royauté, second empire, etc.
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Rue Vieille.
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Rue des esclops.
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Ancienne mairie, Maison commune. La maison commune recevait le 11 février 1790 son premier maire, Mafre Farjanel oncle, élu par les cent trente électeurs de la commune. Avant ce premier conseil municipal, le territoire était administré par quatre consuls, deux pour le village et deux pour la campagne. Le dernier des consuls était Renaud de Borredon. Au rez de chaussée de la maison commune, se tenait un petit marché, on y trouvait aussi les mesures à grain permettant d’évaluer les récoltes ou de comparer avec le grain provenant de l’extérieur.
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Maison Renaissance. Les ferrures terminées par un anneau scellées dans le mur (sarcets) servent à tendre des voilages.
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Puycelsi
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Puycelsi
L’Ancienne Auberge. Le bâtiment doit son nom à son statut d'auberge au XVIIIe siècle. Jusqu'au début du XXe siècle, on pouvait lire au- dessus de l'entrée principale : ICI ON LOGE À PIED ET À CHEVAL". La première Auberge a occupé les bâtiments édifiés en bordure de la Grand-rue de Puycelsi jusqu'à la place de la Mairie. Les chambres de l'hôtel se trouvaient à l'étage, l'écurie dans la cour intérieure. Durant quelques années, et jusqu'à sa fermeture, l'Auberge était la seule gargote du village. Des Puycelsiens composaient la plus grande partie de la clientèle, cependant des voyageurs venaient y dîner et y passer la nuit avant de reprendre la route pour se rendre dans des villes plus importante, telle que Gaillac, Montauban ou Albi.
L'immeuble a été agrandi et modifié de nombreuses fois au cours des siècles. Certaines parties remontent au XIVe siècle, et l'on pense que ces parties médiévales ont servi d'établissement religieux. Le bâtiment a été considérablement modifié vers 1716, avec une redistribution des étages et le changement de quelques fenêtres de style gothique. La première auberge fut fermée aux alentours de 1870. La nouvelle "Ancienne Auberge" rouvrit en 1999.
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Puycelsi
L’Ancienne Auberge. Le bâtiment a été considérablement modifié vers 1716, avec une redistribution des étages et le changement de quelques fenêtres de style gothique.
A XIXe siècle, le bâtiment fut vendu et divisé en trois maisons distinctes. La partie Est était la propriété de H. Camalet et les autres parties étaient occupées par un marchand de grains M. Arvengas. Au milieu du XIXe Siècle, l'aile Ouest revendue à l'Eglise par M Arvengas pour un franc symbolique, était utilisée comme presbytère.
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Evacuation d'un évier.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Au cours de la seigneurie civile et religieuse de Puycelsi à l’époque féodale, les Bénédictins d’Aurillac avaient construit l’église primitive au centre du Castrum de Podiocelso sur l’emplacement actuel de l’église Saint-Corneille qui la remplaça à partir du XIVème- XVème siècle. On entrait dans cet édifice par la porte située sous le porche. Le clocher de 57 mètres de haut a été construit en 1777. L'entrée de l'église se fait par la porte sud. La "porte des morts" en face donnait accès au cimetière, qui fut fermé en 1936.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Le clocher : à l’origine il y avait un mur clocher typique de la région. L’édificatlon du clocher actuel, la Mairie avait lancé un emprunt estimé à 7 300 livres. Mlle Bonnavent prêta 3 000 livres à fonds perdus pour débuter les travaux (en remerciement, la première cloche porterait son nom). Les travaux débutèrent en 1777 et ne furent terminés qu’en 1805, après que plusieurs problèmes de construction aient été résolus. Le haut de ce clocher, haut de 45 m, devra être refait en 1807.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
L'entrée sud.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Cochon historique de la guerre de cent ans. On raconte qu’assiégés par les Anglais, lors de la Guerre de Cent ans, les habitants de Puycelsi leur firent croire qu’ils avaient abondance de vivres, en promenant sur les remparts un beau cochon. Il n’en était rien mais ce subterfuge aurait fini par lasser l’assaillant qui s’en serait allé.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
De style gothique méridional avec son unique nef longue de 35m, est composée de trois travées, dont les deux latérales sont consacrées aux 5 petites chapelles et les fonts baptismaux.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Le retable, datant de la contre-réforme, fut érigé en 1671 dans le chœur de l'église; il a été restauré en 1987. Il a été construit de juillet 1671 à avril 1672 par Jean Courdié, menuisier de Montricoux (82) selon une commande des élus (bailles) et du clergé de Puycelsi. Il est construit entièrement et exclusivement eh bois de noyer.
En bas à gauche, Saint Corneille.
En bas au centre un tableau représentant la descente de Croix entourée de Marie et Marie Magdeleine. Tableau réalisé à cette occasion. En bas à droite, Saint Pierre. Retable à trois compartiments, logeant trois tableaux, séparés par 6 colonnes à chapiteau d'ordre corinthien : 4 cannelées, 2 torses. Encadrant le tableau central, deux colonnes torses, chargées de guirlandes de feuilles, de sarmenst et de grappes de raisin.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Couronnement : fronton encadré par deux statues d'ange en consoles, et avec une statue de Vierge à l'Enfant dans une niche. La Sainte Vierge au rosaire est encadrée par deux anges à demi couchés et placée au-dessus d’un chérubin. Sous la Sainte Vierge, un cartouche en latin: SAINT, SAINT, SI QUELQU’UN N’EST PAS SANCTIFIE, N ‘APPROCHEZ PAS! L’ensemble est dominé par Dieu le Père apparaissant au-dessus des nuages et bénissant le Monde.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Les deux tableaux encadrant le retable représentent des martyrs. Sur la droite, Ste Apolline, tuée au troisième siècle; elle tient
une dent dans une pince, symbole de la torture qu’elle a subie, car ses dents ont été brisées et arrachées avant sa mort. Ce
tableau est un ex-voto pour la guérison miraculeuse réalisée par la Sainte. Le martyr représenté à gauche, est probablement Ste
Eulalie de Merida. Les deux martyrs portent une feuille de palme, symbole
de leurs sacrifices.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Saint Paul et et Saint Pierre.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Le Coeur-Sacré de Marie et celui de Jésus.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Plafond du choeur.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Plafond de la nef. Le plafond a été réalisé par les mêmes artistes que ceux de la cathédrale d’ Albi : même couleurs, même motifs. Cette voûte d’un bleu profond, d’une hauteur de 20m, est
décorée de feuilles d’acanthe et de scènes représentant les saints et les symboles de la Passion du Christ.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Plafond de la nef
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Plafond de la nef
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Fonts baptismaux, marbre et bois polychrome et doré, 19e siècle. Cuve sur colonne en marbre, fermée par un couvercle en bois polychrome et doré, surmonté d'une colombe sur une boule. Une imposante statue du 19ème siècle représentet St Jean baptisant Jésus.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
La chapelle dédiée à Ste Anne, la mère de la Sainte Vierge. Le retable comporte un tableau représentant Saint Dominique et sainte Claire recevant le rosaire des mains de la Vierge. Deux colonnes corinthiennes en bois sculpté, surmontées de trois petits
chérubins, entourent le tableau.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Sainte Anne.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
La chapelle dédiée à Ste Germaine, une bergère de Pibrac près
de Toulouse, qui fut sanctifiée au milieu du 19ème siècle ; mais la niche en plâtre
dans laquelle se trouve sa statue est probablement beaucoup plus ancienne. C’est
pourquoi on pense que cette chapelle, et celle du Sacré Cœur, étaient autrefois
dédiées à d’autres saints, mais qu'elles ont été redédiées à la fin du 19ème siècle. Chapiteau décoré par des animaux.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
La chapelle dédiée à Ste Germaine. Le décor intérieur de l'église est réalisé entre 1857 et 1859 par le peintre Gustave Lupiat
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
La chapelle dédiée à Ste Germaine. Saint Blaise.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
La chapelle dédiée à la Vierge, et datée de 1768. L’autel, fait de stuc peint - un matériau très fragile - est une survivance de l’époque
pré-révolutionnaire; le tableau derrière l’autel représente une Pietà avec St Jean.
Le chapiteau situé à droite, représente un chien chassant un gros sanglier, ayant
capturé un mouton. La chasse faisait partie de la vie quotidienne et la capture de
sangliers et de cerfs était habituelle dans la forêt de la Grésigne et dans les
environs.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
La chapelle dédiée au Sacré Cœur renferme un important autel de marbre datant du 19ème siècle. On peut y voir une statue de Jésus avec le Sacré-Cœur. L’autel fut offert par la famille Azemat, celle-là même qui donna le tableau de St Martin. Les sculptures des chapiteaux, comme celles de la chapelle
de Ste Germaine, sont peintes en noir. Plus petites que celles des autres
chapelles, elles représentent les mêmes personnages que les chapiteaux de la
chapelle Ste Germaine. Ces colonnes présentent, à leur base, des sculptures
originales, qui datent peut-être de l’ancienne église. Chapiteau décoré par des figures humaines.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
La chapelle dédiée au Sacré Cœur.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
La chapelle dédiée à St Joseph. Son retable est presque identique à celui de la
chapelle Ste Anne. Elle abrite un tableau représentant St Joseph tenant à la main
un lys, symbole de pureté, tandis que l’Esprit-Saint, sous forme d’une colombe
tenant une couronne, descend sur la Vierge et l’Enfant sous le regard de Dieu le
Père. La toile est encadrée de deux colonnes corinthiennes cannelées supportant un entablement et un fronton.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Tableau : Saint Corneille coiffé de la mitre, tient une crosse de la main gauche et fait le geste de la bénédiction de l'autre. Il est vêtu d'une chape décorée de figures. Il se détache sur un fond de paysage. Un angelot tenant une palme s'apprête à le couronner en partie supérieure. XIXe siècle.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Tableau : Crucifixion. Christ en croix avec, à gauche une femme inconnue et un prélat à genoux, et saint Jean l'Evangéliste à droite. XIXe siècle. Au-dessus du tableau, on aperçoit une fenêtre en trompe-l’œil. Au-dessous du tableau, on peut voir une copie de la crucifixion du retable d'Issenheim, de Grunewald, réalisée par un artiste de Puycelsi, Armand Thullier.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Tableau : Mort de sainte Anne. Sainte Anne est allongée sur son lit de mort, assistée par une jeune femme. En haut à gauche apparaît un ange portant un phylactère. A droite, un crâne et divers objets sont posés sur une table. A l'arrière-plan, à travers une arcade, un religieux prie devant un crucifix. Huile sur toile dans un cadre sculpté de fleurs. XIXe siècle.
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L’église Saint Corneille de Puycelsi
Saint Martin est représenté sur des nuées, le regard tourné vers l'apparition d'une gloire de rayons dorés dans le coin supérieur gauche. Il est vêtu d'une chape et tient la crosse à la main. La mitre est posée à ses pieds. A droite apparaît un homme barbu, appuyé sur un bâton, la tête couverte d'une capuche. Il s'agit peut-être du mendiant avec qui il a partagé son manteau. L'inscription indique que le tableau a été offert par la famille Fanjol-Azemat, une importante famille connue à Puycelsi, pendant la Révolution. 19e siècle.
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La statue de St Corneille. C'est le vingt-et-unième pape, succédant à Fabien. Après la mort de Fabien en 250, la persécution de l'empereur Dèce est d'une telle violence que les chrétiens de Rome doivent attendre plus d'un an pour élire un nouvel évêque. La primauté de l'Eglise de Rome est déjà affirmée et pour répondre aux sollicitations des autres Eglises les clercs font appel à Novatien, auteur de nombreux ouvrages et qui possède selon les critères de l'époque une belle plume. Novatien en est persuadé : il est le seul à pouvoir être élu nouvel évêque de Rome. En mars 251 l'élection a lieu et surprise : c'est le prêtre Corneille qui est élu. La raison en est simple. De nombreux chrétiens, lors de la persécution de Dèce, ont abjuré leur foi par peur ou opportunisme. Ils sont nombreux à vouloir entrer dans l'Eglise à nouveau. Deux attitudes s'opposent alors: les intransigeants autour de Novatien, et ceux adeptes du pardon qui réussissent à faire élire Corneille.
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Statuette-reliquaire de St Corneille, bois polychrome et doré, date inconnue. Autrefois identifié comme saint Eutrope. Un nouveau schisme apparaît réglé par le synode, réuni en automne 251, avec l'évêque Denys d'Alexandrie et Cyprien de Carthage, qui approuve la mansuétude de Corneille et excommunie Novatien pour sa dureté envers les repentis. Corneille est déporté sur ordre de l'empereur Trébonien Galle à Centumcellae Civitavecchia à la fin de l'année 252 où il meurt de façon naturelle semble-t-il probablement en 253. Son corps est ramené à Rome et déposé dans la catacombe de Saint-Calixte.
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Statuette de Vierge à l’enfant, bois polychrome et doré, 17e siècle. L'Enfant tient un globe. La Vierge est couronnée.
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St Pierre est délivré par un ange.
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Tableau et son cadre : Saint Jean-Baptiste. Saint Jean-Baptiste est assis, entourant de son bras droit un grand crucifix, et recueillant de la main gauche l'eau d'une cascade. L'agneau pose ses pattes avant sur ses genoux. 18e siècle.